Œuvres de Dvořák en France : des origines à 1940
Les progrès de l'archivage en ligne invitent à actualiser la liste des concerts ayant présenté Antonín Dvořák à un public français, voire francophone. On trouvera donc ci-dessous ce long recensement, jusqu'en 1940 — long mais incomplet, en raison de l'indisponibilité persistante d'une partie des journaux d'époque.
Cette recherche ayant par la force des choses survolé les concerts donnés à Monaco, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse et dans l'Alsace-Moselle d'après 1871, j'ai choisi de les mentionner, sans toujours les détailler. On trouvera au bout des liens cités toutes les caractéristiques de chaque représentation.
Certaines réactions de la presse d'alors feront sourire le lecteur d'aujourd'hui. Au-delà de l'étonnement amusé qu'elles susciteront, ces opinions parfois méprisantes soulignent la difficulté que rencontra cette musique auprès de nos aînés — des achoppements qui, à notre avis, n'ont pas complètement disparu au début du XIXe siècle.
Alain Chotil-Fani, janvier 2024.
Page en cours d'élaboration
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1878
Avant le 15/10/1878
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52 Première audition française connue (douteux)
Nice ?
Orchestre Derwies, dir. Kučera ?
DALIBOR 10/03/1880 Dlužno též podotknouti, že kapelník pan Kučera již dříve mnoho českých písní a sborů zde na program koncertů uvedl a sice : od Dvořáka "Moravské dvojzpěvy", "Serenádu" pro smyčcový orkestr a "Nocturno", pak imposantní předehru к "Libuši" od Smetany a jiné. [Il convient également de noter que le chef d'orchestre M. Kučera a déjà inclus au programme du concert de nombreuses chansons et chœurs tchèques, à savoir : "Duos moraves" de Dvořák, "Sérénade" pour orchestre à cordes et "Nocturno", puis l'imposant prélude de "Libuše" de Smetana entre autres.] (L. K.)
Voir Dvořák, Valrose et période slave : liens réels ou imaginaires entre le compositeur et von Derwies.
Avant le 15/10/1878
Nocturne op. 40 B 47 Première audition mondiale connue (douteux)
Nice ?
Orchestre Derwies ?, dir. Kučera (?)
Voir ci-dessus remarques sur la Sérénade op. 22.
Avant le 15/10/1878
Duos moraves op. ? Première audition française connue (possible)
Nice ?
Orchestre (?) et chœurs Derwies, dir. Kučera ?
Voir ci-dessus remarques sur la Sérénade op. 22.
1879
17/01/1879
Danses slaves op. 46 (nos ?) B 83 Première audition française connue
Nice
Orchestre Derwies, dir. Müller-Berghaus
Thematický katalog, 1996
Mars ? 1879
Deux Duos moraves : Slavíkovský polečko malý de l'op. 29 et Voda a pláč de l'op. 32
Nice
Piano et chœurs? Derwies, dir. Bendl
Lettre de Bendl (Nice) à Dvořák, mars 1879
Avant le 19/10/1879
Rhapsodie slave op. 45 n° 2 B 86 Première audition française connue
Nice
Orchestre Derwies, dir. Müller-Berghaus
Thematický katalog, 1996
11/1879
Rhapsodie slave op. 45 n° 3 B 86 Première audition française connue
Nice
Orchestre Derwies, dir. Müller-Berghaus
Thematický katalog, 1996
1880
18/01/1880
Rhapsodie slave op. 45 n° 3 B 86 Première audition publique française connue (voir plus haut concerts privés Derwies)
Salle du Cirque, Angers
Concerts populaires, dir. Gustave Lelong
L'ABEILLE 24/01/1880 Nous étions loin de cette grandeur antique et simple avec la Rapsodie slave de Dvorak. Il y a là toute une recherche d'effets inconnus ou nouveaux qui finit par fatiguer. Cette oeuvre, d'un caractère tranché, ne manque pas d'originalité ni de couleur, et, malgré les difficultés qu'elle présente, l'exécution en a été satisfaisante. Le motif principal, tout d'abord exposé par la harpe, a été donné à M. Jandelli, que nous entendons trop rarement, l'occasion de se servir de son poétique instrument. Le public, qui a écouté tout le temps avec un visible intérêt, n'a pas semblé toujours comprendre, ce qui, d'ailleurs, arrive souvent lors d'une première audition. M. Lelong a remarquablement conduit cette rapsodie, qu'il faudra nous redonner une fois ou l'autre. (Ludwig)
Pour la presse « première audition en France » (exact si l'on excepte les Concerts Derwies)
05/02/1880
Sérénade en ré mineur pour vents, violoncelle et contrebasse op. 44 B 77 Première audition française connue
Salon Pleyel ou Wolff, Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Taffanel
REVUE ET GAZETTE MUSICALE DE PARIS / N°6 du 6 février 1880 Concerts et audition musicales – (…) Les séances de la Société de musique de chambre pour instruments à vent ont commencé jeudi dernier, à la salle Pleyel. La sérénade de Dvorjak [sic] (op. 44), placée en tête du programme, est écrite pour neuf instruments à vent, violoncelle et contre basse [sic]. Elle se compose de quatre morceaux, tous très agréables, sans la moindre trace de vulgarité, mais aussi sans personnalité bien marquée dans le style.
Le menuetto, avec un mouvement de valse au milieu, et le finale, dont le motif dansant est probablement d’origine tchèque, sont les morceaux qui nous ont paru les plus saillants. Le compositeur s’est tiré avec assez de bonheur des difficultés que lui offrait, quant aux combinaisons de sonorités, l’emploi de onze instruments dont chacun a sa partie distincte ; il n’en reste pas moins douteux qu’un groupement aussi massif d’instruments à vent soit jamais d’un bien heureux effet. Le trio op.11 de Beethoven, en si bémol, pour piano, clarinette (ou violon) et violoncelle ; une très charmante romance pour flûte et piano, de Saint-Saëns ; enfin le quatuor d’Onslow, pour piano, instruments à vent et contre basse, où chaque partie est traitée avec beaucoup d’effet, complétaient la composition de ce premier programme. Il n’y a qu’éloges à donner aux interprètes de toutes ces œuvres, MM. Diemer (piano), Taffanel (flûte), Gillet, Boullard (hautbois), Grisez, Turban (clarinettes), Espaignet, A. Bourdeau (bassons), Schlottmann, Garigue, Dupont (cors), Rabaud (violoncelle) et de Bailly (contre basse [sic]). (non signé)
Le menuetto, avec un mouvement de valse au milieu, et le finale, dont le motif dansant est probablement d’origine tchèque, sont les morceaux qui nous ont paru les plus saillants. Le compositeur s’est tiré avec assez de bonheur des difficultés que lui offrait, quant aux combinaisons de sonorités, l’emploi de onze instruments dont chacun a sa partie distincte ; il n’en reste pas moins douteux qu’un groupement aussi massif d’instruments à vent soit jamais d’un bien heureux effet. Le trio op.11 de Beethoven, en si bémol, pour piano, clarinette (ou violon) et violoncelle ; une très charmante romance pour flûte et piano, de Saint-Saëns ; enfin le quatuor d’Onslow, pour piano, instruments à vent et contre basse, où chaque partie est traitée avec beaucoup d’effet, complétaient la composition de ce premier programme. Il n’y a qu’éloges à donner aux interprètes de toutes ces œuvres, MM. Diemer (piano), Taffanel (flûte), Gillet, Boullard (hautbois), Grisez, Turban (clarinettes), Espaignet, A. Bourdeau (bassons), Schlottmann, Garigue, Dupont (cors), Rabaud (violoncelle) et de Bailly (contre basse [sic]). (non signé)
LE PROGRÈS ARTISTIQUE 20/02/1880 Concerts et audition musicales – (…) Tout d'abord citons la sérénade d'Antoine Dvorzak, jeune compositeur morave.
Il est regrettable que ce morceau, plein de qualités personnelles, finisse froidement en queue de poisson. Le moderato est plein de vigueur, et le menuetto est délicieux. L’andante nous a paru quelque peu impénétrable ; quant à la finale, elle nous a laissé complètement insensible.. (signé Georges Alix)
Il est regrettable que ce morceau, plein de qualités personnelles, finisse froidement en queue de poisson. Le moderato est plein de vigueur, et le menuetto est délicieux. L’andante nous a paru quelque peu impénétrable ; quant à la finale, elle nous a laissé complètement insensible.. (signé Georges Alix)
LE MÉNESTREL 08/03/1880 Mais le grand intérêt de la séance était pour nous dans la première exécution d'une sérénade pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 3 cors, une violoncelle et une contre-basse, d'Antoine Dvorzak, un jeune compositeur morave dont le nom n'a pas encore conquis droit de cité parmi nous. Les curieux de musique nouvelle connaissent pourtant ses Danses Slaves à quatre mains, qu'on peut ranger à bon droit à côté des Danses Hongroises de Brahms. La sérénade de M. Dvorzak comprend quatre parties : une introduction en forme de marche, un menuet, un andante et une finale. A première audition ce sont les trois derniers morceaux qui nous ont fait le plus de plaisir. L'andante a pourtant quelques longueurs et le menuet nous a semblé pris dans un mouvement un peu trop vif, comme on le fait généralement en France.
Mais la sérénade tout entière est un morceau des plus réussis, plein de couleur et d’imprévu, et nous félicitions la Société nouvelle de l'avoir adoptée et de nous la faire connaître. (V. W.)
02 et 03 1880
Nice
Orchestre Derwies, dir. Müller-Berghaus
Thematický katalog, 1996
Avant le 18/04/1880
Danses slaves op 46 (nos ?) B 78 Première audition française connue (version piano 4 mains)
Salons de la maison Pleyel, Paris
Mmes Montigny et Viardot
Organisé par Auguste Wolff. Présence de Taffanel, de Saint-Saëns, de Benjamin Godard.
Avant le 31/05/1880
Danses slaves op 46 (nos ?) B 83 Première audition française connue
Nice
Orchestre et chœurs Derwies, dir. Müller-Berghaus
Duos moraves op. ?
Nice, concerts Derwies
Thematický katalog, 1996
Après le 15/10/1880
Danses slaves op. 46 (3 et 4) B 83
Nice
Orchestre Derwies, dir. Sitt
Thematický katalog, 1996
1881
1882
08/01/1882
Danse slave n. ? B 83
Château d'Eau, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE PROGRÈS ARTISTIQUE 13/01/1882 La Danse slave de Dvorack nous a paru
être moins goûtée, bien que cela soit une page extrêmement curieuse. Les éléments en sont très simples et cela nous semblait une raison pour apprécier d’autant mieux l’heureux parti que l’auteur en a tiré. — Il y a surtout un motif, souligné par un joli contre-chant de trombone et trompette qui forme un contraste fort bizarre. (Eugène Pourtet)
14/01/1882
Danse slave n° 6 B 83
Château d'Eau, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE MÉNESTREL 15/01/1882 Il est à peine nécessaire de le dire, tous les morceaux du programme de M. Lamoureux ont été exécutés avec cette rare perfection dont il a le secret. Aussi toutes les pièces symphoniques au nombre desquels on comptait l'ouverture du Tannhoeuser et une pittoresque danse slave de Dvorak, ont-elles été saluées d'applaudissements unanimes. (H. H.)
LA FRANCE CHORALE : MONITEUR DES ORPHÉONS 16/01/1882 La Danse slave, de M. Dvorak, a le rythme et l'allure qu'il faut pour caractériser ce genre de chorégraphie nationale. Le premier motif en est léger et élégant. Il n'est pas d'une grande originalité, mais il a ce qu'il faut pour charmer l'auditeur déjà saturé de fortes conceptions et de pages grandioses. C'est une charmante péroraison qui ramène le sourire aux lèvres et déride les fronts encore sous l'influence d'une attention concentrée et tendue pendant plus de deux heures. (non signé)
LES ANNALES DU THÉÂTRE La Danse slave, de Dvorak, a moins plu, malgré l'exécution, qui a été parfaite ; c'est d'une forme un peu banale.
LE MÉNESTREL 22/01/1882 ... Danse slave de Dvorak pleine de détails piquants et ingénieux. (H. B.)
03/03/1882
Salle Pleyel, Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Paul Taffanel, Gillet, Boullard (hautbois), Grisez, Turban (clarinettes), Espaignet, A. Bourdeau (bassons), Schlottmann, Garigue, Dupont (cors), Rabaud (violoncelle) et de Bailly (contrebasse)
LE TEMPS 14/03/1882 La sérénade de M. Dvorak comprend deux bons morceaux bien caractéristiques, puis un andante dont l'harmonie vaut mieux que la mélodie et un finale qui tourne trop au galop. A en juger par cette œuvre, M. Dvorak a des idées, mais la facture laisse à désirer. (J. Weber)
Avant le 31/12/1882
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52 (ou : Sérénade en ré mineur pour vents, violoncelle et contrebasse op. 44 B 77 ?)
Strasbourg (Allemagne)
MM. Kluge, Fritschi, Eberhardt, Huth, Wittmann, Berger, Stennebruggen, Ammann, Klein, Roth et Fehrling. Direction F. Stockhausen. Soli de chant [!] par Mlle Bernard.
1883
1884
14/02/1884
Salle Pleyel, Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Paul Taffanel
LE GAULOIS 13/02/1884
LE MONDE 20/02/1884 Après une piquante et originale sérénade de A. Dvorak, compositeur allemand de réel talent... (Arthur Goquard)
LE MÉNESTREL 24/02/1884 La séance s'est ouverte par une sérénade op. 44 de M. A. Dvorak, pour deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, trois cors, le violoncelle et la contrebasse.
LA LIBERTÉ 18/02/1884 Une sêrénade de M. A. Dvorak, pour deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, trois cors, un violoncelle et une contrebasse, ouvrait la séance. M. Dvorak est un compositeur hongrois, absolument inconnu en France, mais qui jouit d'une certaine réputation en Allemagne. Son style est original, sous le rapport des idées et de la facture. La Sérénade dont il s'agit est certainement une des meilleures productions de cet artiste, souvent inégal, mais très sincère et très personnel. Le trio du Menuet a particulièrement plu par la grâce du motif et l'ingénieuse combinaison des timbres. (Victorin Joncières)
LE PROGRÈS ARTISTIQUE 22/02/1884 En tête du programme figurait une sérénade du compositeur hongrois A. Dvorak pour deux hautbois, deux clarinettes, trois cors, violoncelle et contrebasse. Prise dans son ensemble, cette œuvre renferme des qualités qui ont été mises en relief par une superbe exécution ; mais le souffle ne s’y soutient pas d’un bout à l’autre. La marche du début est d’une large facture ; les progressions qui servent de rentrée au motif principal, sont artistiquement ménagées. Le menuet est original et gracieux. L’andante, d’une couleur un peu sombre, s’ouvre par un chant expressif que se partagent la clarinette et le hautbois au-dessus d’un accompagnement syncopé d’un bon effet. Les développements n’offrent pas le même intérêt. Moins réussi au point de vue de la distinction des idées, le finale nous a fait songer malgré nous nous au desinit in piscem. (Auguste Mercadier) [Finit en queue de poisson]
Avant le 13/03/1884
Salle Pleyel, Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Paul Taffanel
08/04/1884; Mons, Rhapsodie slave LGM
08/04/1884; Mons, Danses hongroises, orchestration D LGM
1885
31/01/1885; Liège, Rhapsodie slave LGM
26/04/1885; Bruxelles, Sérénade op. 44 LAM
1886
05/03/1886
Œuvre chorale inconnue
Paris
Société Concordia - Mmes Fuchs et J. Lalo, Marie Jaëll, M. Marsick, chœurs
1887
02/10/1887
Deux Danses slaves n. ? B ?
Grand-Rond, Toulouse
Interprètes non spécifiés
21/11/1887; Anvers, Danse slave LGM
1888
18 et 28 ou 29/10/1888
Romance en fa mineur op. 11 B 39 Première audition française connue
Cirque des Champs-Elysées, Paris
Houfflack, soliste [?] - Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
COURRIER DE L'ART 02/11/1888 la Romance, de Dvorak, a paru quelque peu mesquin, et l'on trouverait peut-être dans l'œuvre du maître tchèque des morceaux mieux faits pour en montrer la haute valeur à un public qui l'ignore jusqu'à présent. (non signé)
GAZETTE ARTISTIQUE DE NANTES 03/11/1888 Que dire de la romance de Dvorák ? Je n'ose me prononcer à cet égard, surtout venant d'entendre du Beethoven et allant écouter Schumann ! La phrase mélodique est incohérente ; les accords sont tourmentés. Voilà en deux mots ce qui caractérise cette romance dont la nouvelle école doit être fière ! (Darwing)
LE MÉNESTREL 04/11/1888 Pour l'inauguration de la saison, M. Lamoureux nous a fait entendre deux nouveautés, une estimable Romance pour orchestre, du compositeur bohémien Dvorak, et l'ouverture de Genevièvre, de Schumann. (H. Barbedette)
LA VIE PARISIENNE 10/11/1888 un peu bébête, la romance de Dvorak qui suivait.
LE MONDE ILLUSTRÉ 10/11/1888 Nous avons entendu avec plaisir la jolie Romance de Dvorak, page délicate et gracieuse, empreinte d'une piquante originalité. On y retrouve le charme pittoresque que le compositeur a semé dans les pièces pianistiques qui ont rendu son nom familier aux exécutants français. (A. Boisard)
LES ANNALES DU THÉÂTRE ET DE LA MUSIQUE ... premières auditions d'une romance assez monotone de Dvorak... (non signé)
Avant le 08/11/1888; Bruxelles, Sérénade op. 44 LGM
19/11/1888; Liège, Légendes LGM
1889
16/01/1889
Quintette en la majeur op. 81 B 155 Première audition française connue
Théâtre d'application, Paris
Société Gallia (Breitner + ?)
24/01/1889
Romance en fa mineur op. 11 B 38 Première audition française connue
Pièce pour violon et piano (op ?)
Salle Erard, Paris
Rémy, violon + ?, piano
LE MÉNESTREL 27/01/1889 ... quant à M. Dvorak, ce n'est pas sur les deux pièces indiquées qu'il faudrait juger ce musicien fort distingué. (A. P.)
19/02/1889
Salle Erard, Paris
Société Gallia (Breitner + ?)
07/04/1889; Bruxelles, Œuvre non spécifiée LAM
18/04/1889
Salle Pleyel, Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Paul Taffanel
LE TEMPS 22/04/1889 Le violoncelle ne fait pas une bien brillante figure et les grognements de la contrebasse semblent passez pauvres. Ce sont des saxophones qu'il faut en pareil cas ; la substitution serait à l'avantage de l'œuvre. Parmi les différentes parties de la sérénade, l'andante est faible et trop long ; il y a particulièrement un petit dessin mélodique avec grupetto d'une banalité trop sensible. (J. Weber)
Avant le 07/12/1889; Liège, Rhapsodie slave LAM
1890
18/09/1890
Danses slaves (op ? no ?)
Aix-les-Bains
Orchestre de la Villa des Fleurs, dir. Brunel
1891
16/01/1891
Danses slaves (op ? no ?)
Cercle Saint-Simon, Paris
Mme Stoïkovitch, piano
Avant le 08/03/1891
Ouverture hussite op. 67 B 132
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Bruxelles
Orchestre des Concerts Populaires, dir. Joseph Dupont
LE GUIDE MUSICAL n° 10 du 08/03/1891 / p. 78 Ce deuxième concert populaire nous a fait faire la connaissance d’une école musicale jusqu’ici peu connue, l’école tchèque, sœur cadette de la grande école russe. M. Joseph Dupont a fait exécuter des compositions intéressantes du compositeur Antoine Dvorack, dont le bagage musical est déjà très considérable ; Dvorack est né en 1841 près du village de Kralup, en Moldavie. C’est un tchèque pur-sang qui, après avoir fait des études musicales très brillantes à Prague, s’est rapidement placé à la tête du mouvement national de son pays. Il a donné au théâtre tchèque de Prague deux opéras, et il en a un troisième dans ses cartons, un grand opéra sur une légende hongroise. Il s’est essayé dans d’autres genres : mélodies, pièces de piano, musique de chambre (quatuors et sextuors) ; enfin, dans le domaine symphonique, il a écrit des symphonies, trois ou quatre rhapsodies pour grand orchestre, des suites et enfin deux sérénades pour orchestre de cordes. C’est l’une de ces dernières que nous a fait entendre M. Joseph Dupond. L’œuvre paraît longue, en raison peut-être de la reprise trop symétrique des principaux thèmes et de la couleur orchestrale, un peu uniforme, qui résulte de l’absence d’instruments à vent. Mais il y a de jolies idées musicales, d’un accent doucement rêveur dans les quatre mouvements qui composent cette sérénade ; et l’écriture en est extrêmement châtiée.
Nous avons entendu aussi de M. Dvorack l’ouverture de son opéra Hussitska. Elle a plus d’éclat et de souffle que la sérénade. Elle est surtout d’un travail thématique intéressant et très serré. Il serait à souhaiter que l’on nous donnât un jour ou l’autre, aux Concerts populaires, l’une des grandes compositions de M. Dvorack, sa symphonie ou l’une de ses rhapsodies qui ont été accueillies avec une très grande faveur à Berlin et à Londres. (article de M. K.)
Nous avons entendu aussi de M. Dvorack l’ouverture de son opéra Hussitska. Elle a plus d’éclat et de souffle que la sérénade. Elle est surtout d’un travail thématique intéressant et très serré. Il serait à souhaiter que l’on nous donnât un jour ou l’autre, aux Concerts populaires, l’une des grandes compositions de M. Dvorack, sa symphonie ou l’une de ses rhapsodies qui ont été accueillies avec une très grande faveur à Berlin et à Londres. (article de M. K.)
Lustspiel-ouverture de Smetana à ce même concert.
20/04/1893; Gand, Quintette op. 81 LCR ET LGM n° 17 du 26/04/1891 / p. 134
Avant le 18/10/1891
Danse slave (op ? no ?)
Villa des Fleurs (casino, voir ici), Aix-les-Bains
Orchestre de la Villa des Fleurs, dir. Brunel
18/10/1891
Danse slave (op ? no ?)
Salle du Cirque, Angers
Concerts populaires, dir. Paul Frémaux
06/12/1891
Rhapsodie slave op. 45 n° 2 B 86 Première audition publique française connue (voir plus haut concerts privés Derwies)
Cirque des Champs-Elysées, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
L'INTRANSIGEANT 08/12/1891 Le proverbe qui dit que "nul n'est prophète en son pays" ne peut être appliqué à M. Dvorak, dont l'orchestre du Cirque-d’Été interprétait hier, pour la première fois à Paris, la "Rhapsodie slave n° 2". Très populaire en Bohême, dont il est originaire, M. Dvorak est peu connu à l'étranger, surtout en France, bien qu'ayant déjà produit une œuvre considérable. Nous doutons fort que l'exécution de sa Deuxième Rhapsodie suffise à lui donner la consécration parisienne à laquelle aspirent tous les compositeurs étrangers. La facture de ce morceau est certes solide, l'orchestration bien faite, mais l'inspiration manque de franchise et de netteté et la recherche persistante d'une originalité qui n'est pas toujours atteinte finit par énerver l'auditeur. (Ph. D.)
GIL BLAS 09/12/1891 Malgré mon antipathie pour la musique à programme, je préfère de beaucoup la pièce symphonique de monsieur Strauss [Don Juan] à la rapsodie slave de monsieur Dvoràk. Monsieur Dvoràk ou Dvorschak - pour écrire son nom comme on le prononce - est cependant un musicien de talent ; je connais de lui des compositions vocales et instrumentales d'un sérieux mérite. Sa rhapsodie slave ne me donne pas l'impression d'originalité et d'étrangeté que je trouve dans quelques-unes de ses autres œuvres ; car si Dvorak est un compositeur correct dans la forme, c'est un irrégulier par la nature de ses idées. Il doit l'éveil de sa vocation au contact des musiciens tziganes qui fréquentaient le cabaret de son père. C'est un détail qu'aurait dû recueillir l'auteur de la notice insérée dans le programme de M. Lamoureux, car il est caractéristique et jette un jour particulier sur la personnalité du musicien tchèque. (Victor Wilder)
LE GUIDE MUSICAL n° 50 du 13/12/1891, p. 324 Nous n’avons pas trouvé, dans cette pièce d’orchestre, la couleur, le caractère local, l’imprévu du rythme, le pittoresque que l’on est en droit d’attendre de la musique slave, d’un aspect si original, si particulier. (Gaston Paulin)
On se fait peut-être à Paris une idée particulière de la musique slave. M. Dvorak, qui est Tchèque, n’a pas évidemment songé à cela en écrivant une rapsodie sur des thèmes qui sont ceux de son pays. (N. d. la Réd., même revue)
LE MÉNESTREL 13/12/1891 On avait témoigné précédemment quelque froideur pour la Rapsodie slave de M. Dvorak ; cette composition, dont le plan ne paraît pas excellent, ne brille pas non plus par une grande originalité dans la manière dont sont présentés les thèmes. (Amédée Boutarel)
LE MONDE ILLUSTRÉ 26/12/1891 Ni la première audition de la banale Lustpiel-ouverture du bohémien Smetana, le propre professeur de Dvorak, ni celle de la Rhapsodie slave de Dvorak lui-même, ni le poème symphonie que M. Richard Strauss, le successeur d'Edouard Lassen en qualité de Cappelmeister grand-ducal de Weimar, a intitulé Don Juan, n'ont constitué un bien savoureux régal pour les habitués de Cirque-d'Eté. (A. Boisard)
BAIN DE SONS Enfin, Malherbe vient et la Rhapsodie slave, qu'il demanda dans le Monde artiste, est attaquée par le Patron. Elle s'est mal défendue. Ce Dvorak a tant d'accents sur son nom qu'il ne lui en reste plus à mettre dans sa musique. (Henry Gauthier-Villars)
"Première audition" pour une partie de la presse (exact si l'on excepte les concerts Derwies)
1892
10/01/1892
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52 Première audition publique française connue (voir plus haut concerts privés Derwies)
Aix-les-Bains
Orchestre de la Villa des Fleurs, dir. Brunel
Pour la presse « première audition en France » (exact si l'on excepte les Concerts Derwies)
12/01/1892
Une Mélodie tzigane op. 55 B 104 (n° ?) Première audition française connue
Cannes
M. Aspinall, Hôtel Continental
17/02/1892
Danse slave (n° ?)
Paris
Marcel Herwegh (violon), Mme de Levenoff (? piano), Société d'Horticulture
Avant le 19/03/1892
Danse slave (n° ?)
Concerts du Casino, Monte-Carlo
Orchestre du Casino, Arthur Steck
LE FIGARO 21/03/1892 Cette musique, d'un caractère si mélodique et d'une grande richesse d'harmonie, a beaucoup plu aux dilettantes de Monte-Carlo. L'orchestre, dirigé par Steck, l'a d'ailleurs rendue dans la perfection ; parmi les morceaux les plus goûtés, citons les danses slaves de Dvorak, Hamorni hudba d'Indrichkaan, Per-gynt de Grieg, Ma Vlast, symphonie poétique de Smetana, et la jolie Suite pour violoncelle solo de Popper, rendue avec charme par M. Carlo Sansoni. (Georges Boyer)
LE MATIN 19/03/1892 10 concert international
Note : exécution de d'un volet de Má Vlast de Bedřich Smetana et d'une œuvre de Jindřich Kàan z Albestů à ce même concert.
Avant le 20/03/1892; Verviers, Quatuor op. 61 LE GUIDE MUSICAL n° 12 du 20/03/1892 / p. 105 Je ne crois pas que ce soit sous les espèces classiques du quatuor qu’on retrouve le vrai Dvorak, bohémien peu lettré, et tout juste assez frotté de « classicisme » pour ne pas attenter à ses règles. Il est visiblement mal à l’aise dans ce genre de composition où sa mobilité d’impression et son accent bohémien sont violentés et étouffés. (Que de mesures inutiles et vides, que d’abus de septièmes arpégées pour amener des modulations !). Sa verve bien connue, sa réelle originalité y deviennent des choses maladroites, incohérentes et absolument vides de sens.
Ainsi, attendons-nous pour juger Dvorak, l’audition de ses célèbres duos, de ses chansons bohémiennes et slaves, de son Stabat et de sa Fiancée du spectre que les Anglais ont tant applaudie.
D’une musique sauvage, désordonnée et quelque peu trouble, nous passons à ces choses savantes, raffinées, expressives que Vincent d’Indy a intitulées : Suite dans le style ancien. […] (I. W.)
Ainsi, attendons-nous pour juger Dvorak, l’audition de ses célèbres duos, de ses chansons bohémiennes et slaves, de son Stabat et de sa Fiancée du spectre que les Anglais ont tant applaudie.
D’une musique sauvage, désordonnée et quelque peu trouble, nous passons à ces choses savantes, raffinées, expressives que Vincent d’Indy a intitulées : Suite dans le style ancien. […] (I. W.)
Avant le 03/04/1892
Lyon
Jemain + ?
LE GUIDE MUSICAL n° 14 du 03/04/1892, p. 121 [Le quatuor de Vincent d’Indy], cette œuvre si virile, si pleine d’entrain, de bon entrain français, méritait d’être exécutée entièrement, de préférence surtout au quintette [op. 81] de Dvorak, dont les tchèqueries un peu communes et monotones finissent par lasser. (J. B.)
Avant le 09/04/1892
Danse slave (n° ?)
Concerts du Casino, Monte-Carlo
Orchestre du Casino, Arthur Steck
GIL BLAS 09/04/1892 13e concert international
Avant le 24/04/1892
Paris
Société de musique de chambre pour instruments à vent, Paul Taffanel
LE MÉNESTREL 24/04/1892 ... intéressante sérénade
15/05/1892 (pas sûr que ce concert ait eu lieu le 15. Peut-être est-ce le même que celui du 20/05 ci-dessous)
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Aix-les-Bains
Orchestre de la Villa des Fleurs, dir. Brunel
« première audition en France » pour la presse (à tort, voir plus haut 10/01/1892)
20/05/1892
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Aix-les-Bains
Orchestre de la Villa des Fleurs, dir. Brunel
« première audition en France » pour la presse (à tort, voir plus haut 10/01/1892)
29/07/1892
Danse slave (n° ?)
Concerts-Bellecour, Lyon
Interprètes non précisés
30/10/1892
Larghetto (sérénade pour cordes ?)
Lille
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
L'EUROPE ARTISTE 07/01/1893 ... un délicieux larghetto de Dvorak pour instruments à cordes... (Si Bémol)
Avant le 25/12/1892
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
CHRONIQUE ARTISTIQUE 25/12/1892 (la sérénade), malgré qu'elle soit écrite par un Hongrois, manque surtout d'originalité et de saveur ; c'est joli, c'est frais, mais malheureusement c'est terne. Le premier allegro est gracieux ; dans le larghetto, il y a une phrase pleine de tendresse dite par les violons et reprise par les violoncelles ; le finale se termine par le retour du thème du premier morceau sur un rythme de danse et... c'est tout. Comme on voit, rien de bien saillant. (Maurice Kerst)
CHRONIQUE ARTISTIQUE 25/12/1892 La Symphonie en fa majeur de Brahms a soulevé des applaudissements à peu près unanimes ; le premier morceau nous a paru un peu froid ; mais, en revanche, les autres méritent d'être loués sans restriction. Je n'en dirai pas autant de La Sérénade, de Dvorak. (Maurice Kerst)
NOTES D'ART ET D'ARCHÉOLOGIE 01/01/1893 La Sérénade pour instruments à cordes de Dvořak est une nouveauté pour les Parisiens peu familiers avec un auteur dont ils prononcent si mal le noM. (A. B.)
01/12/1892
Rhapsodie slave op. 45 n° ? B 86 (sans doute n° 2, voir 1893)
Bordeaux
Société Sainte Cécile, dir. Gustave Lelong
CHRONIQUE ARTISTIQUE 25/12/1892 ... une Rhapsodie-Slave, d'Ant. Dvorak, très curieuse de facture.
07/12/1892
Danses slaves (n° ?)
Pau
40 exécutants, dir. E. Brunel
Avant le 25/12/1892; Mons, Rhapsodie slave LAM ET LE GUIDE MUSICAL n° 52 du 25/12/1892 / p. 388
1893
03/01/1893 (et aussi 10 janvier ?)
Société Sainte Cécile, dir. Gustave Lelong
Bordeaux
LA GIRONDE 10/01/1893 La Rhapsodie slave d'Ant. Dvorak, ainsi que nous l'avions prédit la dernière fois, a été mieux comprise, partant plus goûtée — et très applaudie. (Paul Lavigne)
29/01/1893
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Cirque des Champs-Élysées, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
L'INTRANSIGEANT 31/01/1893 L'inédit était représenté par une sérénade pour instruments à cordes d'un musicien de Bohême, Dvorak, qui a créé de toutes pièces un répertoire tchèque fort important. Sa sérénade a le mérite d'être simple, claire et pleine d'un grand charme. (D. B.)
LE SOLEIL 31/01/1893 Des danses slaves à quatre mains, des duos, un quatuor, et plusieurs autres œuvres de musique de chambre, ont déjà familiarisé le public avec le nom de cet auteur, né en 1841, en Bohême. Ses idées ont en général une grande saveur, un "goût du terroir", mais le tissu harmonique nous semble quelquefois un peu creux. La Sérénade exécutée hier comprend trois morceaux sur le programme (il nous semblait qu'elle en avait six) ; ils sont tous les trois d'un grand charme, d'une facture claire, agréablement sonore, mais le tout manque un peu de puissance. (A. Goullet)
RYTHMES ET RIRES / L'OUVREUSE DU CIRQUE D'ÉTÉ (WILLY) 29 janvier - Une sérénade sans défaut vaut seule un long bohème, et celle de Dvorak, musicien du quadrilatère, a paru en effet un peu longue. Elle est gentille pourtant, fraîche d'idées, et les élégantes habituées du parquet l'ont avalée avec une dvoracité louable. Contrairement à l'ordre naturel des choses, elles ont été touchées par ce tchèque.
5 février - On remarque [...] Jacques Durand, que je suppose éditeur de Dvorak, d'après l'exubérance de son enthousiasme pour la sérénade de ce Slave (la Montagne Blanche — voir le programme — accouche parfois d'une souris, d'ailleurs gentille).
LE MÉNESTREL 05/02/1893 La sérénade pour instruments à cordes de M. Dvorak ne brille pas par une grande originalité, mais la mélodie en est simple, gracieuse et discrètement orchestrée. L'accueil a été honorable pour le compositeur. (A. B.)
05/02/1893
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Cirque d'Été, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE MONDE ARTISTE 05/02/1893 Le Kol Nidreï de Max Bruch était remplacé par une Sérénade de Dvorak, pièce agréable, écrite par un vrai musicien dont la France a le tort de connaître à peine le nom, malgré le nombre et la valeur des œuvres que sa plume a signées. (Judex)
JOURNAL DES DÉBATS POLITIQUES ET LITTÉRAIRES 06/02/1893 On n'en saurait dire autant [qu'au sujet de la 3e symphonie de Brahms] de l'assez insignifiante Sérénade, de Dvorak ; mais l'orchestre s'est rattrapé avec l'ouverture du Vaisseau fantôme[...]
12/02/1893
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Cirque d'Eté, Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE MÉNESTREL 12/02/1893 La Sérénade pour instruments à cordes de M. Dvorak est une oeuvre honnête, délicatement conçue, qui ne cache aucun dessein pervers et qui a été bien accueillie du public. (H. Barbedette)
LE FIGARO 12/02/1893
RYTHMES ET RIRES / L'OUVREUSE DU CIRQUE D'ÉTÉ (WILLY) [12 février : la sérénade n'a pas été donnée ?]
27/02/1893
Œuvre non spécifiée
Concerts du Casino, Monte-Carlo
Orchestre du Casino, Arthur Steck
LE MATIN 05/03/1893 On y a particulièrement applaudi les œuvres de Grieg, Dvorak, Svendsen, Imdrich-Kaanuv, Kaan, Sebek.
Note : exécution d’œuvres de Bedřich Smetana, de Jindřich Kàan z Albestů et de Zdeněk Fibich à ce même concert.
Avant le 01/03/1893
Danse slave (n° ?)
Paris
Concerts Éclectiques Populaires, dir d’Harcourt
13/03/1893
Œuvre non spécifiée (deux pianos)
Grand Hôtel du Louvre et de la Paix, Marseille
Mme Fritsch-Estrangin, Mlle Juliette Mante-Rostand
24/03/1893
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Salle des Concerts, Montpellier
MM. Carles et Félines, violons ; Flouch, violoncelle ; Granger, alto ; Darles, contrebasse
29/03/1893
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Paris
Cercle de l'Union Artistique
06/04/1893 (11/04 ? 14/04 ?)
Quatre Danses slaves (no ? op ?)
Salle Erard, Paris
Berthe Marx, Pablo de Sarasate
LE MATIN 08/04/1893 Grand succès hier, salle Erard, pour Sarasate et Mlle Berthe Marx, qui ont joué ensemble une Suite de Bernard et des Danses slaves de Dvorak.
LE MÉNESTREL 09/04/1893 Mais le triomphe de la soirée a été pour les quatre Danses slaves de Dvorak, dans lesquelles M. Sarasate s'est surpassé. Ces Danses pleines de charme, de saveur, d'originalité, ont été, malgré leur étonnante difficulté, dites par lui avec une aisance, une facilité, une grâce et un brio qui ont littéralement transporté l'auditoire. C'est vraiment un très grand artiste que M. Sarasate. (A. P.)
31/05/1893
Quintette op. ?
Théâtre d'Application, Paris
M. et Mme Breitner + ?
30/10/1893
Andante ou Larghetto (extrait de la Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52 ?)
Hippodrome lillois, Lille
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE GRAND ÉCHO DU NORD DE LA FRANCE 02/11/1893 Il me reste à parler de l'andante pour instruments à cordes de Dvorack, musicien hongrois qui n'est guère connu, en France, que des amateurs de musique de chambre. L'andante que nous avons entendu lundi dénote une grande connaissance du style du quatuor. C'est en même temps très distingué et très séduisant. (Don Dièze)
Avant le 12/11/1893; Anvers, Sextuor LAM
10/12/1893
Danse slave (no ? op ?)
Société Chorale, Dijon
Rémy, violon
LE BIEN PUBLIC 12/12/1893 Nous avons moins aimé la Danse slave de Dvorack. Ce sont là des études de doubles cordes hérissées de difficultés, qui ne sont pas du domaine des concerts. Disons néanmoins que les vrais amateurs les ont fort appréciées. (A. B.)
Avant le 15/12/1893
Quatre Danses slaves (no ? op ?)
Salle Erard, Paris
Pablo de Sarasate
REVUE ILLUSTRÉE 15/12/1893 ... mais il y avait une Suite de Goldmark, une Suite de Bernard et quatre Danses de Dvorak qui étaient si dépourvues d'intérêt ! (Gustave Robert)
20/12/1893
Danse slave (n° 2, op ?)
Gymnase municipal, boulevard Gambetta, Lyon
Orchestre symphonique de l'Association artistique, dir. Jules Tardy
"Redemandé"
1894
10/01/1894
Danse slave (no ? op ?)
Paris
Concerts Éclectiques Populaires, dir d’Harcourt
10/01/1894; Liège, Quatuor op. 51 LGM ET LE GUIDE MUSICAL n° 3 du 14/01/1894 / p. 64
11/01/1894
Danse slave (no ? op ?)
Paris
Concerts Éclectiques Populaires, dir. d’Harcourt
21/01/1894
Pièce pour violon (op. ?)
Chez Mme Colonne, Paris
Rémy
24/01/1894
Trio avec piano n° 2 en sol mineur op. 26 B 56 Première audition française connue
Salle Erard, Paris
L. Breitner, Mme Breitner, M. Ronchini
01/02/1894
Andante pour instruments à cordes (de la Sérénade op. 22 ?)
Paris
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
18/02/1894
Danse slave (n° ?)
Concert Populaire, Angers
Orchestre des Concerts Populaires, M. Luigini
04/03/1894
Danse slave (n° ?)
Concerts du Casino, Monte-Carlo
Orchestre du Casino, Arthur Steck
Avant le 01/04/1894
Danses slaves (no ? op ?) [« danses hongroises de Dvořák », peut-être idem au concert du 18/2/1984 ci-dessus]
Angers
Concerts populaires, dir. Luigini
LE MÉNESTREL n° 13 du 01/04/1894, p. 104 D’Angers-artiste, à propos du dernier concert populaire : (…) L’orchestre, sous l’énergique et ferme direction de M. Luigini, a superbement exécuté l’ouverture de Fidelio, la Parade militaire de Massenet et Les Danses hongroises de Dvorak.
18/04/1894; Gand, Quintette op. 81 LGM ET LE GUIDE MUSICAL n° 17 du 22/04/1894 / p. 393 ravissant quintette
10/07/1894; Liège, 3e Rhapsodie slave LGM
30/11/1894
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Pau, Salle des Fêtes de la Mairie
Concert de Musique Classique Ancienne et Moderne, Edouard Brunel
L'INDÉPENDANT DES BASSES-PYRÉNÉES 02/12/1894 Ant. Dvorak est un compositeur tchèque, - il est né en Bohême - très original, comme orchestration tout au moins. La Sérénade, qui a été exécutée hier pour la première fois, a beaucoup plu.
La mélodie en est simple, ce qui ne veut pas dire, loin de là, qu'elle soit vulgaire. Il y a en certains morceaux de bien jolis effets d'accompagnement à contre-temps. La Valse, le Scherzo et surtout le Larghetto ont été très goûtés. (Y.)
01/12/1894
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Pau, Salle du Casino
Concert de Musique Classique Ancienne et Moderne, Edouard Brunel
1895
Avant le 13/01/1895; Liège, Quintette LGM ET LE GUIDE MUSICAL n° 2 du 13/01/1895, p. 41 Le Cercle Piano et Archets a donné la première soirée de musique de chambre. Au programme, un long, très long, Quintette de Dvorak. L’andante seul est très intéressant par de beaux thèmes mélancoliques. (M. R.)
13/01/1895; Liège, Concerto pour violon LGM et LGM ET LE GUIDE MUSICAL n° 3 du 20/01/1895, p. 66 Justement, à quelques heures d’intervalle, se produisait, au deuxième des Nouveaux-Concerts, un violoniste hongrois, M. Franz Ondricek, qui est, certes, l’un des plus brillants au sens technique du mot. Une bravoure qui frise la témérité lui fait aborder les traits les plus ardus, sans effort apparent. Son style est emporté, coloré ; le son, pourtant pas très beau entendu de près, a un pouvoir d’expansion extraordinaire, qu’un ingénieur qualifierait de « compound ». Dans le concerto, pas trop serré dans la facture, de Dvorak, et d’autres pièces, notamment les Streghe de Paganini, M. Ondricek a fait sensation. (M. R.)
25/01/1895
Paris
Rémy, Parent, van Waefelghem, Delsart, Breitner
28/01/1895
Œuvre non spécifiée
Salle Pleyel, Paris
Séance donnée par Mme Roger-Miclos
Avant le 03/02/1895; Bruxelles, Ouverture (Dans la nature ?) LAM
Avant le 03/02/1895; Liège, Concerto pour violon LAM
08/02/1895
Trio Dumky op. 90 B 166 Première audition française connue
Salle Erard, Paris
Rémy, Delsart, Breitner
LE GUIDE MUSICAL n° 7 du 17/02/1895, p. 155 À la troisième séance de M. Breitner, salle Erard, on a entendu un interminable trio de Dvorak, Dumky, dont le travail n’est guère serré, ni intéressant, quoique les thèmes aient souvent une jolie couleur. (M. R.)
20/02/1895
Danse slave (n° ?)
Salle Erard, Paris
White, violon
28/02/1895
Trio avec piano No. 1 en si bémol majeur op. 21, B 51 Première audition française connue
Salle Pain, Marseille
Jolly-Saint-Ange, Léon Pellenc, Albert Weinstoetter
11/03/1895
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle des Agriculteurs, Paris
Marsick, Pugno, Hekking
LE MÉNESTREL 17/03/1895 Le concert se terminait par un trio (op. 90) de Dvorak, qui est loin d'être une œuvre classique. Certaines parties ont été fort applaudies, notamment l'andante moderato, qui a été bissé. M. André Hekking a été très apprécié dans la partie de violoncelle, qui est très importante. Le trio de Dvorak est une œuvre très intéressante. (H. B.)
15 ET 16/03/1895
Danses slaves (n° ?)
Casino Municipal, Pau
Concert de Musique Classique Ancienne et Moderne, Edouard Brunel
L'IMPARTIAL DES PYRÉNÉES 17/03/1895 Le Concert a été terminé par les Danses Slaves de
A. Dvorack qui ont été très applaudies.
07/04/1895
Trio Dumky op. 90 B 166
Paris
Rémy, ?, Breitner
Avant le 05/05/1895; Bruxelles, Trio en mi majeur LGM
16/05/1895
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Franklin, Bordeaux
Pugno, Marsick, Hekking
LE MÉNESTREL 19/05/1895 On nous télégraphie de Bordeaux le grand succès obtenu par les séances de musique de chambre qu’y donnent en ce moment MM. Raoul Pugno, Marsick et Hekking. Au programme de la dernière un trio de Dvorak, la sonate en ré mineur de Schumann, la sonate de Saint-Saëns pour piano et violoncelle et le trio en si bémol de Rubinstein, qui a électrisé le public. A la fin du concert il y a eu des ovations prolongées. Le grand virtuose Francis Planté, qui était venu tout exprès de Mont-de-Marsan, était tout à fait enthousiasmé. (non signé)
Avant le 04/08/1895; Ostende, Danse slave LGM
05/12/1895
Salle des Agriculteurs, Paris
Breitner, Bailly, Salmon, Tracol, Rémy
LE GAULOIS 10/12/1895 Le concert auquel il m'a été donné d'assister comprenait un Quintette fort brillant, plein d'ingéniosités charmantes du compositeur bohémien Antoine Dvorak. (F...)
LE GUIDE MUSICAL 15/12/1895 Jeudi 5 décembre, on a, à la Société philharmonique Breitner, fort applaudi le Quintette de Dvorak, aux motifs agréables, coupés par de brusques modulations et aux cadences tant prolongées. La part y est faite importante à l'alto : et M. Bailly rend si aimable cet instrument ! Au piano, M. Breitner, consciencieux virtuose ; puis encore M. Salmon, parfait ; mais quelques escamotages dans les traits difficultueux des violons. (B. L.)
11/12/1895
Trio en fa mineur op. 65 B 130;Première audition française connue
Salle des Agriculteurs, Paris
Breitner, Salmon, Rémy
[à vérifier autour de la même date : Philipp, Berthelier, Loeb]
LE GUIDE MUSICAL 15/12/1895 Il existe d'excellentes intentions dans le Trio (op. 65) de Dvorak pour piano, violon et violoncelle. Mais le plan général de l'œuvre laisse à désirer ; l'auteur ne sait pas s'arrêter à temps; les quatre parties du Trio sont beaucoup trop longues, un peu décousues ; et, cependant, il faut reconnaître à ce compositeur un réel talent, un tempérament dramatique — et une couleur empruntée quelquefois aux palettes de Mendelssohn et de Brahms. On sait que Dvorak (prononcez Dvorjak) est né en Bohême, en 1841; que, fils d'un aubergiste, il fit ses études musicales à Prague (violon et composition). Il débuta en 1873, par un hymne pour chœur et orchestre. Ce fut un protégé de Liszt ; il est actuellement directeur d'un conservatoire à New-York. (Hugues Imbert)
21/12/1895; Gand, Quatuor op. 96 LGM
Avant le 29/12/1895
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Montpellier
Société des Concerts symphoniques, Constantin Bruni
LA VIE MONTPELLIÉRAINE 29/12/1895 La deuxième partie du concert devait nécessairement se ressentir du voisinage écrasant de l'œuvre de Berlioz. [La Symphonie fantastique] La Sérénade de Dvorak est une petite œuvre aimable mais sans relief, délicate et mièvre. (non signé)
1896
12/01/1896
Danses slaves (n° ?)
Paris
Concerts Éclectiques Populaires, dir d’Harcourt
17/01/1896
Œuvre non précisée
Salle Erard, Paris
Albert Lockwood, piano
Avant le 31/01/1896
Danses slaves (op ? no ?)
Paris
Concerts Éclectiques Populaires, dir d’Harcourt
22 et 24/02/1896
Quatuor n° 10 en mi B majeur op. 51 B 92 Première audition française connue
Paris
Quatuor Tchèque
LE GUIDE MUSICAL 31/03/1896 Dans l'allégro du quatuor de Dvorak, se distinguent des sonorités ravissantes, des motifs langoureux, que traversent des thèmes populaires, gais et gracieux. Le second morceau, intitulé Dumka, est une sorte de Lied plaintif, d'une tendresse exquise, qu'interrompt, un instant, un vivace spirituel, empruntant son caractère à la danse populaire. La Romance (andante con moto) s'épanouit en une longue phrase, triste et pleurante, exécutée en sourdines. Le finale a de l'allure, se composant surtout de motifs dansants ; c'est, selon nous, la partie la moins bien venue du quatuor. (Hugues Imbert)
01/03/1896
Danse slave (n° ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE TEMPS 05/03/1896 En particulier, les Danses norvégiennes et les Danses slaves ont été fort bien interprétées et ont été très applaudies.
12/03/1896
Maison d'Art, Bruxelles
Mme Everaers, MM. Enderlé, Pennequin, Lapon et Bouserez
LE GUIDE MUSICAL 15/03/1896 Le quintette de A. Dvorak en la majeur, pour piano, deux violons, alto et violoncelle clôturait cette délicate séance. Hybride ce quintette qui se fait remarquer par une fécondité thématique rare, des rythmes heurtés, mais un manque d'homogénéité dans la ligne et une absence de personnalité dans la coloration, qui lui enlève une part de son attrait. Touffu dans l'harmonisation et écrit avec une recherche souvent stérile de difficultés techniques, il a été enlevé avec talent par Mme Everaers, MM. Enderlé, Pennequin, Lapon et Bouserez. (N. L.)
22/03/1896
Quintette (op. ?, trois mouvements)
Chez Mlle Cécilion, rue de Sault, Grenoble
Martin-Chazaren, violon, Nicolet, alto (autres interprètes inconnus)
LES ALPES ILLUSTRÉES 26/03/1896 Le quintette de Dvorack qui a terminé la soirée, et qui fourmille de difficultés, a été exécuté, comme tout le reste, à la perfection par tous les interprètes. (non signé)
LE DAUPHINÉ 05/04/1896 Le concert se terminait par une œuvre de grande valeur, un quintète [sic] de Dvorak, dont nous avons entendu trois mouvements. (E.-C. de la Dumaine)
Avant le 12/04/1896
Trio Dumky op. 90 B 166
Société Philharmonique Breitner, Paris
Hayot, violon, Baretti, cello, Breitner, piano
LE GUIDE MUSICAL 12/04/1896 ... le curieux trio Dumky de Dvorak... (B. L.)
31/05/1896
Quintette (op. ?)
Théâtre d'Application, Paris
M. Breitner, Mme Breitner, ?
LE MÉNESTREL 11/06/1896 Beaucoup d'applaudissements pour les bénéficiaires dans le quintette de Dvorak.
18/10/1896; Bâle, Symphonie n° 9 STC
88/11/1896; Bâle, Symphonie n° 9 STC
19/11/1896
Trio en fa mineur op. 65 B 130
Chez M. Breitner, rue d'Athènes, Paris
Breitner, Marsick, Loeb
LA VIE THÉÂTRALE DÉCEMBRE 1896 Trio de Dvorak, un peu long. (A. Berget)
Avant le 15/12/1896 ?
Quatre Danses slaves (n° ?)
Salle Erard, Paris
Sarasate
11/12/1896
Trio Dumky op. 90 B 166
Hôtel de l'Europe, Lyon
Sorbier, Marsick, Hekking
1897
03/01/1897
Concerto pour violon op. 53 B 108 Première audition française connue
Cirque des Champs-Elysées, Paris
Henri Marteau, soliste - Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
LE SOIR 05/01/1897 Le bagage de l'autre semaine etait additionné d'une nouveauté, le Concerto pour violon, d'Anton Dvorak, oeuvre où il y a de la sève, de la verve, une saveur quelquefois non exempte d'âpreté, et que M. Marteau a, nous dit-on, fort bien interprétée. (B. de Laumagne)
REVUE SAINTE CÉCILE 08/01/1897 Salle comble pour acclamer M. Henri Marteau, qui a littéralement emballé et enthousiasmé l'auditoire dans le concerto de Dvorak.
LE MÉNESTREL 10/01/1897 Un jeune violoniste, M. Henri Marteau, a exécuté avec un grand talent un concerto de Dvorak. Un de mes amis de Vienne m'écrivait dernièrement que, dans la capitale de l'Autriche, Dvorak et Brahms se partageaient les faveurs du public. Ce sont pourtant deux talents bien différents : autant Brahms est touffu et souvent obscur, autant Dvorak est clair, superficiel et tant soit peu vide. Il est vrai que ce ne sont pas les symphonies de Brahms qui ont fait sa popularité viennoise, mais bien plutôt ses danses, qui sont une œuvre à part. Toujours est-il que M. Marteau a tiré un grand parti de ce concerto et s'est fait justement applaudir. (H. Barbedette)
LE GUIDE MUSICAL /n°2 du 10/01/1897 / p.28 C’est après de beaux succès à l’étranger que M. Henri Marteau vient de se faire entendre aux Concerts Lamoureux, en exécutant le Concerto de Dvorak. Né le 31 mars 1874, à Reims, de parents admirablement doués pour l’art musical, M. Henri Marteau fut l’élève préféré d’un des grands maîtres du violon, Léonard. Avec lui, il pour le goût de la grande et noble musique et il sut profiter de son bel enseignement. Après sa mort, il entra au Conservatoire de Paris (novembre 1891), dans la classe de Jules Garcin, et, dès l’année suivante, le premier prix de violon lui était décerné. Mais le jeune artiste s’était déjà produit en public avant son admission dans l’établissement de la rue Bergère, notamment à Londres et à Vienne, sous la direction de Richter. C’est à Vienne qu’il eut le bonheur de faire la connaissance du grand maître symphoniste Johannes Brahms, dont il fut le premier à jouer en France (Angers 1891) le magistral Concerto pour violon.
En Amérique, où on lui fit accepter deux tournées de 1892 à 1894, M. H. Marteau connut Dvorak, élève de Smetana, qui était alors directeur du Conservatoire de Chicago. Enfin, la Scandinavie l’attira, et les concerts donnés par lui dans l’hiver de 1894-1895 en Suède, Norvège, Danemark et Finlande eurent un si heureux résultat, qu’il y retourna en 1896, mais, cette fois, avec M. Paul Viardot. A Gotembourg, il dirigea une œuvre de lui, la Voix de Jeanne d’Arc, pour orchestre, chœurs mixtes et soprano solo. Car ses études ne s’étaient pas bornées à celle du violon ; M. Théodore Dubois lui avait donné des leçons d’harmonie et de contrepoint, - et ce dernier se plaisait à reconnaître les heureuses dispositions de son élève.
La tenue de M. Henri Marteau est irréprochable ; dès le premier coup d’archet, on voit qu’il a été à bonne école. Une justesse admirable, de la puissance, de la fougue, un doigté parfait, une chanterelle d’une limpidité cristalline, une quatrième corde d’une superbe sonorité, telles sont les qualités principales du virtuose. Les vertus du musicien ne sont pas moins grandes, et l’interprétation du Concerto de Dvorak a été digne d’éloges ; nous sommes même persuadé que le brillant artiste aurait préféré débuter aux Concert Lamoureux avec le Concerto de J. Brahms, page magistrale et absolument musicale, qu’avec celui de Dvorak, qui, malgré de jolis passages, est plutôt destiné à faire briller le virtuose que le musicien. Le succès de M. Henri Marteau a été très vif, très significatif ; il a été rappelé deux fois. (…) (Hugues Imbert)
En Amérique, où on lui fit accepter deux tournées de 1892 à 1894, M. H. Marteau connut Dvorak, élève de Smetana, qui était alors directeur du Conservatoire de Chicago. Enfin, la Scandinavie l’attira, et les concerts donnés par lui dans l’hiver de 1894-1895 en Suède, Norvège, Danemark et Finlande eurent un si heureux résultat, qu’il y retourna en 1896, mais, cette fois, avec M. Paul Viardot. A Gotembourg, il dirigea une œuvre de lui, la Voix de Jeanne d’Arc, pour orchestre, chœurs mixtes et soprano solo. Car ses études ne s’étaient pas bornées à celle du violon ; M. Théodore Dubois lui avait donné des leçons d’harmonie et de contrepoint, - et ce dernier se plaisait à reconnaître les heureuses dispositions de son élève.
La tenue de M. Henri Marteau est irréprochable ; dès le premier coup d’archet, on voit qu’il a été à bonne école. Une justesse admirable, de la puissance, de la fougue, un doigté parfait, une chanterelle d’une limpidité cristalline, une quatrième corde d’une superbe sonorité, telles sont les qualités principales du virtuose. Les vertus du musicien ne sont pas moins grandes, et l’interprétation du Concerto de Dvorak a été digne d’éloges ; nous sommes même persuadé que le brillant artiste aurait préféré débuter aux Concert Lamoureux avec le Concerto de J. Brahms, page magistrale et absolument musicale, qu’avec celui de Dvorak, qui, malgré de jolis passages, est plutôt destiné à faire briller le virtuose que le musicien. Le succès de M. Henri Marteau a été très vif, très significatif ; il a été rappelé deux fois. (…) (Hugues Imbert)
LA VIE THÉÂTRALE 20/01/1897 ... et arrivons à une œuvre intéressante en maint endroit : je veux parler du Concerto de violon de Dvoràk, joué par M. Marteau, de Reims, avec une maëstria incontestable et une extraordinaire assurance. L'œuvre a cette teinte générale, à la fois virtuose et mélancolique, qui caractérise la composition de l'éminent auteur tchèque. Dvoràk est relativement peu connu en France : il mérite de l'être plus. (Xavier Pariz)
07/01/1897
Salle des Agriculteurs de France, Paris
Société Philharmonique - Marsick, Hayot, Bailly, Loeb, Breitner
LE MÉNESTREL 10/01/1897 Nous avons aussi réentendu avec plaisir le quatuor op. 130, de Beethoven, magistralement interprété par MM. Marsick, Hayot, Bailly et Loeb, et le quintette op. 81 d'Antoine Dvorak, que les mêmes artistes ont joué avec M. Breitner au piano. C'est la fameuse Dumka, avec son caractère slave si fortement accentué, qui, dans l'œuvre de Dvorak, a soulevé, là comme partout ailleurs, les applaudissements de l'auditoire. (Bn.)
08/01/1897
Ouverture hussite op. 67 B 132 Première audition connue en France
Salle de la mairie, Pau
Concert classique, dir. E. Brunel
Avant le 10/01/1897
Paris
Foerster, Tracol, Geloso, Gianini et Schneeklud
LE MÉNESTREL 17/01/1897 La séance (...) s'ouvrait par un intéressant quintette de Dvorak (A. P.)
Avant le 21/01/1897; Anvers, Danses slaves LGM
Avant le 24/01/1897; Bruxelles, Trio op. 65 LAM
Avant le 24/01/1897; Bruxelles, Ouverture Carnaval LE GUIDE MUSICAL /n°4 du 24/01/97 / p. 72 En matière d’épilogue à ce très intéressant concert, M. Ysaye nous a fait entendre une Carnaval-ouverture d’Ant. Dvorak, pittoresque, colorée, bruyante, tapageuse, un Rackoczy tchèque de médiocre valeur artistique, mais non sans verve. Dvorack [sic] est certainement un maître de grand talent, mais il a le malheur d’être exploité par un éditeur qui lui paie une pension et publie sans discernement tout ce qu’il écrit : le bon, le mauvais et le pire. Un choix rigoureux s’imposerait. (N.M.)
Avant le 31/01/1897
Danses slaves op. ? n° ?
Anvers, Belgique
Cercle Artistique, dir. Blockx
04/02/1897
(la presse indique vraisemblablement à tort "Quatuor en la majeur")
Cercle de la rue Volney, Paris
Mme G. Hainl, MM. A. Brun, Queeckers, Laforge et R. Loys
Avant le 07/02/1897
Trio en fa mineur op. 65 B 130
Salle des Agriculteurs de France, Paris
Mlle Monduit + ?
LE GUIDE MUSICAL 07/02/1897 Non sans charme, la première des trois séances de musique de chambre donnée par Mlle Monduit à la salle des Agriculteurs de France, avec le concours de MM. Guillaume Frank, Sandre, Bailly et Gurt. Au programme, trois œuvres d'un vif intérêt, à des degrés différents : le Trio (op. 65) d'A. Dvorak, d'un beau style romantique, d'une jolie couleur, mais un peu long dans les développements… (non signé)
Avant le 10/02/1897; Genève, Romance pour violon (Marteau) et Vltava de Smetana LE GUIDE MUSICAL /n°2 du 10/01/1897 / p. 34
10/02/1897
Œuvre inconnue (lied ou musique de chambre)
Salle Erard, Paris
Quatuor Nadaud et/ou Quatuor vocal de la Société Les Petites Auditions
Avant le 15/02/1897
Trio (op. ?)
Rue d'Athènes, Paris
Mlle Monduit, M. Bailly (alto), ?
LA VIE THÉÂTRALE 15/02/1897 Trio de Dvorak, un des plus forts musiciens de l'école tchèque, si romantique et si sincère. (Alphonse Berget)
16/02/1897; Bruxelles, Trio LAM
Avant le 21/02/1897
Trio Dumky op. 90 B 166
Paris
Breitner, Hayot et Liégeois
LE GUIDE MUSICAL n°8 21/02/1897 Au sixième concert de la Société Philharmonique, le trio de Dvorak pour piano, violon, violoncelle, appelé Dumky, a valu de beaux applaudissements à MM. Breitner, Hayot et Liégeois (…) Les numéros les plus saillants et le plus applaudis des programmes d’autres concerts sont : aux Petites Auditions, le trio pour piano, violon et violoncelle de Smetana, le terzetto de Dvorak et le sextuor de R. de Boisdeffre (…) (BAUDOUIN-LA LONDRE)
Avant le 21/02/1897
Terzetto en do majeur op. 74 B 148 Première audition française connue
Paris
Marcel Herwegh (violon) +? (Petites Auditions)
Avant le 28/02/1897
Trio Dumky op. 90 B 166
Lyon
Mlle Jeanne Sorbier, MM. Marsick et Hekking
29/02/1897
Œuvre non spécifiée
Salle Erard, Paris
Les trois sœurs Chaigneau (!), Mlle Berthe Niverd
Avant le 07/03/1897
Bagatelles
Paris
Mlles Thérèse, Suzanne et Marguerite Chaigneau
Avant le 07/03/1897
Danse slave op. ? n° ?
Liège, Belgique
Audition du Conservatoire
LE GUIDE MUSICAL 07/03/1897 Le mouvement slave a excité l'intérêt à son apparition, et il retient encore l'attention à juste titre, car la plupart de ces compositeurs nationaux ont un talent réel. Seulement, il parait démontré que l'unique préoccupation d'user de thèmes populaires, authentiques ou pastichés, n'est pas une idée féconde. La neutralité des éléments employés est un empêchement dirimant à l'affirmation d'une personnalité décisive. Cela fait penser à la variété stérile des arabesques orientaux. Cela surprend, charme d'abord par l'imprévu, puis la satiété n'en est que plus nauséeuse. (M. R.)
Avant le 07/03/1897
Symphonie n° 6 en ré majeur op. 60 B 112
Strasbourg (Allemagne)
15/03/1897
Concerto pour violon op. 53 B 108
Montpellier
Henri Marteau, soliste - Orchestre de la Société des Concerts symphoniques, dir. ?
31/03/1897
Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur op. 104 B 522 Première audition française connue (version piano)
Salle Pleyel, Paris
René (violoncelle) et Henri (piano) Schidenhelm
LE GUIDE MUSICAL 11/04/1897 Les concertos de Dvorak et de Popper sont plutôt faits pour montrer le virtuose que l'artiste proprement dit. (non signé)
LE MONDE ARTISTE 25/04/1897 Pour la première fois, à Paris, a été exécuté le Concerto pour violoncelle (op. 104) de Dvorak, d'une exécution si compliquée. (J. P. M.)
Avant le 15/04/1897
Danses slaves (n° ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE FIGARO 15/04/1897 Les originales et musicales Danses slaves de Dvorak, jouées avec un brio et une verve superbes par les artistes de Jehin, ont bien terminé cette intéressante séance musicale. (Jules Huret)
LA JUSTICE 16/04/1897 Le concert a pris fin après une exécution pleine d'entrain des Danses slaves, une des pages les plus originales de Dvorak.
LE TEMPS 16/04/1897 Les Danses slaves de Dvorak, très originales et d'un rare cachet musical, ont dignement terminé cette intéressante audition d'excellente musique.
Avant le 05/05/1897
Trio Dumky op. 90 B 166
Paris
Breitner + ?
LA VIE THÉÂTRALE 05/05/1897 Mais, à une autre soirée, M. Breitner nous a régalés. D'abord, Dumky (élégie), un délicieux trio de Dvorak, l'un des maîtres de l'école tchèque, empreint de passion douce, d'exquise mélancolie, d'un charme puissant et, malgré tout cela, d'une science consommée, quoique jamais aride. (Alphonse Berget)
07/05/1897
Sonate en fa majeur op. 57 B 106 Première audition française connue
Salle Pleyel, Paris
Ysaÿe, Pugno
01/06/1897
Quintette op. ?
Tracol, Geloso, Van Woeffelghem, Schnéklüd, ?
Avant le 29/08/1897
Œuvre inconnue (deux violons, alto : Terzetto op. 74 B 148 ? Miniatures op. 75a, B 149 ?)
Royan
Fernandez, Bild, Seitz
L'ÉCHO DE JARNAC 29/08/1897 La sixième séance de Musique de Chambre nous a permis d’entendre un trio pour deux violons et alto d’un Slave moderne, Dvorak. MM. Fernandez, Bild et Seitz ont été excellents dans cette œuvre originale et neuve. (non signé)
03/11/1897
Oeuvre inconnue (vraisemblablement la Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52)
Queen's Hall, Londres
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
Tournée de l'orchestre Lamoureux en Angleterre.
06/11/1897
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Londres
Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Lamoureux
Tournée de l'orchestre Lamoureux en Angleterre.
10/11/1897
Pièces romantiques B 150 Première audition française connue
Reims
Marteau, Riera
REVUE MUSICALE SAINTE CÉCILE 19/11/1897 M. Marteau nous a fait entendre les Quatre morceaux romantiques d'Ant. Dvorak. Malgré le soin qu'y a apporté l'excellent violoniste qui a joué entre autres, le n° 1 avec une admirable qualité de son, ces morceaux, simplets et jolis, mais rien de plus, n'ont paru intéresser que médiocrement le public. Le titre de morceaux romantiques semble peu justifié. En particulier, le n° 2 qui est plutôt un scherzando qu'un allegro maëstoso qu'indique l'auteur, et le n° 3, une sorte de mélopée d'intérêt un peu languissant, relèvent plutôt du genre bohémien "alla zingara" que du genre romantique. La partie de piano, fort bien tenue d'ailleurs par M. Santiago Riera, est bien effacée et se réduit à un accompagnement assez monotone. Ah ! combien nous avons préféré, et le public avec nous, la superbe Suite op. 34 d'Emile Bernard (...)
05/12/1897
Liège
Nouveaux-Concerts, dir. Sylvain Dupuis
Avant le 12/12/1897
Strasbourg, Allemagne
Quatuor Tchèque
13/12/1897
Pièces romantiques B 150
Béziers
Marteau, Riera
13/12/1897
Sonate en fa majeur op. 57 B 106
Béziers
Marteau, Riera
Avant le 26/12/1897; Liège, Ouverture Carnaval LAM
26/12/1897
Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur op. 104 B 191 Première audition française connue (version orchestrale)
Cirque des Champs-Elysées, Paris
H. Becker, soliste - Orchestre des Concerts-Lamoureux, dir. Chevillard
REVUE ILLUSTRÉE 15/12/1897 Quant au concerto de Dvorak, c'est une toute autre affaire. Pas de concerto plus long, et bien peu de plus ennuyeux. (Gustave Robert)
LE JOURNAL 27/12/1897 Le Concerto pour violoncelle, de Dvorak, nous a ramené à de plus banales sensations. Ecrit dans une forme classique, mais monotone, et d'un développement exagéré, son audition m'a paru démesurément longue et fastidieuse. Ajoutez à cela que le violoncelle, instrument idéalement beau, est peu propre cependant, à mon avis, à traduire une œuvre musicale dans la forme du concerto avec orchestre. Il lui manque pour cela le timbre du violon - instrument de bravoure - ou du piano qui, n'ayant pas son similaire dans l'orchestre, émerge toujours. (André Gresse)
GIL BLAS 27/12/1897 Quand ces compositeurs [Balakirev et Rimski-Korsakov] viennent se mesurer avec un symphoniste aussi puissant que le compositeur tchèque Dvorak, dont on exécutait aujourd'hui un concerto de violoncelle, ils ne peuvent faire que piètre figure. [notes sur Antar] Il en est tout autrement du concerto de violoncelle de Dvorak, qui se montre un symphoniste de premier ordre. Oui, voilà une "symphonie" ! Dvorak ne craint pas d'entrer, le front haut, dans ce temple dont je parle plus haut. Il a beaucoup étudié, beaucoup travaillé - ça se sent. Il sait se servir de ses différents thèmes nettement accusés. Point d'hésitations ; il sait où il va et ne se lance pas à l'aventure et c'est d'une main de maître que tout ce concerto est tracé d'un bout à l'autre. M. Hugo Becker l'a interprété en virtuose éminent. Il possède bien son instrument, sait faire vibrer ses cordes avec passion, comme dans le premier et le dernier mouvement, et sait aussi charmer son auditoire, comme dans l'andante en la bémol, qui est de toute beauté. Quel grand coloriste que Dvorak dans son orchestre où il ne craint pas d'accompagner le cello avec tuba et trombones, sans jamais écraser le soliste ! Espérons que ce concerto se maintiendra au répertoire des violoncellistes qui auront le courage d'aborder les grandes difficultés dont Dvorak a hérissé la partition et dont M. Becker paraissait se jouer. (Intérim)
L'AURORE 27/12/1897 Notons au programme, par un violoncelliste de talent, M. Hugo Becker, l'exécution d'un concerto de Dvorak, tchèque et d'ailleurs ennuyeux. (B. Marcel)
LA COLLE AUX QUINTES / L'OUVREUSE DU CIRQUE D'ÉTÉ 27/12/1897 M. Hugo Becker, violoncelliste francfortois, est un grand Monsieur barbu qui possède un mécanisme prestigieux, un son énorme, mais manque par trop de charme ; s'il a jamais un enfant avec Baretti, ce gosse sera épatant. Fort applaudi après un kilométrique concerto de Dvorak, cambronnisant à l'excès, il a dû bisser la Rêverie de Schumann. Quelqu'un, voulant entendre deux fois le douceâtre Cantabile de Cui, a crié « Bis, Cui ! » Pauvre France !...
LA REVUE HEBDOMADAIRE 01/01/1898 ... entre ces deux œuvres de répertoire, auxquelles il faut joindre la Danse macabre, nous avons eu la primeur d'un concerto pour violoncelle de Dvorack, exécuté par M. Hugo Becker. Le violoncelle est un superbe instrument de musique de chambre ou d'orchestre, M. Hugo Becker en joue fort bien et je rends justice à son talent, mais le concerto de Dvorack qu'il nous a infligé est terrible, aussi long que mal bâti, sans que la fantaisie gagne quoi que ce soit à ce décousu. Et quelles idées ! L'exécution, très correcte, très soignée, de cette peu intéressante composition a néanmoins été fort remarquée, aussi bien en ce qui concernait le soliste qu'en ce qui regardait l'orchestre. (signé Paul Dukas [!])
LE MÉNESTREL 02/01/1898 Le très excellent violoncelliste M. Hugo Becker, du quatuor Heermann de Francfort, a interprété un concerto de Dvorak, dont la forme mélodique et l'allure générale sont suffisamment modernes bien que les subdivisions traditionnelles s'y retrouvent strictement observées. Le virtuose a pu montrer dans cette œuvre non seulement une qualité de son superbe, un talent exceptionnel dans l'art d'établir une liaison parfaite entre ce que l'on pourrait appeler les registres de l'instrument, c'est-à-dire entre les sonorités spéciales à chaque corde, mais aussi un style d'une élégante simplicité, sans affectation d'aucune sorte. (Amédée Boutarel)
REVUE MUSICALE SAINTE-CÉCILE 02/01/1898 Une symphonie orientale de Rimsky-Korsakof, Antar (on sacrifie trop à la Russie au Cirque d'Eté), et un Concerto pour violoncelle de Dvorak, ce dernier exécuté par M. Hugo Becker, ont été accueillis plutôt fraîchement et si de rares applaudissements se sont fait entendre, ils n'étaient certes dus qu'à la politesse de quelques invités.
En somme, le public n'a rien compris à Antar, une œuvre confuse, qui n'est qu'une suite d'épisodes variés et sans lien.
Quant au Concerto de Dvorak, c'est une musique incolore et banale, jouée froidement par M. Becker mal soutenu d'ailleurs par l'orchestre. (non signé)
En somme, le public n'a rien compris à Antar, une œuvre confuse, qui n'est qu'une suite d'épisodes variés et sans lien.
Quant au Concerto de Dvorak, c'est une musique incolore et banale, jouée froidement par M. Becker mal soutenu d'ailleurs par l'orchestre. (non signé)
LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ 08/01/1898 Notons le succès remporté, au même concert, par M. Hugo Becker, violoncelliste de talent, qui a pu mettre à l'épreuve la courtoisie et la longanimité du public auquel il avait eu la cruauté d'infliger le mortel concerto de Dvorack. (P. D.)
LA MUSIQUE A PARIS 15/01/1898 Quant au Concerto de Dvorak, c'est une tout autre affaire. Pas de concerto plus long, et bien peu de plus ennuyeux. — M. Hugo Becker, de Francfort, l'a joué avec beaucoup de virtuosité. L'originalité de son talent consiste sans doute en ceci qu'au lieu d'alanguir son jeu de violoncelliste, au contraire tâche-t-il de lui donner un grand caractère de virilité. Cette recherche de la force n'est pas sans faire perdre quelque charme. Et je ne sais même si elle ne nuit pas à la rondeur et à la portée du son. — Ces deux nouveautés, qu'on peut juger diversement, constituent une belle initiative de la part de M. Chevillard. Qu'il continue dans cette voie, qu'il ajoute surtout à son répertoire quelques œuvres de nos jeunes compatriotes et il pourra être assuré de la sympathie la plus générale. (non signé)
1898
13/01/1898
Maison d'Art, Bruxelles
Quatuor Dubois, Giefzen, Claes et Doehaerd
LE GUIDE MUSICAL 09/01/1898 Au programme, le Quatuor en mi bémol pour instruments à cordes de Dvorak, qu'on entendra pour la première fois à Bruxelles.
13/01/1898
salle Rouget, Toulouse
Mlle Marguerite Vannier, pianiste; MM. Jeansou et Reynis, violonistes; M. Emile Pujol, altiste ; M. Sauvaget, violoncelliste
Avant le 16/01/1898
Genève
?, dir. Willy Rehberg
LE GUIDE MUSICAL 09/01/1898 La Rapsodie slave en la bémol, de Dvorak, prestement enlevée par l'orchestre, a été vigoureusement applaudie. (H. Kling)
Avant le 16/01/1898
Danses slaves op. ? n° ?
Lille
Orchestre d'amateurs, dir. M. Maurice Maquet
Avant le 23/01/1898
Carnaval op. 92 B 169Verviers, Belgique
Société d'Harmonie, dir. Louis Kefer
23/01/1898; Anvers, Symphonie n° 9 LAM
25/01/1898
Sonate en fa majeur op. 57 B 106
Salle Pleyel, Paris
Rémy, Melle d’Herbécourt
LA JUSTICE 07/02/1898 M. Rémy, dont le talent est si pur et si magistral a merveilleusement rendu une jolie sonate de Dvorak avec mademoiselle d'Herbécourt.
Avant le 30/01/1898
Anvers
Concerts Populaires, dir. Lenaerts
Janvier 1898
Œuvre non spécifiée
Société Lyonnaise des Concerts, Lyon
Thomson (violon) et Litta (piano)
07/02/1898
Société des Concerts de Nice, Casino
Breitner (piano), d'Ambrosio, Germano, Gondolfo, Oudshoorn
LE PETIT MONÉGASQUE 08/02/1898 Vif succès pour la troisième séance de la Société des Concerts de Nice.
On a particulièrement goûté le quintette de Dvorak exécuté par MM. Breitner, d'Ambrosio, Germano, Gondolfo, Oudshoorn (non signé)
NICE ARTISTIQUE 13/02/1898 Les séances de la Société des Concerts de Nice attirent chaque semaine un public d’élite au Casino Municipal. Au dernier concert, on a goûté la science d’exécution de M. Breitner, un pianiste de rare valeur. M. d’Ambrosio et son violon magique ont de nouveau charmé le public. MM. Germano, Gandolfo, Oudshoorn, auxquels s’ajoutaient MM. Moulini, contrebassiste, et M. Andrieux, trompette, nous ont exécuté à la perfection un quintette de Dvorak et un septuor de St-Saëns. (C.)
Avant le 13/02/1898
Variations symphoniques ?
Liège
?
Avant le 16/02/1898
Danses slaves (n° ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
GIL BLAS 16/02/1898 On a apprécié le coloris pittoresque de la Danse slave, de Dvorak (...)
24/02/1898
Quintette op. 97
Salle de la Grande Harmonie, Bruxelles
Quatuor Thomson
24/02/1898
Quatuor op. 96
Salle de la Grande Harmonie, Bruxelles
Quatuor Thomson + ?
25/02/1898
Quatuor n° 14 en la bémol majeur op. 105 B 193 Première audition française connue
Salle Pleyel, Paris
Petites Auditions : Marcel Herwegh + ?
Avant le 27/02/1898
Concerto op. 104
Nice
M. Van Winckel
Avant le 03/04/1898; Bruges, finale Quatuor en fa LGM
Avant le 03/04/1898; Liège, Quatuor ? LGM
16/03/1898
Valses B 105 Première audition connue à Monaco (non encore donné en France)
Monte-Carlo
Quatuor tchèque
LE PETIT MONÉGASQUE 17/03/1898 Le public les a écoutés avec recueillement et n'a pas ménagé ses applaudissements : on leur a fait bisser la valse de Dvorak.
GIL BLAS 20/03/1898
LE FIGARO 20/03/1898
Plus : Aria de Nedbal
17/03/1898
Cercle de l'Union Artistique, Paris
Brun, Queeckers, Laforge, R. Loys et Mme Hainl
Avant le 20/03/1898
op. 105 (fragments)
Gand
?
23/03/1898
Quatuor n° 13 en sol majeur op. 106 B 192 Première audition française connue
Nouveau-Théâtre, Paris
Quatuor tchèque
24/03/1898
Nouveau-Théâtre, Paris
Quatuor tchèque
LE GUIDE MUSICAL 27/03/1898 le Quatuor op. 105 de Dvorak, aux rythmes étranges et heurtés, aux oppositions constantes qui sont le caractère des œuvres tchèques, nous ont donné tour à tour l'impression d'une exécution absolument parfaite, exécution d'artistes épris du beau, pénétrés du sens des œuvres qu'ils interprètent et arrivés au point où l'artiste fait corps en quelque sorte avec l'œuvre, où l'œuvre est passée dans sa chair et dans son sang. Mais le public du Nouveau-Théâtre, composé surtout de mondains oisifs et de mondaines désœuvrées, aime mieux les brillants solistes que des artistes moins préoccupés de l'effet, et s'il a applaudi et rappelé ces exécutants de tout premier ordre, il aurait pu être plus enthousiaste encore dans ses applaudissements et dans ses rappels à l'adresse de ceux qui savent si bien nous transmettre la pensée et quelque chose de l'âme des grands maîtres. (L. Alekan)
24/03/1898
"Quatuor en fa"
Bruges
?
22/03/1898
Quatuor n° 7 B 45 Première audition française connue
Paris
Quatuor tchèque
LA REVUE D'ART DRAMATIQUE MARS-SEPTEMBRE 1898 Nous nous sommes délectés au quatuor n° 74 de Haydn, au huitième quatuor de Beethoven, d'un sentiment profond et fouillé, ainsi qu'au septième quatuor de Dvorak, d'une originalité toute vivante.
Fin mars 1898
Œuvre non spécifiée
Nouveau-Théâtre, Paris
Quatuor Tchèque
03/04/1898
Carnaval op. 92 B 169 Première audition française connue
Théâtre du Châtelet, Paris
Orchestre des concerts colonne, dir. Hans Richter
LE JOURNAL 04/04/1898 Deux ouvertures de Carnaval figuraient au programme : celle de Berlioz et celle de Dvorak : le rapprochement a été fâcheux pour cette dernière. (André Gresse)
04/04/1898
Salle Pleyel, Paris
René (violoncelle) et Henri (piano) Schidenhelm
07/04/1898
Stabat Mater op. 58 B 71 Première audition française connue (version réduite)
Salons artistiques de la rue Papacin, Nice
Effectif réduit, dir. Gelli
LA VIE MONDAINE A NICE 12/04/1898 Une des soirées musicales les plus intéressantes de la saison a eu lieu samedi dernier dans les salons artistiques de la rue Papacin. Il s’agissait, cette fois, de l’audition du Stabat Mater de Dvorak qui fit tant de bruit à Londres il y a trois ou quatre ans et dont l’exécution sur une scène et avec des moyens plus restreints n’en a pas moins produit le plus grand effet.
L’orchestre se composait d’un certain nombre d’instruments à cordes, et quant aux instruments à vent et à percussion, l’orgue et le piano les remplaçaient ; le tout dirigé par l’excellent maestro Gelli à qui on est redevable de l’ensemble le plus parfait. Parmi les archets citons : MM. Simonetti, Oudshoorn, Philibert, etc.; parmi les choristes, pour ne nommer que celles et ceux qui ont chanté des soli, Mme Gelli, la baronne Wyckerslootlth, Mme Astraudo, MM. Aspinall et Didiée : à l’orgue M. Balbi, M. Pizzarello au piano. Vous aurez ainsi idée du conservatoire en miniature qui nous a fait entendre, comprendre le plus souvent, et applaudir toujours, l’œuvre du maître Hongrois. Les morceaux les plus admirés ont été l’introduction, le solo de soprano que Mme de Wyckerslooth a si bravement terminé par un ré suraigu ; celui de contralto chanté avec beaucoup d’âme par Mme Astraudo, enfin celui de basse par M. Didiée, et le superbe final. Tout est bien qui finit bien ! (CHer de Bignac)
08/04/1898
Théâtre du Châtelet, Paris
Orchestre des concerts colonne, dir. Hans Richter
Avant le 17/04/1898; Genève, Symphonie n°5 LGM
Avant le 27/04/1898; Bale, Symphonie n°8 LGM
21/05/1898 (+ autres dates ?)
Danses slaves op ?. n° 2, 3, 6, 7 et autres ?
Salle Erard, Paris
Sarasate
LE MÉNESTREL 29/05/1898 M. Sarasate nous a fait entendre, et Dieu sait de quelle façon exquise, quatre des Danses slaves si curieuses de Dvorak, soit les n° 7, 3, 2 et 6. C'est le n° 3 qui m'a paru, pour ma part, une chose adorable, dite d'ailleurs avec un charme, une grâce, une pureté de style qui n'ont pas leurs pareils. Mais le public ne m'a pas semblé avoir de préférence ; il a uniformément acclamé toutes les pièces et il a écrasé leur interprète sous un ouragan de bravos suivi d'interminables rappels. (A. P.)
25/07/1898
Œuvre non spécifiée
Michelet, Algérie
M. Haas
25/09/1898; La Louvière, Dumky Trio LGM
29/10/1898; Genève, op. 61 LGM
30/10/1898; Bruxelles, Ouverture Dans la nature LGM
05/11/1898
op .96
Strasbourg
Quatuor Tchèque
24/11/1898
Othello op. 93 B 174 Première audition connue à Monaco (non encore donné en France)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
GIL BLAS 27/11/1898 L'orchestre a exécuté pour la première fois l'ouverture d'Othello, de Dvorak, page curieuse, originale, parfois bizarre, où, à côté de passages touffus et bruyants, il y a de franches inspirations, charmantes, et de belles sonorités.
LE PETIT PARISIEN 28/11/1898
Avant le 04/12/1898; Genève, Ouverture Carnaval LGM
1899
12/01/1899
Andante et Allegro du Concerto (op. ?)
Cercle de l'Union Artistique, Paris
Avant le 17/01/1899
Salle Erard, Paris
Louis Abbiate, violoncelle
Avant le 28/01/1899
Ouverture (op. ?)
Pau
L'AVENIR DE PAU ET DES PYRÉNÉES 28/01/1899 L'Ouverture de Dvorak est un inextricable enchevêtrement dont on ne peut juger à une première audition (intérim)
21/03/1899
Trio avec piano No. 1 en si bémol majeur op. 21, B 51
Grande salle de la Bourse, Mulhouse
Choisy, M. et Mlle Rueff
28/03/1899
Danse slave (op ? no ?)
Salle Erard, Paris
Ladislas Görski, violon, ?
12/04/1899
Œuvre non spécifiée (trio ? quatuor ?)
Salle des Agriculteurs, Paris
David Roget, violon, Mme David Roget, piano, M. Destombes, violoncelle + Mlle Mary Ader ?
Avant le 17/04/1899
Monte-Carlo
Interprètes non indiqués
LE PETIT MONÉGASQUE 17/04/1899 Très intéressante audition où je signalerai l'ouverture d'Otello de Dvorak, œuvre de premier ordre orchestrée par un maître et développée par un symphoniste transcendant. (Alfred Mortier)
21/04/1899 ? 05/05/1899
Trio pour piano, violon et violoncelle (op. ?)
Salle des Agriculteurs, Paris
Jean Ten Have, Madeleine Ten Have, J. Salmon
07/05/1899
Danse slave (op ? no ?)
Château-Baubet, Rouen
Cercle Symphonique, dir. Frédéric Le Rey
L'ÉCHO DE ROUEN ILLUSTRÉ 13/05/1899 ... original menuet tiré des Danses slaves, de Dvorak...
Avant le 14/05/1899; Bruxelles, Trio LGM
18/07/1899
Danse slave (op ? no ?)
Square de la République, Alger? (Algérie)
Orchestre Concerts du Square, dir. Rolland
"1ere audition"
24/08/1899; Ostende, Danses slaves LGM
04/11/1899; Genève, Danses slaves LGM
09/11/1899
Ouverture hussite op. 67 B 132 Première audition connue à Monaco (déjà donné en France 1897)
Orchestre non indiqué, dir. Arthur Vigna
LE PETIT MONÉGASQUE 10/11/1899 La seconde partie du programme s'ouvrit par une première audition, Husitska, ouverture dramatique de Dvorak. Certes, regrettant lui aussi de n'être pas parmi nous, Michel Delines ne manquera pas cet hiver de réclamer de nouvelles exécutions de cette partition extraordinaire d'orchestration et fantastique de puissance émotionnelle. D'une part, c'est un jeu continu de lumières et de couleurs, marquant davantage l'enchevêtrement des thèmes et des rythmes ; d'autre part c'est un formidable crescendo d'angoisse. Sous la baguette nerveuse de M. Vigna, l'orchestre a été étonnant de virtuosité et de fougue ; aussi les derniers accords se sont terminés au milieu des acclamations du public. (signé E. S.)
11/11/1899; Liège, Terzetto LGM
19/11/1899
Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178 Première audition française connue
Marseille
LITTORAL-MONDAIN 18/11/1899 "dimanche prochain"
LES TABLETTES MARSEILLAISES 21/11/1899 Egalement très applaudie la première audition d’une symphonie de Dvorak "Au Nouveau Monde ” (non signé)
LA VEDETTE 25/11/1899 Nous avons eu une oeuvre, nouvelle pour nous, Au Nouveau Monde, de Dvoràk, dont on ne connaît que peu la musique, si ce n'est pour en avoir entendu quelques fragments de ses diverses symphonies "tchèques". Cette oeuvre dont l'instrumentation offre beaucoup d'intérêt, et dont les pensées sont clairement développées, a paru favorablement impressionner le public, qui en a principalement applaudi le Largo et le Final. (Auditor)
LA VEDETTE 09/12/1899 Dans la partie orchestrale, on a entendu avec plaisir Au Nouveau-Monde, de Dvorak (Auditor)
REVUE MUSICALE SAINTE CÉCILE 15/12/1899 Pour la première fois de la saison, l'Association nous donnait une nouveauté de marque : la cinquième symphonie de Dvorak, compositeur né à Prague (Bohême), mais depuis longtemps fixé en Amérique. Dans cette symphonie, intitulée : Au Nouveau Monde, l'instrumentation est bien traitée, les pensées clairement développées. Le largo et le final ont particulièrement plu.
26/11/1899
Danses slaves (op ? no ?)
Angers
Concerts populaires, dir. Brahy
ANGERS ARTISTE 02/12/1899 Les Danses Slaves, de Dvorack, ont fait grand plaisir. (Garnier)
Avant le 10/12/1899; Bruxelles, Trio op. 65 LGM
Avant le 10/12/1899; Verviers, Carnaval LGM
1900
Avant le 05/01/1900
Marseille
REVUE MUSICALE SAINTE CECILE 05/01/1900 L'orchestre a fait entendre une deuxième fois la symphonie Au nouveau Monde, de Dvorak, que l'on a écoutée avec l'intérêt qu'elle commande.
Avant le 10/02/1900
Danse slave (n° ?)
Marseille
Avant le 16/02/1900
Symphonie n° 7 en ré mineur op. 70 B 141
Strasbourg (Allemagne)
LE GUIDE MUSICAL n° 7 du 16/02/1890, pp. 54-55 À Strasbourg, l’orchestre de M. Stockausen, vient de faire connaître une nouvelle symphonie de Dvorak, le compositeur slave. Tantôt d’une couleur délicatement rêveuse, tantôt d’une allure rythmique mâle et très énergique, cette symphonie représente un ouvrage aux tendances les plus sérieuses, qui ne fatigue ni ne déconcerte l’auditeur. Les développements n’y sont point poussés à des limites extrêmes ni dans l’allegro maestoso, ni dans le poco adagio dans lequel la phrase de chant marche avec une progression si naturelle, ni dans le scherzo d’un tour mélodique si pittoresque, ni enfin dans le finale allegro, où le compositeur étale ses ressources harmoniques avec une puissance instrumentale vraiment géniale. La symphonie en ré mineur d’Antoine Dvorak vivra. (L. J. S.)
16/02/1900
Œuvre non spécifiée
Salle Pleyel, Paris
Joseph Debroux, violon
21/02/1900
Trio 2 violons et alto op. ?
Salle Erard, Paris
Loiseau, Buisson, Seitz
LE GUIDE MUSICAL 04/03/1900 Un Trio d'Ant. Dvorak pour deux violons et alto, d'une facture simple et franche, mélodieuse, dépouillé de toute complication inutile, de tout artifice... (A. d'E.)
01/03/1900
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Erard, Paris
Rémy, Loeb, Philipp
LE MÉNESTREL 11/03/1900 La séance se terminait par le Dumky de Dvorak, une oeuvre rapsodique pour piano, violon et violoncelle, d'un tour mélodique savoureux et original et de rythme très curieux.
01/03/1900
Danse slave (n° ?)
Marseille
Avant le 05/03/1900
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
10/03/1900
Œuvre non spécifiée
Chez Mme Mackensie de Dietz, Paris
Hekking, violoncelle
L'ILLUSTRÉ PARISIEN 17/03/1900 "Czarda" de Dvořák
19/03/1900; Bruxelles, Quatuor op. 105 LGM
20/03/1900; Louvain, Quatuor op. 105 LAM
07/04/1900
Danses slaves (n° ?)
Salle de la Société Industrielle, Lille
Orchestre et Chœur d'Amateurs
Avant le 29/04/1900; Liège, Terzetto LGM
07/05/1900
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52 (extrait)
Figaro, Paris
Les Quinze, dir. Crocé-Spinelli
LE FIGARO 08/05/1900 Ils ont joué avec un art exquis une page de la Sérénade de Dvorak, d'une mélancolie délicieuse. (Fabien)
09/05/1900
Humoresque (op. ? n. ?) Première audition française connue
Salle Erard, Paris
Melle Clotilde Kleeberg, piano
21/05/1900; Bruxelles, Danses slaves ACR
22/05/1900
Union artistique bisontine, Besançon
Mlle Marie-Louise Tournier-Pompée, MM. Dupuis, Henriot, Debray, Weinsteetter.
20/07/1900
L'Ondin op. 107 B 195
Restaurant de l'Orangerie, Strasbourg (Allemagne)
Orchestre municipal, dir. O. Lohse
23/07/1900
Paris
Orchestre Colonne, dir. Nedbal
24/07/1900
Paris
Orchestre Colonne, dir. Nedbal
22/11/1900
Nocturne op. 40 B 47 Première audition à Monaco (à cette date, donné en France seulement en privé, concerts Derwies)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 21/11/1900 Indique "1ere audition", exact si excepte les concerts Derwies
LE PETIT MONÉGASQUE 22/11/1900 Indique "1ere audition", exact si excepte les concerts Derwies
25/11/1900; Anvers, Symphonie n° 9 LGM
08/12/1900
Danse slave (n° ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
Avant le 16/12/1900; Liège, Symphonie n° 9 LGM
Avant le 16/12/1900; Liège, deux mélodies LGM
1901
Avant le 23/03/1901
Danse slave (n° ?)
Marseille
Orchestre ?, dir. Paul Viardot
Avant le 10/02/1901; Genève, pièce pour piano LGM
Avant le 10/02/1901; Genève, Carnaval LGM
09/03/1901
Œuvre inconnue
Chez Mme Mackenzie, Paris
Domergue et Laval, piano à quatre mains
L'ORIENT 16/03/1901 "Valse et polonaise"
24/03/1901
Deux Danses Slaves (op ? no ?)
Chanson d’amour op. 83 n° 2 B 160 Première audition française connue
Théâtre du Châtelet, Paris
+ Fibich, Smetana, Procházka, Suk
LE MATIN 21/03/1901
LE JOURNAL 25/03/1901 Mis en goût d'exotisme, M. Colonne a, de nouveau, consacré la presque totalité de son programme du dimanche, au Châtelet, à Dvorak, Smetana, Suk, etc., attention dont les Tchèques seront une fois de plus... touchés.
L'orchestre, dirigé par M. Oskar Nedbal, cappelmeister de la Société Philharmonique de Prague, a fait entendre successivement une symphonie, "Du Nouveau Monde", de Dvorak, dont la première partie est charmante, admirablement traitée, présentant des thèmes originaux traduits par les cors, et reproduits par les cordes en des habiletés qui témoignent d'une incontestable maîtrise ; une très personnelle poésie s'y révèle également. J'aime moins le "largo", un peu long ; le "finale" résume l'oeuvre, concluant avec puissance et effet.
Mlle Emmy Destinn a une belle voix et ne manque pas de goût, mais quelle singulière idée de nous venir "révéler" l'air de "Samson et Dalida" avec une pareille prononciation et dans un mouvement aussi traînant. J'applaudirai, par contre, très sincèrement à la jolie et fine manière dont elle a dit les trois "Chansons tchèques" : la première, de Dvorak, un peu banale ; la seconde, "Menuet à deux", de Prochazka, charmante en son genre ancien, et la troisième, "Hubicka", de Smetana, du Mozart tchèque.
La marche funèbre de la "Fiancée de Messine", de Fibich, m'a semblé procéder un peu à la manière de Gounod.
"Vltava", le poème symphonique de Smetana, ne manque pas d'originalité dans ses thèmes et ses rythmes ; une pédale des seconds violons y persiste, amusante ; le finale est moins bon.
La "Sérénade" pour instrument à cordes de M. Josef Suk, en sa première partie, rend des discrets hommages à notre maître Massenet ; l’intérêt ne se soutient pas également dans les parties suivantes.
En résumé, intéressante excursion au pays de Bohême. (André Gresse)
LE MATIN 25/03/1901 Jeudi, le Quatuor tchèque se faisait entendre chez M. Colonne ; hier, M. Oskar Nedbal, chef d'orchestre de la Société philharmonique de Prague, a dirigé la phalange instrumentale habituellement conduite par M. Colonne. Le vent souffle de la Bohême.
Si le programme, en majeure partie composé d'oeuvre de musiciens tchèques, ne portait pas le nom de Skraup, le premier compositeur qui émancipa l'art musical de son pays et lui imprima la marque de sa race, il réunissait les noms de Dvorak, de Smetana, de Fibich, de Prochaz, de Suk. Et ceux-là sont dignes de fixer l'attention. La Symphonie en mi mineur de Dvorak, avec son adagio coloré, son largo à tendance descriptive de beau et noble caractère, son scherzo curieux de vie pittoresque et son allegro finale plein de rutilances et d'originale saveur, tout intéressante qu'elle soit, en dépit de son accent très personnel, ne fait pâlir ni la Marche funèbre de la Fiancée de Messine, de Fibich, page largement développée et de grande allure, ni Ultava, seconde partie du cycle Ma Patrie de Smetana, ouvrage d'envergure, poétique et coloré où chante bellement l'âme tchèque.
Mme Emmy Destinn, de l'Opéra de Berlin, interpréta avec un style délicieux trois chansons tchèques, et de façon louable un air de Samson et Dalida et un air de la Marie-Magdeleine, de Massenet. Cette cantatrice, qui possède une belle voix, un peu dure parfois, a un très fort accent lorsqu'elle chante en français ; il n’empêche qu'elle peut supporter la comparaison avec bien des chanteuses dont nous faisons nos délices ici. Une Sérénade pour instruments à cordes, de Suk, et deux danses slaves, de Dvorak, complétaient le programme.
A. M. Oskar Nadbal, il n'y a que des éloges à adresser. C'est un chef remarquable, dirigeant sans exagération d'attitudes et de bras. Un orchestre vraiment tchèque aurait sans doute répondu à ses intentions avec plus de souplesse, de spontanéité ; mais il faut reconnaître que l''orchestre Colonne a fait de son mieux et fut loin d'être indifférent. (A. C.)
GIL BLAS 25/03/1901 Ce fut vraiment une belle manifestation d'art, que le concert d'hier, et, en cédant son bâton de commandement à M. Oskar Nedbal, M. Colonne a donné une nouvelle preuve de son large éclectisme musical, tout en montrant combien grand est le désir qu'il a de corser l'intensité attractive de ses programmes.
La musique tchèque est peu connue en France, elle mérite de l'être cependant ; on a pu s'en convaincre par l'intérêt qui s'est dégagé de cette ultime musicale vesprée. Le théâtre ferait aussi bien, chez nous, de se pénétrer de l'esprit d'initiative qui anime l'habile organisateur des concerts du jeudi et du dimanche : Conçoit-on, en effet, que tandis que tant d’œuvres, aussi éphémères qu'insignifiantes, sont montées à grands frais sur nos scènes lyriques, pas un des directeurs n'ait encore eu l'idée de représenter l'un des ouvrages si appréciés en Bohême, en Autriche, en Italie, en Allemagne et ailleurs : La Fiancée vendue, de Smétana, par exemple, qui, à elle seule, suffirait pour assurer à un impresario la fortune artistique, et l'autre, par surcroît, ce que ces messieurs ne dédaignent pas, dit-on.
Ils le devraient, en tout cas, ne fût-ce que par reconnaissance pour l'accueil si chaleureusement hospitalier que fait l'Opéra national tchèque de Prague aux musiciens français et à leurs productions.
Donc, la séance d'hier fut des plus attrayantes et pour notre part, une fois n'est pas coutume, nous sommes heureux d'unir notre suffrage aux applaudissements que le grand public parisien prodigua à M. Oskar Nedbal et aux artistes qui le secondèrent si heureusement.
Symphonie n'est pas, croyons-nous, le titre qui convient aux quatre morceaux de Dvorak. Ils constituent plutôt une sorte de suite d'orchestre évocatrice de la poésie slave ; et si la saveur populaire qu'exhale cette oeuvre en assure la séduction, il serait téméraire d'écrire qu'elle contribue à la belle ordonnance et à la solidité structurale indispensable pour justifier l'étiquette adoptée. Ajoutons que l'emploi de timbres dont les maîtres en cet art dédaignèrent de se servir, n'est point fait pour atténuer cette impression.
Nous ne voulons chagriner personne dans cette petite fête de l'Art et de l'intelligence, mais combien, à Mlle Emmy Destinn, nous eussions préféré Mme Rose Matoura, dont l’admirable voix et le talent idéal eussent, certainement, causé une profonde sensation ! Ce ne sera que partie remise, espérons-le, car Mme Rose Matoura nous doit de se faire entendre ici, de s'y faire acclamer et d'y parachever sa réputation de grande artiste, déjà retentissante pourtant !
Quelle délicieuse pièce que la Vltava de Smetana ! Une flûte, aussi douce qu'une serpentine, décrit pittoresquement les sinuosités du fleuve cher aux Praguais et qu'il faudrait se garder d'appeler devant eux Moldau. Puis ce sont des développements ingénieux, des sonorités plus amples. Courroucée encore, la Vltava semble inonder les campagnes pour rentrer enfin dans son lit calme, limpide et céruléenne. Tout cela est délicieusement décrit et Smetana a bien mérité de la Patrie Bohême et de l'Art universel en fixant sur le papier réglé d'aussi poétiques impressions.
Pour terminer, accordons des éloges à la vaste composition pour instruments à cordes de M. Josef Suk. Le titre de Sérénade n'est peut-être pas cette fois encore bien approprié ; mais bast ! qu'importe après tout puisque le travail a de la valeur, que l'écriture en est excellente - un peu suraiguë peut-être parfois - et les idées remplie de charme langoureux et de juvénile ardeur.
Encore une fois, ce fut un beau concert qui obtint le plus vif succès et c'est un bulletin de victoire qu'il convient d'envoyer à Prague... Prague, la ville aux cent tours ! (G. Salvayre)
LE FIGARO 25/03/1901 La Symphonie a le défaut de n'être pas symphonique. L'auteur l'intitule le Nouveau monde et nous avertit qu'elle traduit des impressions ressenties en Amérique. Il fut, pendant trois ans, directeur du Conservatoire de New-York. Bâtie sur des thèmes nègres, de tonalité et de rythme amusants d’ailleurs, elle est presque purement pittoresque et ses développements n'ont pas l'ampleur qu'il faudrait. Elle a, néanmoins, beaucoup de couleur et de poésie, soit qu'elle atteigne à des effets de violence brutale, soit qu'elle s'adoucisse en des phrases jolies et molles. Elle garde, du commencement à la fin, une liberté de forme qui ne me déplaît point ; mais qui la fait ressembler plutôt à une suite descriptive qu'à une véritable symphonie. En revanche, les Danses, pleines de verve, de vie et de mouvement, instrumentées de très brillante manière, sont bien ce qu'elle doivent être, et le lied est d'un grand charme (...) (Alfred Bruneau)
LE TEMPS 26/03/1901 Une symphonie intitulée le Nouveau Monde a pour auteur M. Dvorak. Elle ne m'a que médiocrement plu. Cette symphonie est fort peu symphonique ; les thèmes, dont plusieurs sont empruntés aux chants populaires des nègres d'Amérique, ne sont presque pas développés ; les morceaux où ils sont employés semblent de simples rapsodies. (...) Cependant il est hors de doute que [Smetana] voulut écrire de la musique tchèque ; mais il n'est point parvenu à réaliser pleinement ce qu'il voulait. Et il en est un peu de lui comme de la musique tchèque elle-même. Elle a la noble, la juste volonté d'être profondément nationale. Mais, jusqu'ici sa volonté n'a pas produit d'acte décisif, et elle paraît nationale d'esprit plutôt que de fait. (Pierre Lalo)
JOURNAL DES DÉBATS POLITIQUES ET LITTÉRAIRES 26/03/1901 Au Châtelet, hier, le Concert Colonne était dirigé par M. Oskar Nedbal, chef d'orchestre de la Société philharmonique de Prague, qui a fait exécuter des œuvres de son pays : une symphonie colorée et puissante de Dvorak, une marche funèbre assez insignifiante de Fibich, un poème symphonique plein de caractère, de Smetana, et une délicieuse sérénade d'un jeune musicien, M. Josef Stuck (Bohémien aussi). (...)
LE RADICAL 26/03/1901 La symphonie en mi mineur de Dvorak a certes de l'originalité, de la verve même, mais c'est plutôt une fantaisie où se rencontrent des thèmes pittoresques, qui ne laissent pas d'être agréables, auxquels on peut toutefois reprocher l'insuffisance de développement. Les Danses slaves sont plus "en forme", et, tour à tour brillantes ou charmantes, elles ont intéressé l'auditoire. (...) (A. B.)
LE BULLETIN DE L'ART ANCIEN ET MODERNE 30/03/1901 C’est toujours un spectacle digne de sympathie et de respect que celui d’artistes consacrant leur vie au réveil et à la glorification de leur art national. A ce titre, rien n’est plus beau que les efforts tentés par toute une pléiade de musiciens tchèques, et les ovations qui ont accueilli, dimanche, leur chef, M. Oskar Nedbal, chef d’orchestre de la Société philarmonique tchèque de Prague, ont été un juste hommage rendu à leur patriotisme.
Est-ce à dire que leur musique est sans valeur?.. Non point certes, mais il semble évident que la forme définitive où s’affirmera son originalité n’est point encore trouvée. Pour être original en effet, il ne suffit point de s’approprier des thèmes populaires, des thèmes nationaux, voire même les chants populaires des nègres d’Amérique, comme M. Dvorak dans sa Symphonie, il faut que tout ce bagage national soit travaillé, modulé, développé, et c’est de ce travail que doit sortir la forme définitive et particulière. Or celte forme, elle reste encore indécise.
De tout le concert, nous citerons comme l’œuvre la plus personnelle et la plus complète, Vltava, scène symphonique tirée du cycle intitulé Ma Patrie, de Smétana, l’infortuné promoteur du mouvement, qui mourut sourd, fou et pauvre dans un asile d’aliénés. Toute cette pièce est d’une couleur vibrante, d’une originalité charmante, d’un large et puissant souffle.
Très originale aussi et d’une fraîcheur charmante, la Sérénade de Joseph Suk, un des tout jeunes compositeurs tchèques.
La Symphonie de Dvorak, d’une implacable longueur, semble plutôt une succession de thèmes interminablement modulés, qu’un tout logiquement construit ; ce n’est certes point là une de ses meilleures œuvres.
Quant à la Marche funèbre de Fibich, j’avoue hélas ! n’y avoir guère vu de funèbre... que sa longueur.
Mme Emmy Destin, du théâtre Impérial de Berlin, avait eu la galanterie de se faire entendre dans les deux grands airs de Samson et Dalila, de Saint-Saëns et de Marie-Magdeleine, de Massenet.
Sa voix est belle et bien posée, mais d’un timbre un peu indifférent, et il est incontestable que la prononciation française la gênait considérablement. Aussi a-t-elle été infiniment supérieure dans les trois chansons tchèques de Dvorak, Lud Prochaz et Smétana. (Félix Belle.)
LE MONDE ARTISTE 31/03/1901 Succès de curiosité. (Ch. Mahler)
LE MÉNESTREL 31/03/1901 (...) La symphonie en mi mineur de Dvorak offre un réel intérêt ; elle est dans le caractère des mélodies populaires, sauf le Largo. (...) Tous les ouvrages de ce programme tchèque sont particulièrement remarquables par le coloris de l'instrumentation. Le Bohémien aime les choses voyantes ; il ne porte plus le vrai costume national, mais les femmes sont restées fidèles à la couleur rouge, qui les fait briller "comme des fleurs sur la verdure de leurs champs". (...) (Amédée Boutarel)
LA REVUE DIPLOMATIQUE 31/03/1901 La première partie [de la symphonie] est pleine de charme et l'intérêt ne languit pas un seul instant, d'autant moins que l'ingéniosité de l'orchestration ajoute encore du piquant à la séduction des thèmes. Malheureusement, dans le largo, l'auteur retombe dans l'énorme défaut de toutes les écoles étrangères musicales, qu'elles soient russe, allemande, suédoise ou d'un autre pays ; nous voulons parler du délayage et de la manie des longueurs, dont Wagner a plus que tout autre abusé. Le final redevient condensé et conclu d'une façon grandiose. (...)
De ces trois compositeurs nous préférons beaucoup Smitana dans son poème symphonique : Ittara.
Le compositeur russe Fibich est très influencé par la forme de Gounod - il aurait pu choisir un plus mauvais modèle, à notre avis - et on ressent cette influence en entendant la marche funèbre de la Fiancée de Messine. De même M. Massenet pourrait, dans une certaine mesure, réclamer des droits d’auteurs sur la Sérénade de M. Joseph Suk, du moins dans la première partie, car les suivantes, qui sont du Suk pur et personnel, sont très monotones. (Henry Eymieu)
LE GUIDE MUSICAL n° 13 du 31/03/1901, pp. 296 – 297 La musique tchèque, d’après ce qui nous a été offert, me paraît se caractériser davantage par l’usage constant du motif populaire, et, s’il en résulte de brillants effets, on doit reconnaître que, le plus souvent, c’est aux dépens de la profondeur et du sentiment. On croirait entendre une âme jeune qui chante pour le seul plaisir de chanter, et non pour traduire ses émotions et ses pensées.
La Symphonie en mi mineur de Dvorak en est une preuve. Les thèmes en sont courts, peu développés et, malgré l’habileté avec laquelle ils sont traités, ne donnent à aucun moment l’impression d’au-delà. Ajoutez que, sauf dans les passages de grande force, l’orchestre est plutôt fragmentaire que d’ensemble, chaque famille d’instruments se faisant pour ainsi dire entendre en solo. Jamais on n’éprouve cette sensation de plénitude qui donne une telle puissance aux orchestres de Weber, de Beethoven et de Wagner. Sous ces réserves, je reconnaîtrai volontiers la belle allure de l’allegro, le charme, mélancolique un peu, du largo, la grâce mutine du scherzo et la rutilance cuivrée du finale. Mais tout cela relève plutôt de la musique de ballet que de la symphonie telle que nous la comprenons depuis Beethoven et, dès lors, semble un peu long. [...]
Les Danses slaves de Dvorak rappellent, sans les égaler, les Danses hongroises de Brahms. Du brio, du rythme et du bruit, mais, au fond, peu de pensée musicale. (J. d’Offoël)
Les Danses slaves de Dvorak rappellent, sans les égaler, les Danses hongroises de Brahms. Du brio, du rythme et du bruit, mais, au fond, peu de pensée musicale. (J. d’Offoël)
REVUE MUSICALE SAINTE CÉCILE 05/04/1901 La musique tchèque est très originale, mais malgré tout, il est facile de constater qu'elle a dû perdre une partie de cette originalité, par le contact des diverses nationalités, qui actuellement, peuplent la Bohème. La Symphonie en mi mineur de Dvorak est un spécimen de la musique tchèque, les motifs sont courts et peu développés, de nombreux solis sont réservés à chaque famille d'instruments, au détriment des effets d'ensemble dont l'auteur paraît ignorer les grandes ressources.
JOURNAL DES DÉBATS POLITIQUES ET LITTÉRAIRES 07/04/1901 [Ces divers compositeurs tchèques], dont deux au moins nous étaient déjà connus de nom et aussi par quelques fragments d’œuvres, s'appellent Dvorak, Smetana, Fibich et Suk ; leurs signes caractéristiques, à tous, sont la facilité, la prolixité et surtout l'impersonnalité. Quoiqu'en puissent dire certains écrivains, dans des livres, notices ou articles que je lis toujours avec respect, même quand ils m'inquiètent ou me stupéfient, si de tels ouvrages nous étaient présentés sans étiquette ni signature, du diable si l'on en devinerait l’origine et si l'on attribuerait à des compositeurs bohêmes authentiques des productions où les idées ont si peu de saveur vraie et de développent ou plutôt se déroulent de façon si banale. En fait, ces musiciens-là n'ont un peu de personnalité que dans les airs de danse ou ce qui en approche, avec beaucoup de vulgarité parfois, mais aussi avec une rudesse, un entrain que je veux bien porter à l'actif de cette prétendue Ecole tchèque, - exemple : la danse slave de M. Dvorak qui terminait le concert ; - mais dans la longue symphonie du même qui ouvrait la séance et qui prétend peindre les impressions ressenties par l'auteur durant les trois années qu'il passa en Amérique, il n'y a d'un peu saillant que le largo, beaucoup trop long, mais reposant sur de larges phrases mélodiques, et aussi le scherzo, bâti non sans adresse, et dont le début surtout est d'une piquante vivacité. (...) (Adolphe Jullien)
PARAPHRASES MUSICALES SUR LES GRANDS CONCERTS DU DIMANCHE : COLONNE ET LAMOUREUX 15/04/1901 La société des concerts Colonne a donné, le 24 mars, une séance de musique tchèque dirigée par le chef d'orchestre de la Société Philharmonique de Prague, M. Oscar Nedbal. M. Nedbal est un artiste de valeur : il conduit avec beaucoup de soin, de goût et de véhémence, fait partie, comme altiste, du célèbre quatuor tchèque, et, compositeur de mérite, prouva l'autre jour une modestie rare en n'inscrivant aucune de ses œuvres au programme dirigé par lui. Retenir son nom me paraît un devoir.., en même temps qu'un jeu facile.
Avec des œuvres d'inégal intérêt ce concert nous a révélé cinq ou six auteurs contemporains. A vrai dire, je pensais trouver à la musique tchèque un goût plus prononcé de terroir, et bien que le parti national, auquel appartiennent ces auteurs, lutte énergiquement contre le pangermanisme pour conquérir son autonomie, je n'aperçois pas de différences spécifiques bien tranchées entre leurs productions et celles de la moderne Allemagne. Depuis le moyen-âge, du reste, les deux races ont eu de continuels rapports et les mélodies tchèques, en vertu de l'influence morale coutumière exercée par les vaincus sur les vainqueurs, durent s'infuser profondément dans l'art germanique au dixième, au treizième et au dix-septième siècles notamment. De telle sorte que, pour nous, dont les oeuvres symphoniques se sont presque entièrement germanisées sous l'influence des Bach, des Beethoven et des Wagner, la musique tchèque, trop voisine de la leur, perd tout caractère particulier, toute saveur d'exotisme et l'on nous affirmerait vainement le contraire.
Antoine Dvorak est parmi les compositeurs vivants le chef reconnu de cette école. On nous a donné de lui deux Danses slaves, (dont le coloris orchestral se distingue par plus de crudité que d'éclat ou de finesse), avec une longue Symphonie en mi mineur, dite le « Nouveau-Monde ». Cette œuvre m'a vivement déçu. Chacune des idées qui la composent révèle assurément un musicien fort expert et de tendances élevées; mais entre les divers fragments la cohésion fait défaut, l'intérêt s'émiette et l'attention tiraillée se fatigue. En un mot, si l'ouvrage s'affirme symphonique, c'est par son titre seul.
Je ne cherche point de querelle de genre à M. Dvorak. Libre à lui de ne pas user de ces thèmes concis et de ces signes brefs qu'on mêle en une mosaïque vive et preste, ou que l'on choque rapidement les uns contre les autres pour en tirer de brusques éclairs, des lueurs scintillantes, ainsi que l'a fait Beethoven dans ses plus admirables allégros. Mais si l'on choisit le procédé qu'illustra Mendelssohn et dont Schubert se servit triomphalement, si l'on veut développer les mélodies ou répéter longuement un dessin comme parti pris décoratif, encore faut-il que les courbes successives et que les diverses hachures d'un même mouvement ne soient pas simplement juxtaposées mais s'entrepénètrent, se fécondent réciproquement, se lient ensemble, soit par une étreinte conjonctionnelle, soit par un étroit rapport de filiation... C'est ce qui manque dans la symphonie, le Nouveau-Monde. L'assemblage n'y est pas intime et, si j'ose employer un terme de charpentage, voici de la musique entièrement dépourvue de tenons et de mortaises.
Le défaut que je signale éclate à la fois dans la forme rythmique et dans l'intensité sonore. Les groupes d'instruments qui se partagent l'exposition d'une même pensée ne sont pas toujours combinés de manière à lui ménager un volume de voix constant; la gêne qu'en éprouve l'auditeur se devine. Et, si dans le courant d'un même rythme l'absence de liens se peut encore tolérer, il n'en va pas de même quand on passe directement d'une allure à une autre. Je ne connais, par exemple, rien de plus pénible que le déclic du presto final : on dirait que l'allegro ne sait comment s'y prendre, quand il lui faut lâcher ce dernier mouvement!
La Marche funèbre de Fibich, tirée de « la Fiancée de Messine », offre peu de relief et les trois Chansons tchèques de Dvorak, Prochazka et Smetana, m'ont laissé d'assez vagues souvenirs. Elles furent dites cependant avec beaucoup de succès par Mlle Emmy Destinn, de l'Opéra impérial de Berlin. Cette jeune cantatrice possède une belle voix et de fort jolies épaules, s'habille mal et chante Massenet et Saint-Saëns dans le texte, avec un accent déplorable : c'est plus qu'il n'en faut pour soulever le public français qui s'attendrit infailliblement devant les efTorts des artistes étrangers à prononcer notre langue et à s'habiller comme à Paris... surtout si ces efforts témoignent de leurs difficultés en demeurant infructueux.
Deux numéros du programme m'ont, en revanche, très vivement satisfait. D'abord le poème symphonique de Smetana, Vltava, extrait du cycle : « ma Patrie ». Vltava c'est la Moldau, dont les méandres assurent la richesse de la Bohême. Sans tomber dans aucune mesquinerie descriptive, le célèbre musicien tchèque a merveilleusement rendu la marche du fleuve et les caractères diversement pittoresques de son cours. Un thème de style populaire en célèbre l'épanouissement de la façon la plus heureuse, et l'on a surtout goûté le passage, d'une couleur charmante, où les battements lents et réguliers des flûtes dans le médium peignent le calme éveil des ondines, à ia clarté de la lune, sur les flots argentés. C'est tout à fait exquis.
J'ai peut-être apprécié davantage encore la Suite de M. Josef Suk pour instruments à cordes, appelée Sérénade. M. Suk, second violon du Quatuor tchèque, est un tout jeune compositeur, né en 1874 à Krecovice, en Bohême. Il est l'élève et le gendre de M. Dvorak, et fera quelque jour, où je me trompe fort, parler de lui dans le monde musical. Ecrite avec une aisance remarquable, une continuelle variété de timbres, en dépit du seul emploi des archets, et l'adresse la plus consommée, cette Suite, qui célèbre les rêves et les enthousiasmes de la jeunesse, possède, en effet, le rare mérite d'exprimer des sentiments réellement jeunes. On y trouve l'abandon lyrique d'une âme qui vibre fortement et ne rougit pas de ses impressions, donne franchement le meilleur de soi-même, et ne connaît pas cette peur, qui ronge trop de musiciens chez nous, de s'exprimer clairement, sans réticences, avec l'expansion naturelle aux poitrines gonflées d'audace et de printemps. A la bonne heure ! et que cela réchauffe, le rayonnement d'un talent sincère ! (Jean d'Udine)
LA GRANDE REVUE 01/06/1901 A l'un des derniers concerts du Châtelet, M. Oskar Nedbal, qui fait partie du célèbre « Quatuor Tchèque » qu'il nous a été donné d'applaudir encore cette année, a dirigé l'orchestre de M. Colonne dans le but de faire connaître quelques-unes des œuvres les plus renommées de son pays. C'est Anton Dvoràk qui constituait le fonds du programme : il y figurait dans deux Danses slaves et avec la grande symphonie en mi mineur, connue sous le nom de Nouveau Monde, parce que l'auteur y voulut traduire les impressions qu'il avait recueillies en Amérique où il occupa le poste de directeur du « Conservatoire National » de New-York. A l'exception du largo de cette symphonie, où une belle mélodie, d'abord confiée au cor, puis redite par les cordes, s'éteint dans un ingénieux pianissimo, nous avons trouvé que les œuvres de Dvoràk pêchent par l'abus excessif des rythmes et des mélodies
bohèmes qui frisent toujours, chacun le sait, la banalité et quelquefois même la trivialité. Vltava, seconde composition d'une série de six poèmes symphoniques dans lesquels Smetana a fait en raccourci l'histoire de sa patrie — les six poèmes portent d'ailleurs le titre général de : Ma Patrie — contient quelques pages de réelle valeur. Enfin on a fait grand succès à une Sérénade pour instruments à cordes de M. Josef Suk qui, lui aussi, fait partie de cet admirable « Quatuor Tchèque ». Cette Sérénade se recommande à l'attention des musiciens non seulement par la fraîcheur et la jeunesse de l'inspiration, mais encore par la maîtrise et la solidité de la facture, ce qui démontre une fois de plus que l'étude des grands maîtres du quatuor — et on ne peut mieux les étudier qu'en les jouant soi-même — n'a jamais porté malheur à un jeune compositeur (signé Louis Doyen)
REVUE D'HISTOIRE ET DE CRITIQUE MUSICALE En ce moment, le Paris musical appartient en grande partie aux étrangers. Le 24 mars, au Châtelet, Concert de musique tchèque donné par M. Oskar Nedbal, chef d'orchestre de la Société philharmonique de Prague. Au programme : La symphonie en mi mineur de Dvorak, une Marche funèbre (la Fiancée de Messine) de Fibich ; Vltava, poème symphonique (tiré du cycle « ma Patrie ») de Smetana ; trois chansons tchèques de Dvorak, Lud. Prochazka & Smetana ; une Sérénade pour instruments à cordes (en 4 parties) de Josef Suk ; un air de la Marie-Madeleine de Massenet, un peu dépaysé au milieu de cet exotisme, & deux danses slaves de Dvorak. M. Nedbal paraît être un excellent musicien ; chef d'orchestre, il a de l'énergie, ne prodigue pas les gestes inutiles & n'affecte pas de prétentions. La musique qu'il nous a fait entendre, non dénuée de fantaisie & de couleur, m'a paru un peu incohérente, souvent improvisée, insuffisamment construite, médiocre en somme (bien qu'un de nos poètes ait ainsi caractérisé l'art de Smetana : Un rayon de soleil d'Italie dans une coupe en cristal de Bohême). (signé ?)
09/04/1901
Trio Dumky op. 90 B 166
Figaro, Paris
Trio de Francfort
LE GUIDE MUSICAL n° 15 du 14/04/1901, p. 346 Charmantes pages que celles intitulées Dumky (op. 90), pour piano, violon et violoncelle, et signées Dvorak ! Le maître Massenet, qui assistait à cette audition du Trio de Francfort, disait très justement : « Dvorak est le Grieg de la nation tchèque » !
15/04/1901
Trio pour violon, piano, violoncelle (op. ?)
Chez M. Sarasate, Place Malesherbes, Paris
Pablo de Sarasate, Mme Marx Goldsmith, M. Desmon
LE FIGARO 16/04/1901 Deux trios, pour violon, piano et violoncelle, de Dvorak et Smetana, de couleur et d'inspiration captivantes, ont été rendus avec un art supérieur par le maître violoniste, Mme Marx Goldsmith et M. Desmon.
17/05/1901
Chant (op. ?)
Salle des fêtes du Journal, Paris
Marie Mockel
21/05/1901
Trio pour violon, piano, violoncelle (op. ?)
Société Philharmonique, Bayonne
MM. Figuerido, violoniste, Larrocha, violoncelliste, et Pagola, pianiste, tous trois faisant partie de la Société « Délias Arles », de St Sébastien.
L'INDÉPENDANT BIARROT 23/05/1901 Le concert s’est terminé par un merveilleux Trio de Dvorak, dans l’exécution duquel les trois artistes ont encore fait preuve, si possible, de plus de talent que dans les morceaux précédents. Aussi les a-t-on chaleureusement applaudis et le public s’est-il retiré pleinement satisfait de cette matinée ravissante. (signé SI naturel.)
23/05/1901
Légende (n. ?) op. 59 (?) Première audition française connue
Salle des Agriculteurs de France, Paris
V. Sevadjian, piano (réduction ? les Légendes B 117 sont destinées au piano à quatre mains)
Avant le 02/11/1901
Danses slaves (n° ?)
Marseille
Orchestre ?, dir. Paul Viardot
LA VEDETTE 02/11/1901 Quant à l'orchestre, sous la très habile direction de M. Viardot, il a joué d'impeccable façon (...) les très curieuses danses slaves de Dvorack. (Auditor)
10/11/1901
Danse slave (n° ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, dir. Louis Vialet
29/11/1901
Rhapsodie slave (n. ?)
Pau
Orchestre du Palais d'Hiver, dir. Brunel
LE PATRIOTE DES PYRÉNÉES 01/12/1901 Quant à la Rapsodie Slave, de Dvorak, et à l'ouverture de la Fiancée vendue de Fréd. Smetana, ces deux morceaux dénotent de la part de leurs auteurs une profonde science orchestrale, une connaissance parfaite de l'alliance des différents timbres, où perce toujours la note nationale, à la fois mystérieuse et grandiose. (INTERIM)
LE MÉMORIAL DES PYRÉNÉES 01/12/1901 Aux Pays Tchèques, où nous a également transporté M. Brunel d'un coup de sa baguette, dans ces pays d'un nationalisme si aigu qu'il va juqu'au séparatisme, nous trouvons encore et toujours cette âme nationale ardente et vibrante, dont Dvorack et Smetana nous ont traduit les explosions et les extases, l'énergie et l'indomptable vérilité (sic) !
C'est précisément dans l'Ouverture de la Fiancée vendue, de Fréd. Smetana, que nous avons eu l'impression de ces choses. Il n'y a pas que du diamant dans cette Ouverture. Même le strass y abonde. Mais elle est pourtant émouvante.
La Rapsodie Slave d'Anton. Dvorak, est de plus pure facture et d'une inspiration élevée. Personne, avant M. Brunel, ne l'avait encore fait entendre en France. C'est Pau qui en a eu la primeur, vendredi dernier. Le maître mérite d'en être grandement loué, parce que l'œuvre était fort belle, et aussi, parce que, grâce à lui, notre station d'hiver devient un véritable ventre artistique qui n'a rien à envier aux grandes capitales. (R. de St BAL.)
LE GUIDE MUSICAL 22/12/1901 J'en dirai tout autant de A. Dvorak, qui est un « trouveur de belles idées » parfois originales, mais souvent mal agencées et manquant de suite dans le développement. (signé P. S.)
01/12/1901
Chambre musicale, Béziers
Melle B, piano - MM. Carelles, Déjean, Mathias et Carlin
Avant le 01/12/1901
Trio en fa mineur op. 65 B 130
interprètes ?
Avant le 31/12/1901
Requiem, op. 89, B 165
Strasbourg (Allemagne)
"Première audition". Voir aussi en 1902.
1902
27/01/1902; Liège, Sonate op. 57 LGM
03/01/1902
Œuvre non spécifiée (trio)
Église St Paul, Cannes
Organiste de l'église + ?
THE CANNES GAZETTE 27/12/1901 Elegiac Trio for Violin, Violoncello and Organ....Dvorak
17 et 24/01/1902
Œuvre non spécifiée (quatuor ou quintette)
Nice
Quatuor d'Ambrosio avec le concours de M. Gabriel Fauré
04 et 08/02/1902
Humoresque (op. 101 B 187 ? n. ? ou moins vraisemblablement B 138, sans no d'opus)
Salle Erard, Paris
Ossip Gabrilowitch, piano
Note sur les Humoresques — comme on le verra plus bas, cette pièce revient à de nombreuses reprises, sans précision par la presse de son numéro d'opus, ou de son rang dans le cahier des huit pièces de l'opus 101. Il est très probable qu'il s'agisse de la 7e Humoresque de l'opus 101 B 187. La rigueur recommande néanmoins de ne pas trancher. Ajoutons que le morceau original de Dvořák est écrit pour piano à deux mains, les éventuels arrangements cités ne sont pas de lui.
11/04/1902
Salle des Agriculteurs, Paris
Quatuor Tchèque
05/02/1902
Danse slave (no ? op ?)
Théâtre de la Bodinière, Paris
M. Debroux, violon
06/02/1902
Nocturne op. 40 B 47
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 07/02/1902 Le Nocturne de Dvorak, qui faisait suite, est écrit pour instruments à cordes ; il est d'une couleur et d'une harmonisation charmantes. Félicitations à M. Jehin qui cette fois a obtenu du quatuor toute la souplesse désirable jusqu'aux plus imperceptibles « pianissimi ». (Alfred Morter)
LE JOURNAL 11/02/1902 Une composition délicate de Dvorak. (Crispin)
L'UNIONE / GIORNALE ITALIANO DEL MATTINO 08/02/1902 ... un delizioso "notturno", d'una composizione delicatissima, di Dvôrak. (non signé)
16/03/1902
Quatuor n° ?
Salle du Palais des Beaux-Arts, Monte-Carlo
Quatuor tchèque
18/03/1902
Quatuor n° ?
Salle Rumpelmayer, Nice
Quatuor tchèque
20/03/1902
Mélodies, traductions de Marc Legrand :
Quatre mélodies op. 82 B 157 : Laissez-moi seule Première audition française connue
Mélodies tziganes op. 55 B 104 : Quand ma vieille mère, Donnez une cage d'or Première audition française connue, voir aussi Cannes 1892Nouveau Théâtre, Paris
Quatuor Tchèque
B. Oumiroff
LE MÉNESTREL 23/03/1902 [Le quatuor op. 105] dont la forme est très libre semble plutôt une suite pour quatre instruments qu'un véritable quatuor ; sans saveur bien personnelle d'ailleurs, et sans grande originalité, à part le lento cantabile, qui est d'une sonorité harmonieuse et charmante. (A. P.)
LE TEMPS 25/02/1902 [Le Quatuor Tchèque] a cette fois joué un quatuor de M. Dvorak, dont le caractère national n'est pas très accusé et où je trouve plus de savoir facile que de véritable profondeur. (Pierre Lalo)
LE GUIDE MUSICAL n° 13 du 30/03/1902, p. 295 Le quatuor de Dvorack […] a suscité un vif intérêt. […] Ce quatuor en la bémol majeur se recommande par l’originalité des rythmes et la délicatesse des harmonies. Tout en utilisant des thèmes fort pittoresques, Dvorack a su donner à son œuvre une architecture solide, qualité qui n’existe pas (il faut bien l’avouer) dans les compositions d’Edouard Grieg. (Hugues Imbert)
11 et 12/04/1902
Quatuor en fa majeur op. 96 B 179 Première audition française connue
Salle des Agriculteurs, Paris
Quatuor Tchèque
LE FIGARO 12/04/1902 Je ne saurais trop louer la verve, la maëstria, les qualités d'ensemble et de sonorité que les artistes tchèques ont mises au service des œuvres de Borodine, de Tschaïkowsky et surtout de Dvorak, dont le quatuor contient comme un écho des mélodies tziganes. (C. J.)
12/04/1902
Danse slave (no ? op ?)
Concert des Beaux-Arts, Alger
M. Moëbs, violoniste
21/05/1902
Mélodies tziganes : Quand ma vieille mère, Liberté du tzigane op. 55 B 104
Nouveau-Théâtre, Paris
B. Oumiroff, J. Raunay
21/05/1902
Duos moraves (no ? op ?)
Paris
23/05/1902
Danses Tchèques (op. ?)
Paris
Melle Galitzin
15-16/11/1902; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LGM ET LGM ET LAM Un peu de vraie musique ferait mieux mon affaire
27/11/1902
Nocturne op. 40 B 47
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 28/11/1902 Le Nocturne de Dvorak m'a paru d'inspiration aussi wagnérienne que possible (Jules Michel)
LE FIGARO 01/12/1902 ... un délicieux Nocturne de Dvorak (Alfred Delilia)
04/12/1902
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 05/12/1902 Enfin cette brillante audition s'est terminée par la première exécution de Carnaval de Dvorak. Cette page, d'idées plutôt médiocres, parut amusante par son adroite cuisine orchestrale. (Alfred Mortier)
LE FIGARO 07/12/1902 ... une originale et joyeuse ouverture de Dvorak, Carnaval. (Alfred Delilia)
GIL BLAS 08/12/1902 On y a particulièrement applaudi une délicieuse ouverture, Carnaval, de Dvorack.
LE PETIT JOURNAL 08/12/1902 ... une originale et joyeuse ouverture de Dvorak, Carnaval. (Victor Roger)
05/12/1902
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle de la Bourse, Brest
Magdeleine Boucherit, Jules Boucherit, M. Francis Thibaut
13/12/1902
Deux mélodies (op. ?)
Chez M. Schlesinger et Mlle Schlesinger, Paris
M. Herz, piano - M. Holman Black, baryton
26/12/1902
Danse slave (no ? op ?)
Pau
Orchestre, dir. E. Brunel
L'ACTION RÉPUBLICAINE 28/12/1902 C’est aussi la seconde fois que nous entendons la Danse Slave, de Dvorak, et, sans contester la saveur exotique qui s’y trouve, nous manquons encore d’entraînement en présence de ces contrastes brusques du charivari des cuivres aux simples mélopées orientales. (signé X)
28/12/1902
Mélodies (op. ?)
Chez Mme Postel-Vinay, Paris
Melle Booker (voix), Mme Postel-Vinay (piano)
28/12/1902; Anvers, Ouverture Hussite LGM
Avant le 31/12/1902
Requiem, op. 89, B 165
Strasbourg (Allemagne)
Chœur du Conservatoire
1903
25/01/1903
Nocturne op. 40 B 47
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
26/01/1903
Quintette en la majeur op. 81 B 155
Salle des Agriculteurs de France, Paris
Quatuor Tchèque, Melle Anna Hirzel-Langenhan
03/02/1903
Nouvelle Société Philharmonique de Paris
L. Breitner, piano - Quatuor Hayot (Hayot, Touche, Denayer, Salmon)
LE GUIDE MUSICAL 08/02/1903 Belle et intéressante séance ! Au programme, deux œuvres que l'on entend rarement, pour ainsi dire jamais : le quintette pour piano et cordes de Dvorak, puis le nocturne et scherzo du deuxième quatuor à cordes de Borodine. Pages d'un beau coloris, de rythmes intéressants, souvent même d'un grand charme dans les thèmes. On pourrait dire que le quintette de Dvorak appartient aux écoles de Schubert et de Brahms. On sait quelle admiration le maître de Hambourg avait pour l'œuvre de Dvorak ; elle était fort justifiée. Ce fut un véritable régal pour les auditeurs d'entendre ces deux belles compositions, interprétées avec un art consommé, avec une vibrance hors pair, par des artistes tels que MM. Breitner, Hayot, Touche, Denayer, Salmon. Leur éloge n'est plus à faire. (H. I.)
15/02/1903
Trio (op. ?)
Five o'clock artistique de M. et Mme Breitner, Paris
M. et Mme Breitner, M. Liégeois
LE FIGARO 17/02/1903
(en présence d'Alfons Mucha)
25/02/1903
Trio (op. ?)
Salle Erard, Paris
M. et Mme Breitner, M. Liégeois
LE FIGARO 27/02/1903 On a particulièrement applaudi le Trio de Dvorak, la Suite de Ed. Schütt magistralement interprétée par M. et Mme Breitner, et le Trio de Brahms.
27/02/1903; Bruxelles, Oeuvre pour violon LAM
Avant le 01/03/1903; Genève, Symphonie n° 9 LGM
07/03/1903 (et/ou 28/02/1903 ?)
Trio avec piano n° 3 en fa mineur op. 65 B 130
Salle Pleyel, Paris
Les trois sœurs Chaigneau (!)
LE FIGARO 07/03/1903
LE JOURNAL AMUSANT 07/03/1903 Les trois sœurs Chaigneau forment un excellent trio de piano, violon et violoncelle. Elles ont été très applaudies et rappelées dans le trio en fa mineur de Dvorak et le trio en sol majeur de Mozart.
Avant le 08/03/1903; Bruxelles, Kreisler joue D. LGM
10/03/1903
Œuvre non spécifiée
Salle Pleyel, Paris
Joseph Debroux, violon
11/03/1903
Adagio du Concerto pour violon op. 53 B 108Grosser Börsensaal, Mulhouse (Allemagne)
Paul Schuon, violon, orchestre dir. Finzel
12/03/1903
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 13/03/1903 La belle ouverture Otello de Dvorak, remarquable par son style particulier et dont l'effet est saisissant (J. de Fays)
16/03/1903; Anvers, Quatuor en fa LGM
18/03/1903
Danse slave (no ? op ?)
Réunion musicale chez Mme Vve Raymond Brû, boulevard Jeu-de-Paume, Montpellier.
Mme Laurent Viguier et Mme Vve Raymond Brû, piano à 4 mains.
23/03/1903
Danse slave (no ? op ?)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Louis Vialet
Avant le 12/04/1903; Anvers, Quintette LGM
21/04/1903
Pièces romantiques n° 1 et 3 B 150
Soirées d'Art et de Littérature, Tours
Humphrey, V..., Fontenille
Avant le 14/06/1903; Liège, Danses slaves LGM
22/06/1903
Mélodies (op. ?)
Salle des Agriculteurs, Paris
B. Oumiroff, Melle Milasa Cerny
+ Bendl, Novak, Fibich, Ticha, Picka
Avant le 12/07/1903
Danse slave (no ? op ?)
Mme de Pradieu, Hôtel de l'Avenue Victor Hugo, Paris
M. R. Gack, violon
Avant le 11/10/1903; Genève, œuvre non spécifiée LGM
Avant le 25/10/1903; Genève, œuvre non spécifiée LGM
30/10/1903
Danses slaves n° 1 et 3
Hôtel Ritz, Paris
Orchestre de Desgranges
Dîner en l'honneur du comte Lamsdorf.
10/11/1903
Salle des Concerts, 8, rue d'Athènes, Paris
quatuor Jeno Hubay ?
14/11/1903; Bruxelles, œuvre non spécifiée (chant) LGM
06/12/1903
Angers
Concerts populaires, dir. Brahy
ANGERS ARTISTE 12/12/1903 Le Carnaval de Dvorjack ne doit assurément rien au soleil d'Italie : c'est un carnaval dont la bière fait les frais plutôt que le vin doré des treilles, un carnaval de gens qui s'amusent en mesure et ne la dépassent jamais. Musique écrite, d'ailleurs, selon les règles de l'art et loin d'être sans valeur. (Louis de Romain)
ANGERS ARTISTE 12/12/1903 Pour finir, l'ouverture du Carnaval de Dvorjack, dont la facture un peu banale ne saurait faire oublier les pages étincelantes écrites sur le même sujet par les maîtres de la musique moderne. (Max)
ANGERS ARTISTE 25/12/1903 Une page moderne, un peu grosse d'effet mais très vivante, du compositeur hongrois, qui, depuis plusieurs années, figure au répertoire de tous les grands concerts allemands.
Avant le 05/12/1903
Danse slave (op. ? n ?)
Marseille
24/12/1903
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 25/12/1903 Nous avons entendu pour la première fois la symphonie de Dvorak « Aus der neuen Welt » (du nouveau Monde) qui est une des plus attachantes. L'Adagio, ou plutôt l'Allegro du commencement, très nuancé, est bâti sur deux thèmes principaux bien caractéristiques et chantants. Le Largo commence par un effet d'orgue sur lequel le hautbois amène un beau motif souligné par les clarinettes. Remarqué également un beau chant des cordes sur pédales d'instruments à vent. La partie des bois domine dans ce largo, elle ressort vivement sur un pizzicato des contrebasses ; à noter un effet champêtre puis le final très curieux comme accords. Le Scherzo est de formes et de rythmes très riches, les trilles des violons sont exécutés très finement et l'effet est admirable.
L'Allegro con fuoco final est très-brillant ; c'est plutôt une marche triomphale, pompeuse et solennelle, coupée par divers épisodes, notamment par un chant de clarinette solo très bien rendu. L'œuvre est très-belle bien que peu connue en France ; les différents motifs semblent tirés d'airs populaires bretons ou écossais plutôt qu'américains. On la réentendra avec plaisir. (J. de Fays.)
JOURNAL DE LA CORNICHE 27/12/1903 M. Léon Jehin nous permit d'entendre [...] une Symphonie admirable de Welt-Dvorak [sic] (non signé)
JOURNAL DU MIDI 28/12/1903 Le public, très nombreux, qui assistait au 6e concert classique, a pris un vif intérêt à la première audition à Monte-Carlo de la symphonie « Aus der neuen Welt » (Dans le nouveau monde), de Dvorak, et à celle de l'introduction symphonique du 2e acte de l'Etranger, de Vincent d'Indy.
L'orchestre, sous la direction de M. Léon Jehin, a exécuté en toute perfection ces deux œuvres. (non signé)
LE JOURNAL 29/12/1903 La magistrale symphonie américaine de Dvorak, Aus der Neuen Welt, que M. Léon Jehin, au sixième concert classique, donnait pour la première fois, à Monte-Carlo, y a remporté un grand succès, grâce à une exécution toute parfaite. (Crispin)
GIL BLAS 29/12/1903 M. Léon Jehin, au sixième concert classique, a fait entendre la très belle et toute classique symphonie de Dvorak "Aus der neuen Welt" (Du nouveau monde), dont la magistrale interprétation a valu de chaleureux applaudissements à l'orchestre et à son chef.
LE FIGARO 29/12/1903 Le public, très nombreux, a pris un vif intérêt à la première audition à Monte-Carlo de la symphonie "Aus der neuen Welt" (Dans le Nouveau Monde), de Dvorak, et à celle de l'introduction symphonique de 2e acte de l'Etranger de Vincent d'Indy. (Alfred Delilia)
LE TEMPS 29/12/1903 M. Léon Jehin a fait entendre la belle symphonie de Dvorak, le Nouveau Monde, dont la magistrale interprétation a valu de chaleureux applaudissements à l'orchestre et à son chef.
LE COURRIER MUSICAL 15/02/1904 Citons d'abord la Symphonie du Nouveau Monde, de Dvorak, qui fut écrite en 1893 pendant le séjour du maître en Amérique et exécutée à New-York pour la première fois. On retrouve dans cette composition, orchestrée d'une main légère, les qualités de charme et de grâce qui caractérisent Dvorak ; le Scherzo surtout, de goût exquis, et le Largo où s'élève un chant mélancolique confié au cor anglais, ont conquis les suffrages de l'auditoire. (Alfred Mortier)
25/12/1903
Suite pour violon ?
Reims
MM. Paul Dazy, maître de chapelle à Notre-Dame, et Paul Baudoin, violoniste
1904
04/01/1904; Bruxelles, œuvre non spécifiée (chant) LGM
14/01/1904
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle des Agriculteurs, Paris
Mlle Magdeleine Boucherit et Mme Jules Boucherit (C. Larronde), MM. Jules Boucherit
LE GUIDE MUSICAL 24/01/1904 ... trio très original (H. I.)
21/01/1904
Nocturne op. 40 B 47
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 22/01/1904 Signalons pour terminer le gracieux et charmant Nocturne pour cordes de Dvorak [...] (Alfred Mortier)
21/01/1904
Œuvre non spécifiée
Salle Pleyel, Paris
M. et Mme Breitner, Liégeois
Avant le 24/01/1904
Œuvre pour piano (op. ?)
Salle Pleyel, Paris
Melle Ada Wright, piano
28/01/1904
Œuvre pour piano (op. ?)
Salle Erard, Paris
Ossip Gabrilowitch, piano
28/01/1904
Théâtre d'Épinal, Épinal
MM. Félix Faure, Haller, Simard, Talaupe et G.-E. Peiffer.
30/01/1904
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Pleyel, Paris
Mmes Jeanne Blancard, Carmen Forte, M. Louis Fournier
LE FIGARO 02/02/1904 ... original Trio de Dvorak.
02/02/1904
Paris
Enesco, Casadesus, Fournier, F. Schneider
LE GUIDE MUSICAL n° 7 du 14/02/1904, p. 149 [Enesco parvient à] mettre en pleine lumière le coloris et la fantaisie extraordinaire de l’œuvre de Dvořák, trop peu connue à Paris.
07/02/1904
Nocturne op. 40 B 47
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin ?
22/02/1904
Salle des Horticulteurs, Paris
Breitner, Brun, Sandré, Bailly, Liégeois
LE GUIDE MUSICAL 28/02/1904 ... le quintette op. 81, pour piano et cordes, de Dvorak, dont les deux premiers mouvements sont fort intéressants et pourraient être rattachés, par certains côtés, à l'école de Brahms... (H. I.)
08/03/1904
Danse slave n. ?
Nouvelle Société Philharmonique, Paris
César Thomson (violon), Eugène Wagner (piano)
09/03/1904
Œuvre non spécifiée (chant)
Salle des Agriculteurs, Paris
Mmes Mockel, C. Max, A. Deville, MM. Cl. Jean, Mill, Ch. Morel, sous la direction de M. Victor Vreuls
13/03/1904
Trio op. ?
Paris
Mlles Blancard, Forte et M. Baretti
13/03/1904
Jardin d'acclimatation, Paris ?
Jean Bedetti, violoncelle
16/03/1904
Matinée-Danbé, Théâtre de l'Ambigu, Paris
Jean Bedetti, violoncelle, M. Dumesnil, piano
LE JOURNAL AMUSANT 19/03/1903 ... lorsqu'il attaque le difficultueux Concerto de Dvorak, le virtuose apparaît ; son autorité, sa maîtrise lui assurent le triomphe ; il l'a remporté l'autre soir.
LE JOURNAL AMUSANT 26/03/1903
?
18/03/1904
Société Lyonnaise de Musique de Chambre, Lyon
Quatuor Tchèque
REVUE MUSICALE DE LYON 23/03/1904 Le quatuor en la bémol (op. 105) de Dvorak n'était connu que d'un nombre restreint de professionnels et d'amateurs. Il a plu par la clarté limpide des mélodies et la belle simplicité des harmonies. Dvorak, actuellement directeur du Conservatoire de Prague, est le fils d'un aubergiste d'un petit village de Bohême. Il a été boucher. Il a conquis de haute lutte sa notoriété et sa situation actuelle, grâce à un travail acharné qui fait richement fructifier ses merveilleux dons naturels. Dvorak a fait pour la Bohême ce que Grieg a fait pour la Scandinavie. Il a, avec beaucoup d'art, encastré dans ses œuvres un grand nombre d'airs populaires et de danses de la Bohême. Si le plus souvent il a très bien réussi à mettre en relief toute la saveur et le charme poétique des chants de son pays, il n'a toujours pas su éliminer certains rythmes d'une triviale banalité. Deux ou trois de ces rythmes se retrouvent dans la finale et dans l'allegro vivace du quatuor op. 105. Néanmoins, ce quatuor, le quatrième des cinq composés par Dvorak, mérite de figurer au répertoire de toutes les réunions de musique de chambre. Tout le premier morceau est très beau, le lento molto cantabile d'un grand style. Il va sans dire qu'il n'est pas possible de concevoir une meilleure exécution de ce quatuor que celle que les Tchèques nous ont donnée. (P. F.)
23/03/1904
Matinée-Danbé, Théâtre de l'Ambigu, Paris
MM. Breitner, Soudant, de Bruyne, Migard et J. Bedetti
31/03/1904
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LE PETIT MONÉGASQUE 01/04/1904 Le concert se terminait par le Carnaval, ouverture très colorée de Dvorak jouée parfaitement par l'orchestre. (J. de Fays)
Avant le 02/04/1904
Symphonie n° 6 en ré majeur op. 60 B 112
Strasbourg (Allemagne)
Orchestre Municipal, dir. Stockhausen
AFFICHES DE STRASBOURG 02/04/1904 M. F. Stockhausen a fait
intervenir d'anciennes et bonnes connaissances musicales, telles que la Symphonie en ré majeur, de Dvorak, et la première Suite d’orchestre de V Artésienne, de G. Bizet. Très attrayante par la clarté de sa trame harmonique, par la chaleur et la passion virulente de ses effets musicaux, qui tous portent l’empreinte de l’élément national slave, des plus expressives ensuite dans son Adagio, auquel succède un tourbillonnant et bien entraînant Scherzo, et, de plus, très attachante par le caractère des mélodies tchèques de son final, cette symphonie de Dvorak a su plaire et intéresser cette fois tout autant qu’à ses précédentes auditions. Il faut dire aussi qu’elle a été admirablement rendue par notre orchestre municipal sous la conduite, si sobre de gestes et pourtant si ferme et si sûre, de M. F. Stockhausen. (non signé)
14/04/1904
Salle des Agriculteurs, Paris
Pugno et le Quatuor Tchèque
LE GUIDE MUSICAL n° 17 du 24/04/1904, p. 386 Dvorak a fait de nombreux emprunts au folklore de la Bohême ; ceux qui furent employés par lui dans son quintette furent du meilleur goût. Rien de plus mélancolique que le thème présenté par l’alto dans la Dumka (élégie) et rien de plus gracieux que le motif suivant, en majeur, dit par le premier violon avec les accompagnements en pizzicati du violoncelle et de l’alto. Quel entrain et quel humour dans le scherzo (furiante) ! L’interprétation du quintette par M. R. Pugno et le Quatuor tchèque fut absolument étourdissante. (Hugues Imbert)
25/04/1904
Mélodie (op. ?)
Five o'clock du Figaro, Paris
Melle Arctowska, voix - Edouard Magin, piano
28/04/1904
Concerto pour violon op. 53 B 108
Rue d'Athènes, Paris
Lucien Durosoir, violon - Orchestre de la Société des Concerts, dir. André Tracol
Avant le 01/05/1904
Trio op. 21 B 51
Tours
Liéron, Manon, Mockers
13/05/1904
Choeur op. ?
Salle Erard, Paris
Mme Roger et ses élèves
Avant juillet 1904; Strasbourg ?, Symphonie n° 6 RAI
13/07/1904; Anvers, extrait de la Sérénade op. 44 LGM
18/07/1904
Paris
Concours du conservatoire
1er prix : Marguerite Caponsacchi, à l’unanimité
LE MATIN 19/07/1904 Enfin, quatorze violoncellistes, élèves de MM. Loeb et Cros Saint-Ange, ont joué un concerto de Dvorak, favorable à l'instrument et pas ennuyeux à entendre, quoique dénué un peu trop d'originalité. Ce concerto a valu un succès presque sans précédent au Conservatoire — succès d'ailleurs parfaitement mérité - à Mlle Caponsacchi, artiste accomplie, qui a témoigné d'une grâce, d'une délicatesse vraiment exquises, d'un sentiment musical extrêmement rare et précieux. (Alfred Bruneau)
LE FIGARO 19/07/1904 Mais les véritables joies de la journée, nous les devons au concours des classes de violoncelle, qui nous a révélé, à la faveur d'un charmant Concerto de Dvorak, plus d'un jeune et sérieux talent et en toute première ligne une artiste accomplie, Mlle Caponsacchi. (Gabriel Fauré)
L'INTRANSIGEANT 20/07/1904 Le morceau de concours, genre tziganes, que d'une allure mouvementée, saccadée, extraordinaire : un concerto de Dvorak. Le morceau à déchiffrer de M. Gabriel Pierné : un larghetto d'une facture très moderne, mais aussi très difficile. Mlle Caponsacchi, qui concourait pour la première fois, a eu pour son coup d'essai un coup de maître. Toutes les qualités de l'artiste sont réunies chez cette jeune fille ; il n'y a eu qu'un cri chez tous et chez chacun en l'entendant : "C'est admirable !" (Dom Blasius)
LES ANNALES POLITIQUES ET LITTÉRAIRES 24/07/1904 Je me bornerai à signaler l'élève dont l'organisation artistique me paraît la plus intéressante. C'est une jeune fille de vingt ans, Mlle Caponsacchi, qui a joué le premier mouvement du concerto en si mineur, de Dvorak, pour violoncelle, avec une admirable maîtrise. Son exécution est, à la fois, nette, sobre, chaleureuse, toujours intelligente, et captive constamment. Elle a séduit jury et public et a obtenu, aux applaudissements de tous, le premier prix de violoncelle, à l'unanimité. (signé Albert Dayrolles)
LE MÉNESTREL 24/07/1904 Le morceau choisi pour l'exécution (le morceau de lecture à vue était écrit par M. Gabriel Pierné) était l'allegro du concerto en si de Dvorak. Je relève à ce sujet cette note communiquée : "Ce morceau a été choisi pour honorer la mémoire du célèbre compositeur tchèque et distingué directeur du Conservatoire de Prague, décédé récemment". Voilà un choix qui part assurément d’un bon sentiment, mais il me laisse à souhaiter que Dvorak ne meure pas tous les ans, pour que le fait ne se renouvelle pas. Car si Dvorak fut un très grand artiste, ce qui est la vérité, il ne s’ensuit pas que son concerto de violoncelle soit une œuvre d’un intérêt capital. Entendons-nous : au point de vue de la virtuosité de l’instrument elle présente un grand intérêt, parce qu’elle offre à l’artiste un ensemble de difficultés techniques de nature à mettre son talent en pleine lumière ce qui est très important pour lui. Au point de vue strictement musical, c’est une autre affaire. Voilà un allegro qui est entièrement construit sur une double formule rythmique de quatre notes sans aucune valeur par elle-même et qui se reproduit tout le long du morceau, soit dans l’instrument solo, soit dans l’accompagnement. Si, maintenant, on s’avise de transporter le leitmotiv jusque dans le style instrumental, alors adieu la musique ! J’ai le plus grand respect pour la mémoire de Dvorak, mais je souhaite qu’il n’ait pas écrit une douzaine de concertos de ce genre-là, et surtout qu’on ne nous les serve pas à la queue leu-leu. (Arthur Pougin)
LE GUIDE MUSICAL 31/07 ET 07/08/1904 Un grand et justifié succès, dans le concours de violoncelle, pour Mlle Caponsacchi. Voici une étoile ! Elle a exécuté magistralement le beau concerto de Dvorak et a déchiffré excellemment le morceau de M. G. Pierné, que rendaient très difficile ses audacieuses modulations et son rythme incertain. (H. Imbert)
REVUE ILLUSTRÉE 15/08/1904 ... beau et difficile concerto de Dvorak.
05/11/1904; Bruxelles, Quatuor en mi bémol LGM
13/11/1904; Anvers, concert D : Symphonie n° 9, Ouverture Hussite, Danse slave, Concerto pour violoncelle, Klid LGM
24/11/1904
Dans la nature op. 93 B 168 Première audition connue à Monaco (non encore donnée en France)
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
JOURNAL DE LA CORNICHE 04/12/1904 Venait ensuite In der Natur, ouverture de Dvorak, dont c'était la première audition à Monte-Carlo, et où se retrouvent, en relief, toutes les qualités pittoresques du puissant symphoniste russe. [!] (non signé)
LE COURRIER MUSICAL 01/01/1905 assez vivante, mais peu originale, (A. D.)
26/11/1904
Danses slaves (no ? op ?)
Angers
01/12/1904
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre, Léon Jehin
LA REVUE MUSICALE 01/05/1905 In der natur, une des trois ouvertures composées par Dvorak en Amérique...
11/12/1904
Bruxelles
Concerts Populaires, dir. Dupuis
LE MÉNESTREL 18/12/1904 Au Concert populaire de dimanche dernier, l'orchestre de M. Dupuis nous a fait connaître une symphonie nouvelle de Dvorak, intitulée le Nouveau Monde, et remarquable par son joli sentiment et sa forme charmante, pas révolutionnaires du tout... (L. S.)
LE GUIDE MUSICAL 18/12/1904 Au programme du deuxième concert populaire, M. Sylvain Dupuis avait inscrit une autre œuvre symphonique moderne, encore inconnue ici, le Nouveau Monde d'Anton Dvorak. Elle est loin de valoir la Sinfonia domestica de Richard Strauss. Le public et la critique lui ont d'ailleurs fait un meilleur accueil. Le médiocre leur est évidemment plus proche que le sublime. La prose s'entend plus aisément que la poésie. Le Nouveau Monde de Dvorak est de bonne prose musicale. Le maître tchèque composa cette œuvre à l'époque où il dirigeait le Conservatoire de Chicago et il s'inspira de mélismes et de rythmes empruntés au folklore nord-américain. Il ne semble pas que cette source d'inspiration doive apporter un enrichissement bien notable au trésor mvisical de la vieille Europe. Le Nouveau Monde n'est pas un monde nouveau, c'est bien certain. Aussi, pour le fond, la symphonie de Dvorak ne nous révèle-t-elle rien de bien caractéristique, et, pour la forme, elle reste une composition de belle moyenne, sans originalité propre, sans vitalité créatrice. Certes, il y a de jolies pages, l'andante notamment, où le cor anglais dessine une mélodie rêveuse et mélancolique d'un charme très prenant ; et çà et là les allegro se rehaussent de rythmes scandés d'effets d'instrumentation piquants ; mais l'ensemble ne s'élève pas beaucoup au-dessus du niveau de la bonne et honnête musique de Tonhalle et de Bierhaus qu'élucubrent annuellement les milliers de capellmeisters allemands et autrichiens attachés à la prospérité des grandes maisons d'édition d'outre-Rhin. Convenons que de ce côté-ci de l'Europe, la conception musicale est d'une moyenne infiniment plus affinée et que, tant en Belgique qu'en France, il y a quelques talents équivalents certes, sinon supérieurs à celui des Dvorak, des Tschaïkowsky, des Schillings et tutti quanti, dont une réclame outrancière impose au monde les productions plutôt secondaires. Mais voilà ! nous n'avons pas d'éditeurs en Belgique et nous demeurons tributaires de l'Allemagne pour la musique proprement dite, de la France pour la musique dramatique. L'intervention efficace et l'appui énergique des pouvoirs publics en faveur des initiatives qui se pourraient produire sont désormais l'indispensable complément de ce qui s'est fait de très intelligent en Belgique pour l'organisation de l'enseignement et la diffusion de l'art musical. (C. F. ?)
LE COURRIER MUSICAL 15/01/1905 Le Nouveau Monde, qui ouvrait le programme du deuxième Concert populaire, est la cinquième et dernière symphonie d'Anton Dvorak, l'un des fondateurs de l'école tchèque, mort à Prague le ier mai dernier, au moment même ou l'exécution de sa Sainte Ludmtlla venait de remporter un éclatant succès. Elle fut écrite aux Etats-Unis en hommage à la nation américaine qui avait accueilli et célébré le compositeur en l'appelant à la direction du Conservatoire de New-York. C'est une œuvre claire et prime-sautière, classiquement bâtie sur des thèmes d'une saveur piquante qui semblent empruntés au folklore local. La première partie, développée en allegro molto après une courte introduction, repose sur deux idées reliées par une transition ingénieuse. C'est peut-être la meilleure page de la partition, qui a pour qualités essentielles la concision, la logique et la sûreté d'écriture. Le thème du largo, d'essence pastorale, joliment traité et habilement instrumenté, a également été très goûté. L'ensemble de l'œuvre, pour n'atteindre point à une émotion profonde, n'en a pas moins plu par la fraîcheur et la personnalité de l'inspiration sur laquelle les influences étrangères paraissent n'avoir eu que peu de prise. (O. M.)
LE THYRSE 1ER JUIN 1904 - 1ER MAI 1905 Séance d'attractions au Concert Populaire du 11 décembre. Parmi les œuvres symphoniques, une composition de Dvorak, le compositeur tchèque trop peu connu ici. Si nous tenons peu au titre : « Le Nouveau Monde », qui est resté pour le profane à l'état d'énigme, et que rien dans le cours de l'ouvrage ne nous semble justifier, nous tenons davantage à l'œuvre elle-même qui renferme des beautés symphoniques de premier ordre. L'allégro construit dans le plan classique d'un n° 1 de symphonie, a des thèmes (nord-américains?) d'une saveur vraiment nouvelle. — L'adagio, cet écueil du symphoniste, est un des plus poétiques concerts d'instruments à vent, évocateur de radieux lointains et de mélancoliques paysages ; le scherzo est une danse où se mêlaient quelque peu les cinq parties du monde ; quant au final, le décousu et la banalité semblaient accuser la fatigue ou la hâte d'avoir fini. ..Œuvre digne d'intérêt pourtant, et qui valait d'être connue. (V. Hallut)
18/12/1904; Anvers, Scherzo capriccioso LGM
25/12/1904
Andante (op. ?)
Soirée du Journal, Paris
Melle Nessi
26/12/1904; Anvers, oeuvre pour violon LGM
27/12/1904; Bruxelles, oeuvre non spécifiée LGM
28/12/1904; Bruxelles, oeuvre pour piano et violon LGM
30/12/1904; Bruxelles, oeuvre pour violon LGM
1905
11/01/1905
Strasbourg (Allemagne)
Orchestre municipal, dir. Stockhausen
Janvier 1905 ?
Mélodies bohémiennes
Oeuvre non précisée
Paris
Voir texte
S.I.M. 1905 Salons musicaux. — Mme Marie Cornélius, qui l'année passée à pareille époque offrait à ses invités un intéressant concert de musique russe, avait mis au programme de cette année la musique tchèque ; Smetana, Dvorjak et Nedbal, interprétés par MM. Herwegh, Gurt et Fœrster, ont valu le plus chaleureux succès à ces excellents artistes ; on a beaucoup admiré, en outre, la sonorité du violon et du violoncelle, construits par MM. Greilsamer et Fischesser, deux luthiers qui sont en même temps des savants et ont su retrouver les secrets des vieux maîtres italiens. Mme Kallivoda chante des chants nationaux, d'une mélancolie poignante pour la plupart : elle les chante en vraie artiste, avec une sincérité d'accent et une profondeur de sentiment qui saisissent, et aussi, ce qui ne gâte rien, avec une voix pure et bien timbrée. Magnifique est la voix de M. J.-G. Cornélius, un jeune baryton du plus grand avenir, car il joint une extrême puissance à une compréhension musicale parfaite ; les Mélodies bohémiennes de Dvorjak sont admirables, surtout chantées ainsi. Dans une élégante et substantielle causerie, M. Louis Laloy avait par avance loué comme il convient cette musique sincère avant tout, qu'on ne peut écouter sans être ému de sympathie. (Pan)
Avant février 1905
Quatuor op. ?
Strasbourg (Allemagne)
Quatuor Tchèque
23/01/1905
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Erard, Paris
MM. Ferté, Chaillev et Minssart
Avant le 19/02/1905; Anvers, quatuor LGM
07/02/1905
Allegro d'un quatuor (op. ?)
Salle des fêtes du Grand Hôtel, Toulouse
Marguerite Magny, M. Sabathié, ?
11/02/1905
Théâtre-Français, Tours
Marguerite Caponsacchi, cello - Association Artistique de Tours, dir. M. Etesse
28/02/1905
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Cercle Militaire, Paris
B. Oumiroff
REVUE DU CERCLE MILITAIRE 04/03/1905 Le baryton tchèque Oumiroff a chanté délicieusement bien, en s'accompagnant lui-même au piano, Mélodies Tziganes, de A. Dvorak et Chansons populaires tchèques, avec accompagnement de violon par M. Gustave Wagner. Cet excellent artiste a été salué par un tonnerre de bravos. (Capitaine Nobody)
01/03/1905; Liège, oeuvre non spécifiée LAM
14/03/1905
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle des fêtes de l'hôtel de la Poste, Épinal
Mlle Ritter, piano, Goerges Sadler, violon
19/03/1905
Trio op. ?
Nantes
MM. Arcouët, Lonati, Bonjour
Avant le 01/04/1905
Marseille
Pablo Casals + ?
LE COURRIER MUSICAL 01/04/1905 fastidieux concerto de Dvorak. (non signé)
02/04/1905
Concerts Lefort, Paris
Marguerite Caponsacchi, cello - orchestre ? dir ?
Avant le 15/04/1905
Salle de l'Externat, Grenoble
MM. Arnaud, Xicolet, Murgier Eugène et Louis Laubiès
LES ALPES PITTORESQUES 15/04/1905 MM. Arnaud, Xicolet, Murgier Eugène et Louis Laubiès. interprétèrent ensuite la quintette peur cordes et piano de Dworak.
L’allegro se compose de deux thèmes principaux. C'est d'abord une phrase de violoncelle dont le dessin de la seconde mesure servira à de très curieux développements. Puis, c'est la phrase nerveuse et dramatique de l'alto, reprise dans l'aigu par le premier violon, chantée ensuite par le piano, et développée enfin pas tous les instruments d'une façon habile et, souvent élevée. L'andante est une page très colorée, et l'on ne peut s'empêcher d'y admirer les deux chants simultanés des violons, soulignés de pizzicati de l'alto et du violoncelle.
Quant au scherzo, c'est une ronde bohémienne très brillante, entrecoupée par un chant religieux, bientôt disparu pour laisser revenir le premier motif fougueux, impétueux. Le final est également écrit sur des
motifs de mélodie bohémienne ; et si parfois ces airs populaires frisent la banalité, il faut au moins en signaler l'intense coloration.
En somme, œuvre absolument extérieure, mais intéressante par sa couleur, ses tonalités et ses rythmes.
L'exécution en fut plus que bonne et l'on doit complimenter sans réserve, une fois de plus, les excellents artistes qui, en dépit d'une indifférence lentement vaincue, nous continuent leurs si captivantes séances de vraie musique. (non signé)
Avant le 16/04/1905; Bruxelles, lieder LGM
Avant le 23/04/1905; Bruxelles, oeuvre pour violon LGM
27/05/1905
Paris
Quatuor de Paris (MM. Hayot, André, Denayer et Salmon), M. Ernesto Consolo, pianiste
18/07/1905; Trevano, oeuvre non spécifiée LRM
Avant le 15/08/1905; Brunen, Finale de l'op. 77 LCM
12/11/1905; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LGM ET LGM ET LAM ET LTH Malheureusement l'œuvre a des inégalités, fourmille de détails incongrus, n'a aucune tenue, et il fallait l'interprétation d'un artiste comme Casals pour qu'elle parut acceptable. (V. Hallut)
Avant le 26/11/1905; Luxembourg, oeuvre pour violon LGM
27/11/1905; Anvers, Symphonie n° 8 LGM
Avant le 15/12/1905; ?, Quintette LCM La Sourdine. — Exécution un peu heurtée du Quintette de Dvorak (œuvre dont les idées bien qu'inexistantes trouvent le moyen d'être banales) par MM. Lederer, de Bruyne, Michaux, Liégeois et Mme Juliette Toutain-Grün ; cette dernière nous charmerait infiniment plus si elle ne couvrait son jeu par une conversation des plus suivie avec Mme sa Tourneuse de pages.
17/12/1905
Humoresque (op. ? n. ?)
Théâtre municipal, Saint-Quentin
M. Jacobs
18/12/1905
Humoresque (op. ? n. ?)
Cercle Philharmonique, Bordeaux
M. Wolf, violon
20/12/1905
Monte-Carlo
dir. Léon Jehin
L'ÉCHO DE BEAUSOLEIL ET DE MONTE-CARLO 21/12/1905 M. Léon Jehin nous a fait entendre hier, la belle symphonie de Dvorak, Aus der Neuen Welt (Du Nouveau Monde). Les quatre mouvements de cette œuvre superbe, de pure allure classique, — et notamment le second (largo), d’une profonde poésie, — ont été très applaudis. (Fritz Guzla)
23/12/1905; Liège, Concerto pour violoncelle LGM
1905 ?; Strasbourg, Quatuor ? LMM
1906
Avant le 07/01/1906; Genève, Symphonie en sol mineur ? LGM
16/01/1906
Humoresque
Société Philharmonique, Paris
Fritz Kreisler et Mark Hambourg
LE GUIDE MUSICAL 21/01/1906 ... une fade Humoresque de Dvorak (M. D Calvocoressi)
LE COURRIER MUSICAL 01/02/1906 Ce furent également des minutes délicieuses que celles où il [Kreisler] fit chanter sur son violon, douce et chaude caresse de pénétrante volupté, la belle Humoresque de Dvorak. (Edouard Schneider)
18/01/1906
Humoresque
Sedan
M. Sadler, violon
23/01/1906
Trio op. 65
Société Philharmonique, Paris
Trio de Rotterdam
LE GUIDE MUSICAL 28/01/1906 M. A. Verhey (piano), L. Wolff (violon) et J. Mossel (violoncelle) ont exécuté avec beaucoup de fondu l'intéressant trio en fa mineur de Dvorak, un peu long peut-être d'ensemble, mais dont l'allegretto a tant d'originalité, l'adagio de belle largeur, et le finale de verve curieuse (H. de C.)
LE COURRIER MUSICAL 01/02/1906 ... le Trio en fa mineur op. 65 de Dvorak, de couleur poétique et populaire... (Edouard Schneider)
07/02/1906; Anvers, Trio n°2 LGM
Avant le 11/02/1906; Liège, Ouverture Hussite LGM
18/02/1906; Tournai, Danse slave LGM
Avant le 11/02/1906
Monaco
Pablo Casals, cello, orchestre dir. Léon Jéhin
18/02/1906
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Salle des Agriculteurs, Paris
M. Baldelli, M. A. Luzzatti (piano)
LE COURRIER MUSICAL 15/02/1906 Quando cantava mia madre
20/03/1906; Bruxelles, Quintette op. 81 LAM
Avant le 25/03/1906
Société de Musique Classique, Lyon
Quatuor Tchèque
LE TOUT LYON 25/03/1906 Après M. Risler, l’excellente et généreuse Société de Musique classique nous faisait entendre, en sa dernière séance de la saison, l’un des premiers quatuors du monde entier, le quatuor dit des Tchèques. Ces artistes présentent un ensemble de qualités, difficiles à réunir entre les diverses personnalités d’un groupe de musique de chambre : équilibre instrumental, fusion des sonorités, fougue parfois endiablée jointe à une rare précision. C’est, en somme, l'idéal du quatuor et nous regrettons seulement que l'interminable et filandreux ouvrage de Tchaïkowski ainsi que la pièce un peu terne de Dvorak n'aient pas été remplacés par quelque œuvre, classique ou moderne, digne de succéder au délicieux Quatuor de Mozart, qui ouvrait la séance et fut l’occasion — pour les excellents Tchèques — d’un succès mérité. (Henry Fellot)
S.I.M. 1906 Le quatuor op. 106 de Dvorjak qui suivait, long lui aussi. Ses rythmes populaires, très populaires, ont un peu égayé la salle ; mais combien tout cela est banal et manque de tenue ! Que d'efforts en pure perte ! et combien je regrette de ne pas avoir entendu une œuvre de Beethoven ! Mais si je critique le choix des œuvres, je ne puis que m'incliner devant l'artistique et admirable interprétation de ces incomparables virtuoses. (A. G.)
Avant le 25/03/1906
Société Philharmonique, Paris
Quatuor Tchèque
LE GUIDE MUSICAL 25/03/1906 Le quatuor en sol majeur de Dvorak fut joué avec beaucoup de fougue. C'est une œuvre longue, rapsodique parfois, où j'ai découvert, en l'écoutant pour la première fois, et quelques coins de poésie fruste, spontanée, et de longues effusions d'une rhétorique naïvement avertie. Je n'ose me prononcer pourtant, car il importerait de connaître avant tout cette école tchèque, de s'habituer à elle, de savoir au juste quelles en sont les qualités foncières, pour en observer alors les manifestations dans chaque œuvre en particulier. Un mouvement artistique comme celui qu'on observa en Bohême pendant la deuxième moitié du XIXe siècle ne peut se produire sans motifs et sans résultat sérieux. Dvorak ne doit pas être jugé d'après les aperçus trop sommaires qu'il est possible d'avoir, ici, sur quelques-unes de ses œuvres, car il est un des bons représentants de l'école. Ses cinq symphonies, ses poèmes symphoniques, ses opéras et sa musique de chambre ; les six poèmes symphoniques de Smetana, ses opéras ; les œuvres de Fibich, de Kovarjovic, nous ne pouvons connaître tout cela que de nom. Et l'on continue à nous accabler, ici, d'œuvres augustes autant que ressassées, sans que jamais un mouvement de curiosité tende à agrandir le cycle de nos connaissances et de nos admirations. (M. D. Calvocoressi)
26/03/1906; Anvers, Concerto pour violoncelle LGM
26/03/1906
Chant non spécifié
Salle Rudy, Paris
Mme Mellot-Joubert ? M. Oumiroff ?
27/03/1906
Salle Pleyel, Paris
Mlle Fernande Reboul, cello + ?
30/03/1906
Duo "La Poursuite" ?
Aeolian, Paris
Mme Raulin, M. Nansen
Avant le 01/04/1906
Quatuor n° 11 en do majeur op. 61 B 121 Première audition française connue ?
Société Philharmonique, Paris ?
Quatuor Tchèque
LE COURRIER MUSICAL 01/04/1906 La partie instrumentale était confiée au quatuor tchèque de Prague ; c'est dire avec quel intérêt elle fut écoutée. La réputation de ce groupe d'artistes n'est plus à faire. Ils apportent à l'interprétation de la musique de chambre une originalité, une fougue, une sonorité, une variété de rythmes qui séduisent l'auditeur alors même qu'il ne partage pas leur manière de comprendre cette musique. Si leur façon toute personnelle ne convient pas toujours au Quatuor en si mineur de Mozart, dont ils jouèrent le minuetto avec un chic qui transporta la salle (Mlle Hirsch, qui le danse si spirituellement à l'Opéra, dans le ballet de Don Juan aurait bien dû venir l'applaudir), le Quatuor en ut majeur de Dvorak, ne pourrait trouver une meilleure et plus fidèle interprétation que celle de ces quatre vrais artistes du son. Le quatuor était composé de MM. Hoffmann, Suk, Stephan Suchy (remplaçant M. Nedbal) et Wichan. Il semble qu'ils ont cette musique dans le sang, tant ils la vivent et la font palpiter. Phrasé par eux, l'allegro moderato, avec ses emportements et ses repos de czarda, fut comme le récit d'une âme tumultueuse, tout un drame raconté par l'une des cordes, tandis que les trois autres l'accompagnent de contrechants et le plus souvent de rythmes étranges et imprévus comme les mouvements d'un coeur sous l'empire d'une violente émotion. Dans la vulgarité parfois et l'excès de certains motifs, on dirait le désespoir déclamatoire d'une amante qui se grise de ses paroles douloureuses. On est remué aux larmes. Puis ce fut le largo sostenuto avec ses phrases plaintives de mélopée, que termina le vivace enlevé avec furie. Ah ! on se sent vivre à de telles auditions ! (Victor Debay)
04/04/1906
Salle Gaveau, Paris
MM. Jean Masson, P. Schoofs, Devaux, Taine, Gürt
Avant le 01/05/1906
Humoresque
?
Mlle Fernande Reboul
05/05/1906
Œuvre non spécifiée
Salle des Agriculteurs, Paris
Kreisler
10/05/1906
Danse slave
Salle des Agriculteurs, Paris
Kreisler
18/08/1906; Ostende, Danses slaves LGM
24/08/1906
Dans le ton populaire op. 73, B 146 (n° 1 Dobrú noc, má milá) Première audition connue en France
Salon Ste-Beuve, Boulogne-sur-Mer
Lilia de Berna
THE BOULOGNE AND NORTH OF FRANCE TIMES 25/08/1906 Miss Lilia de Berna was very successful in her rendering of Chopin-Viardot’s “Aime-moi”, and later she sang with great expression Dvorak’s “Gute Nacht” and the bright “The little Irish Girl”.
29/10/1906; Bruxelles, Humoresque LGM
10/11/1906; Liège, Quatuor LGM
Avant le 02/12/1906
Quatuor op. ?
Lille
Quatuor lillois (MM. Callaut, Vanstaurts, Bailly, M. Darcq)
02/12/1906
Théâtre Sarah-Bernhardt, Paris
Concerts-Lamoureux, dir. Chevillard
FIGARO 03/12/1906 M. Chevillard nous a donné hier un concert remarquable ; remarquable à la fois par la qualité de l'exécution et par le soin apporté à la composition du programme.
Quelques morceaux connus y figuraient comme l'ouverture de Fidelio, celle des Maîtres Chanteurs, l'Invitation à la valse, de Weber, dans l'audacieux et spirituel arrangement de M. Félix Weingartner, le Chant du soir, de Schumann, poétiquement instrumenté par M. Saint-Saëns, et qui n'avait jamais été entendu sous cette forme aux Concerts-Lamoureux.
En outre, M. Chevillard nous a fait entendre deux œuvres encore inconnues à Paris : l'une, d'un compositeur étranger, le Nouveau Monde, de Anton Dvorak, l'autre, d'un jeune musicien français, la Halte divine, de M. E. Trémisot.
M. Chevillard a pu constater l'accueil chaleureux qui fut fait à la Symphonie de Dvorak, et la courtoisie avec laquelle a été accueilli le morceau de M. Trémisot. Il peut juger par là, que le public, loin d'être hostile aux ouvrages nouveaux, voit avec plaisir s'enrichir ou tout au moins se varier, des programmes qui, par une fidélité excessive aux chefs-d'œuvre les plus consacrés, aux œuvres les plus répandues, finiraient par être privées de tout intérêt vital.
Si le nom de Dvorak est connu en France, ses œuvres le sont infiniment moins. Aussi convient-il de féliciter doublement M. Chevillard de nous avoir fait entendre
un ouvrage ignoré à la fois et très intéressant du maître tchèque.
Ce n'est pas que le Nouveau Monde soit un chef-d'œuvre, mais son étude suscite des remarques d'ordre général qui dépassent de beaucoup le seul attrait de l'ouvrage. Peut-être d'ailleurs, l'avons-nous entendu trop tard ; peut-être qu'exécuté, il y a dix ans, il nous eût semblé plus personnel, très audacieux et fort au-dessus de toute critique. Mais c'est là le sort des œuvres tardivement jouées, de paraître - a moins d'une indiscutable originalité inférieures à leur réputation.
En écrivant le Nouveau Monde, Dvorak n'eut pas l'intention de faire un ouvrage purement descriptif. Il voulait, dans les formes de la symphonie, introduire des éléments rythmiques et mélodiques inspirés des chants et des danses habituellement répandus aux Etats-Unis. Il ne s'est pas servi de thèmes empruntés au folklore mais ses idées personnelles sont toutes enveloppées de cette atmosphère qui se dégage de la musique populaire américaine et particulièrement des mélodies chantées dans le pays par les nègres !
En dehors de toute arrière-pensée de « programme », c'est là la volonté qui a présidé à la conception du Nouveau Monde. Réalisée avec une audace absolue dans la forme, dans le développement, dans l'accouplement des timbres, dans le choix des harmonies, une telle œuvre eût pu être d'une admirable poésie. Malheureusement la forme de la symphonie se prêtait aussi peu que possible à un tel projet. Libérées de toute contrainte académique, la rythmique y eût repris son véritable sens, la mélodie y eût retrouvé ses caractères essentiels. De plus, les idées qui ne sont point de source populaire, se ressentent singulièrement de leur origine, plus pondérée, plus sage, moins inspirée. Aujourd'hui que certaines de ces danses originales, que quelques-unes de ces mélodies, ont pénétré jusqu'en France, qu'il nous a été donné d'admirer la saveur piquante des unes, la mélancolie souvent poignante des autres, les thèmes imaginés par Dvorak nous paraissent bien pâles, à côté des modèles qu'ils prétendent évoquer.
Enfin, il est assez curieux de constater que ce compositeur tchèque, élevé à l'école de Liszt, ait si peu subi l'influence de ce maître illustre entre tous par l'audace de son génie, par l'invention prodigieuse dont ses œuvres témoignent à chaque page, par l'imprévu et la nouveauté de ses effets d'orchestre. Dvorak semble aussi loin de la poétique de sa race, que de celle de son maître ; la musique allemande - j'entends par là la moins digne d'admiration - qui a laissé des traces profondes dans l'éducation musicale de certains compositeurs américains, se manifeste dans le Nouveau Monde de la façon la plus inattendue. Il ne s'agit pas ici de certaines rencontres fortuites tels que l'incantation des cuivres au début et à la fin du largo, comme certaine partie du scherzo, l'une et l'autre wagnériennes d'écriture et de pensée, ni du début du scherzo où l'influence de Beethoven est manifeste — ce sont là d'illustres origines — mais de la forme générale de l'ouvrage, qui par sa couleur, ses développements, son écriture, se réclame infiniment plus de Mendelssohn que de Liszt.
Le Nouveau Monde a néanmoins infiniment séduit le public ; et ce public avait certaines raisons pour cela : l'allegro initial est plein de mouvement, et sa sonorité est charmante ; le largo est très expressif, le scherzo divertissant et spirituel ; enfin, M. Chevillard en a donné une interprétation de tout premier ordre. (Robert Brussel)
LA CRITIQUE INDÉPENDANTE 05/12/1906 Je ne chicanerai pas Anton Dvorak sur son idée baroque d'intituler son œuvre Le nouveau Monde, et de vouloir en faire une Symphonie.
D'abord, il est mort, ce qui rend une discussion bien difficile ; et puis, s'il était encore de ce monde (le vieux monde), il pourrait me répondre qu'il ne fait que suivre l'exemple donné par quelques-uns de nos compatriotes. Prendre quatre morceaux absolument étrangers l'un à l'autre, les relier — ce qu'on ne se donne pas toujours la peine de faire — par un dessin qui, se faisant entendre de temps en temps, donne une fausse idée de plan, n'est-ce pas ce qu'a fait Bizet peur sa Roma et Lalo pour ta Symphonie récemment exécutée chez Colonne ?
Le Nouveau Monde n'est pas une symphonie. C'est une suite d'orchestre composée des quatre fragments réglementaires exigés par les lois Symphoniques. Le thème du premier mouvement se promène sur toute l'œuvre dans le but évident d'opérer une concentration, de créer un foyer familial qui, malgré une bonne volonté digne d'un meilleur sort, ne réussit pas à rapprocher ces quatre frères ennemis. Il faut donc juger cette composition comme une suite d'orchestre et non comme une Symphonie. Et alors, l'impression de gêne ressentie à l'audition d'une Symphonie manquée fait place à un intérêt d'une autre nature. La forme classique n'étant plus exigée, les maladresses deviennent de l'originalité, et il est facile d'accepter des thèmes ultra modernes que l'étude approfondie du cake-walk nous a rendus familiers.
Ces réserves faites, j'avoue n'avoir pas trop souffert en subissant le Nouveau Monde. Le premier mouvement débute par un adagio qui, sans transition, se transforme en refrain d'un noir d'ébène, je veux dire nègre. Cette sorte de refrain reviendra bien souvent planer sur l'œuvre entière, et je dois dire qu'il est très plaisamment développé.
Le Largo est bâti sur une phrase mélancolique qu'expose le cor anglais; ce n'est pas neuf, mais c'est aimable. Malheureusement, ce Largo, très expressif, est déparé par l'entrée intempestive d'une petite gigue épileptique ou gargouille frénétiquement le piccolo. Puis, sans raison, ce dessin disparaît et le cor anglais reprend tranquillement sa phrase. Il y a là une idée qui m'échappe. Ce dessin n'indique certainement pas un état d'âme. Je pencherais plutôt pour l'expression d'un trouble physique, court, mais douloureux. Je n'ose approfondir...
Le Scherzo ne m'a pas plu. Son premier temps est vif, sans grand caractère. Je préfère la deuxième partie, gracieuse et badine, mais où le goût fait défaut. Ce fragment a la coupe bien classée d'un air de ballet. Quant au dernier numéro, Allegro con fuoco, où mon voisin de droite veut voir une fugue sans doute en raison du mot fuoco, il est banal, malgré les réminiscences de Tannhäuser qui s'y promènent avec une liberté bien américaine.
Ce qu'il faut louer sans réserves, c'est l'exécution remarquable que Mi. Chevillard nous a donnée. A part la fausse attaque d'un premier violon, dans l'Allégro du début, je n'ai pas saisi un accroc. (La Dame au Masque)
LE MÉNESTREL 08/12/1906 La Symphonie en mi mineur de Dvorak a été composée en 1892, a l'époque où le musicien tchèque prit possession du poste de directeur du Conservatoire de New-York, qu'il conserva jusqu'en 1895. La première audition fut donnée dans cette ville en 1893, sous la conduite d'Antoine Seidl. Le sous-titre, le Nouveau Monde, semble entièrement occasionnel et ne doit pas être considéré comme l'indice d'une tendance descriptive. Il s'explique par ce fait que l'œuvre renferme des thèmes de mélodies populaires dont l'un est présenté sans sérieuse modification et sans note sensible, tandis que d'autres, de même origine, ont été transformés. En somme, Dvorak a subi l'influence de chants importés en Amérique par lés ouvriers nègres, et il a utilisé des mélopées empruntées à la vieille musique des tribus sauvages d'autrefois, que les Européens ont presque partout remplacées. Il est à remarquer que nous avons ici une symphonie classique avec les quatre mouvements traditionnels et des développements conformes aux exigences de la musique pure. L'instrumentation ne manque pas de coloris. Les deux premiers mouvements nous ont paru les meilleurs, surtout le second, dans lequel domine le caractère pastoral et même élégiaque. Malgré son peu de nouveauté, la phrase lente de cor anglais est très belle et fait image. Si l'ouvrage, dans son ensemble, cause quelque déception malgré son incontestable valeur de facture et même d'invention, c'est qu'il n'arrive pas à son heure ; nous aurions dû l'entendre beaucoup plus tôt. (Amédée Boutarel)
LES ENTRETIENS IDÉALISTES Des œuvres marquantes présentées en fin d'année par M. Chevillard — qui excelle à composer des programmes baroques et décourage ses auditeurs las d'assister à ses radotages — il faut retenir la Symphonie du « Nouveau-Monde » d'Anton Dvorak et Antar du merveilleux Rimsky-Korsakow.
Si l'art classique consiste à imposer l'unité d'une forme à des idées jaillies de sentiments rattachés à une même vision, la Symphonie en mi-mineur du maître tchèque est classique. Elle l'est en effet par sa volonté d'élever à la synthèse une qualité d'âme donnée. Le Nouveau-Monde a offert à Anton Dvoràk le spectacle d'êtres possédant leur volonté agissante comme leur religiosité. De son analyse le musicien n'a pas conçu le tableau pur et simple idoine à fixer ces lointaines existences dans leur cadre particulier. Il a fait mieux, il s'est efforcé vers la vie intégrale d'une nation, d'une race, en lui donnant l'interprétation de l'art occidental riche de toutes ses formules classiques. Symphoniste Dvoràk conçoit donc à la manière de ses grands prédécesseurs. Il s'affirme comme eux, sur les principes et les traditions qui soutiennent le grand édifice musical où s'inscrivent, en signes mobiles, les idées du monde orientées vers le sens unique.
Ce qu'on peut discuter dans cette œuvre de longue haleine, et qui a vraiment du souffle, c'est l'intérêt que présentent dans leur signification précise, les mélodies et les rythmes inspirés du pays noir endolori par la griffe ingrate du yankee.
Sans parler de couleur locale à propos d'un symphoniste que ne retient guère la physionomie particulière des choses, une atmosphère, ici, enveloppe de brume et de tristesse morne tous ces chants populaires, authentiques ou non, évocateurs d'une joie craintive mêlée de résignation et qne domine la grande voix de la liturgie. Un je ne sais quoi nous avertit que l'âme de nos races a franchi des espaces plus vastes, dans le sentiment d'une plus complète libération. Il en sera toujours ainsi pour nous autres Occidentaux qui avons exaspéré la vie dans la recherche insatisfaite des luttes de l'âme et des combats de l'esprit. Notre nostalgie est celle d'une sphère plus haute et nous appliquons à la conquérir la force toute puissante d'une volonté supérieure. Par le sentiment reconnu analogiquement dans ses affinités avec le nôtre et généralisé par l'idée d'une forme traditionnelle, la Symphonie du « Nouveau-Monde » s'impose à nos cœurs, mais elle ne saurait solliciter fortement notre esprit familier à ses vérités élémentaires, ni déplacer en nos âmes l'émotion qu'y éveille toute création entrée dans les possibilités encore obscures d'un monde à venir. (Albert Trotrot)
HISTOIRE DE LA MUSIQUE : DES ORIGINES A LA MORT DE BEETHOVEN - TOME 3 / J. COMBARIEU (1919) Dvorak Anton (1841-1904) est né et mort à Prague. Si Smetana a créé l'opéra tchèque, Dvorak est le fondateur, dans son pays, de la symphonie et de la musique de chambre. Dans les cadres classiques, il a jeté des formes mélodiques et des rythmes, des harmonies et des modulations où l’on sent fortement le caractère slave. On a de lui 5 symphonies, 3 ouvertures (Dans la Nature, le Carnaval, Othello), cinq poèmes symphoniques (l'Ondine, la Sorcière, le Fouet doré [sic], le Pigeonneau, le Chant héroïque). La symphonie en mi mineur, le Nouveau Monde, a été jouée aux Concerts Lamoureux en 1906 ; c’est une œuvre de franchise, de libre allure, indépendante de toute école et de tout système, qui est moins une symphonie qu’une suite de thèmes populaires ou originaux qui se croisent et s'enlacent dans des rythmes qui sont un enchantement. Au théâtre, il a donné des partitions considérables : trois grands opéras : le Roi et le Charbonnier, Dimitri, Jacobin -, des opéras-comiques : les Têtus, le Malin paysan. Dans ses dernières œuvres dramatiques, le Diable et la Luronne, la Naïade, il a été influencé par l'évolution moderne de la musique et a renoncé, comme Wagner, à l’ancienne forme de l’opéra divisé en airs et ensembles. Dvorak est un artiste éminemment national. Il a emprunté aux thèmes populaires de son pays slave les motifs de plusieurs de ses compositions (Danses slaves, Rhapsodie, Humoresques, etc.). L'influence de Wagner, de Liszt ou de Brahms, encore visible, n’a pas étouffé cette puissante personnalité, faite de générosité, de joie et d’idéalisme.
MERCURE DE FRANCE JANVIER-FEVRIER 1907 Outre les « quatre heures de musique française contemporaine », dont nous sonmes redevables à l'heureuse initiative de M. Henri Marcel, l'éclectisme international des programmes de nos concerts n'est pas leur moindre qualité. C'est, je crois bien, la première fois que M. Chevillard inscrivait sur ses affiches les noms de Smetana et de Dvorak, les deux plus remarquables représentants de la musique tchèque, laquelle, encore que née en même temps que la russe et la Scandinave, nous est cependant moins connue et mériterait de l'être mieux. La floraison soudaine et générale, en notre Europe, d'une sorte de nationalisme musical au début du XIXe siècle est un événement des plus intéressants et des plus propres à dévoiler le rôle rénovateur de la chanson populaire dans le développement de l'art sonore. A toute époque, elle y agit comme un retour périodique à la nature, à la source vive et jaillissant spontanée du mélos, pour renouveler la matière des combinaisons intellectuelles en édifiant des « formes » vite épuisées. Ici ce fut partout, et même en Allemagne avec Schubert et Weber, une inconsciente et quasiment réflexe réaction contre le « classicisme » musicalement impersonnel et bientôt subjectif à la fois, amalgame usé désormais d'apports complexes, assimilés par nos doctes voisins pour une ère d'aboutissement glorieuse, mais passagère. Et il est assez curieux d'observer que, liée à l'épanouissement de la mentalité harmonique incarnée par le « romantisme », cette révolte de la personnalité nationale se manifesta sous les espèces de l'objectivité lyrique, tandis que, d'autre part, le particularisme ethnique semble s'en être accentué et devoir s'affirmer toujours davantage dans l'inspiration musicale. En dépit des rapides, express à wagons-lits, autos, postes et télégraphes, en effet, qui manquaient à nos pères, il y a depuis un siècle plus visiblement qu'auparavant «ne musique « allemande », « italienne », « française » ; du moins, nous en distinguons aujourd'hui plus nettement les caractéristiques qui s'estompent jusqu'à presque s'annihiler pour nous à mesure qu'on remonte dans le passé. Car, à travers l'organum des origines, le déchant, puis le contrepoint, ce passé fut fait bien longtemps surtout d'années d'apprentissage. L'oreille humaine y découvrit lentement l'harmonie, pendant que les artistes peu à peu y acquéraient ce qui constitue le « métier", et se plaisaient à ce spécieux labeur au point de tirer vanité d'une science de convention ou d'en naïvement respecter les règles arbitraires à l'égal de dogmes révélés. Longtemps la musique ainsi demeura peu ou prou « savante », et longtemps il n'y eut guère d'ouvrage de maître renommé qui ne sentît l'école ou ne s'en réclamât ouvertement. Somme et résultat d'expédients d'ordre avant tout didactique accumulés par la tradition, le « métier » bien souvent nous semble y être le but plutôt qne le moyen. Or, ce métier, si vénéré par candeur ou nécessité, y apparaît aussi où que ce soit identique ; exporté, reçu ou imité, unanimement cultivé avec sollicitude des deux côtés des Alpes et du Rhin ; et son importance en étend sur l'ensemble des œuvres comme un manteau d'artificielle et insipide scolastique, dont l'uniforme travestit, dénature et confond jusqu'aux plus ou moins disparates emprunts glanés dans les mélopées populaires.
La libération fut graduelle et corrélative à la dextérité croissance, laissant percer d'abord la personnalité propre de l'artiste créateur, puis d'autres traits plus généraux, mais particuliers à la race, à la contrée, au milieu, et, à mesure qu'il s'affranchit d'une discipline indispensable jadis ou de superstitions pédantes, l'art musical, en sen aspects divers, s'atteste toujours plus tangiblement comme un produit de la nature ambiante, analogue au fruit mûri sons le soleil en climat, pendant à l'arbre jailli du sol qui lui fournit sa sève. Cette émancipation de la tyrannie du « métier » est définitive aujourd'hni. Sa science nous indiffère. Le génie modèle et construit son œuvre à sa fantaisie, et les formes consacrées ne sont plus pour nous qne des moyens dont l'usage est facultatif et l'importance secondaire. Le principal est ce qu'y met le musicien et, quand il y met quelque chose, nous ne sommes plus gênés pour le discerner et en jouir. Les peuples arrivés sur le tard de la culture musicale ne se sont pas montrés jusqu'ici créateurs de formes. Ils en trouvèrent de toutes faites et leurs compositeurs « nationaux », les ont adoptées en commençant par las plus simples, puis les plus libres, pour se risquer enfin aux plus sévères et traverser la crise didactique où nous vîmes échouer les Russes avec Tschaikowsky, Glazounoff et consorts. Comme la slave y intronisée par Glinka, la musique tchèque apparut d'abord au théâtre. Le premier, Frédéric Smetana (1824-1884), l'introduisit par surcroît au concert, où Antoine Dvorak (1841-1905) sut l'imposer. Mais tandis qu'à l'instar de Liszt, qui fut son maître, Smetana composa des poèmes symphoniques, Dvorak, élève de Smetana, fit des trios, quatuors ou symphonies dont l'allure classique lui valut sa célébrité en Allemagne. Pourtant, s'il en dut subir la protectrice approbation de Brahms, l'influence qui sembla s'ensuivre est plus apparente que réelle. Bien qu'il possède à fond les ressources du métier, rien n'est plus éloigné du contrepoint guindé, pesant, fastidieux de Brahms, que l'écriture facile, le style simple et, alerte oi ému, coulant d'abondance de Dvorak. Il accepte docilement les formes traditionnelles, mais à la manière de Schubert, de qui, plutôt que de tout autre, il semble les tenir, et avec lequel il trahit d'ailleurs dans tout son œuvre des affinités évidentes. Son harmonie et sa modulation sont celles du doux maître viennois ; il en a le lyrisme intime, le profond sentiment populaire et jusqu'à l'innocente prolixité. Sans doute est-ce retarder peut-être à l'excès que procéder aussi étroitement de Schubert, mais du moins cela n'accuse-t-il nulle tendance réactionnaire. On sent trop bien que la forme est ici subalterne, que le musicien tchèque, utilisant des procédés d'origine étrangère, en fait tout bonnement l'armature loisible, éventuelle, de son inspiration autochtone. Et celle-ci en rénove à sa façon l'antique appareil. Accoutrée du vertugadin suranné, une fraîche créature de vie et de jeunesse y chante sa chanson naïve, la vieille chanson du pays de Bohême En effet, quoique, sauf en certaines compositions ou arrangements d'airs populaires, il n'ait jamais prétendu écrire de la musique « nationale", c'est ce caractère indélébile de son inspiration qui charme chez Dvorak et justifie son œuvre incontestablement tardigrade à maint égard. Malgré ses amitiés, son éditeur et peut-être ses velléités secrètes, le classicisme de son écriture ne réussit point à germaniser son mélos. Ses productions les plus traditionalistes de forme en gardent une saveur spéciale. Il fut fécond. On doit souhaiter que nous entendions plus souvent quelqu'un de ses trios on quatuors, et que M. Chevillard, qui eût pu mieux choisir pour nous le présenter que ce gracieux mais un tantinet yankee Nouveau Monde, nous offre bientôt les autres symphonies de Dvorak et son curieux Stabat Mater, nonobstant quelques poèmes symphoniques de Smetana qui n'a pas fait que l'Ouverture de la Fiancée vendue. Il ne faut pas demander à la musique tchèque plus que son adolescence implique, y chercher les génies directeurs et les chefs-d'œuvre de ses aînées dans le passé de l'art sonore. Elle vaut cependant d'être connue. Sous le postiche des formes ou des emprunts désuets, elle apparaît issue tout droit de la nature ; dénuée de clinquant dans sa verve ; en sa mélancolie, de tout pathos autant que de teuton pédantisme ; au regard de l'ingéniosité russe, ingénue; harmonieuse expression de l'âme populaire et de la sensibilité nationale. (Jean Marnold)
La libération fut graduelle et corrélative à la dextérité croissance, laissant percer d'abord la personnalité propre de l'artiste créateur, puis d'autres traits plus généraux, mais particuliers à la race, à la contrée, au milieu, et, à mesure qu'il s'affranchit d'une discipline indispensable jadis ou de superstitions pédantes, l'art musical, en sen aspects divers, s'atteste toujours plus tangiblement comme un produit de la nature ambiante, analogue au fruit mûri sons le soleil en climat, pendant à l'arbre jailli du sol qui lui fournit sa sève. Cette émancipation de la tyrannie du « métier » est définitive aujourd'hni. Sa science nous indiffère. Le génie modèle et construit son œuvre à sa fantaisie, et les formes consacrées ne sont plus pour nous qne des moyens dont l'usage est facultatif et l'importance secondaire. Le principal est ce qu'y met le musicien et, quand il y met quelque chose, nous ne sommes plus gênés pour le discerner et en jouir. Les peuples arrivés sur le tard de la culture musicale ne se sont pas montrés jusqu'ici créateurs de formes. Ils en trouvèrent de toutes faites et leurs compositeurs « nationaux », les ont adoptées en commençant par las plus simples, puis les plus libres, pour se risquer enfin aux plus sévères et traverser la crise didactique où nous vîmes échouer les Russes avec Tschaikowsky, Glazounoff et consorts. Comme la slave y intronisée par Glinka, la musique tchèque apparut d'abord au théâtre. Le premier, Frédéric Smetana (1824-1884), l'introduisit par surcroît au concert, où Antoine Dvorak (1841-1905) sut l'imposer. Mais tandis qu'à l'instar de Liszt, qui fut son maître, Smetana composa des poèmes symphoniques, Dvorak, élève de Smetana, fit des trios, quatuors ou symphonies dont l'allure classique lui valut sa célébrité en Allemagne. Pourtant, s'il en dut subir la protectrice approbation de Brahms, l'influence qui sembla s'ensuivre est plus apparente que réelle. Bien qu'il possède à fond les ressources du métier, rien n'est plus éloigné du contrepoint guindé, pesant, fastidieux de Brahms, que l'écriture facile, le style simple et, alerte oi ému, coulant d'abondance de Dvorak. Il accepte docilement les formes traditionnelles, mais à la manière de Schubert, de qui, plutôt que de tout autre, il semble les tenir, et avec lequel il trahit d'ailleurs dans tout son œuvre des affinités évidentes. Son harmonie et sa modulation sont celles du doux maître viennois ; il en a le lyrisme intime, le profond sentiment populaire et jusqu'à l'innocente prolixité. Sans doute est-ce retarder peut-être à l'excès que procéder aussi étroitement de Schubert, mais du moins cela n'accuse-t-il nulle tendance réactionnaire. On sent trop bien que la forme est ici subalterne, que le musicien tchèque, utilisant des procédés d'origine étrangère, en fait tout bonnement l'armature loisible, éventuelle, de son inspiration autochtone. Et celle-ci en rénove à sa façon l'antique appareil. Accoutrée du vertugadin suranné, une fraîche créature de vie et de jeunesse y chante sa chanson naïve, la vieille chanson du pays de Bohême En effet, quoique, sauf en certaines compositions ou arrangements d'airs populaires, il n'ait jamais prétendu écrire de la musique « nationale", c'est ce caractère indélébile de son inspiration qui charme chez Dvorak et justifie son œuvre incontestablement tardigrade à maint égard. Malgré ses amitiés, son éditeur et peut-être ses velléités secrètes, le classicisme de son écriture ne réussit point à germaniser son mélos. Ses productions les plus traditionalistes de forme en gardent une saveur spéciale. Il fut fécond. On doit souhaiter que nous entendions plus souvent quelqu'un de ses trios on quatuors, et que M. Chevillard, qui eût pu mieux choisir pour nous le présenter que ce gracieux mais un tantinet yankee Nouveau Monde, nous offre bientôt les autres symphonies de Dvorak et son curieux Stabat Mater, nonobstant quelques poèmes symphoniques de Smetana qui n'a pas fait que l'Ouverture de la Fiancée vendue. Il ne faut pas demander à la musique tchèque plus que son adolescence implique, y chercher les génies directeurs et les chefs-d'œuvre de ses aînées dans le passé de l'art sonore. Elle vaut cependant d'être connue. Sous le postiche des formes ou des emprunts désuets, elle apparaît issue tout droit de la nature ; dénuée de clinquant dans sa verve ; en sa mélancolie, de tout pathos autant que de teuton pédantisme ; au regard de l'ingéniosité russe, ingénue; harmonieuse expression de l'âme populaire et de la sensibilité nationale. (Jean Marnold)
LE GUIDE MUSICAL 09/12/1906 Ce ne fut point sans plaisir que je vis sur le programme l'annonce d'une symphonie de Dvorak, puisque Dvorak est un musicien dont on a beaucoup parlé, mais dont les œuvres ne sont presque jamais jouées ici.
La réputation rapide et éminemment cosmopolite de ce compositeur prouve bien qu'il n'est point un de ces créateurs fougueux dont le génie perturbe le public avant que de le conquérir. Et la symphonie en mi mineur intitulée Le Nouveau Monde le montre doué d'une nature foncièrement conservatrice, d'un talent apte à construire d'honnêtes développements selon les formules traditionnelles ; cela d'ailleurs sans trop de sévérité ni de pédanterie. Il ne semble pas qu'il faille chercher chez Dvorak un style né de l'art national tchèque, comme, par exemple, celui de Smetana. Je ne parle pas aujourd'hui de la, façon dont il traite les thèmes populaires de son pays, car la présente symphonie ne contient que des airs nègres. Mais ceux-là sont harmonisés et traités comme ils auraient pu l'être par Brahms.
L'orchestration de cette symphonie est ce que celle-ci offre de meilleur ; sans être originale, elle est fort agréablement réalisée. Le public, très à son aise à cette première audition, sembla ravi et manifesta chaudement le plaisir éprouvé. Pour ma part, je me réjouirais fort si c'était là un prélude à d'autres auditions dont l'urgence s'impose : celles de symphonies de Bruckner, qu'il est absolument injustifiable d'oublier comme on le fait, d'œuvres de Smetana, de compositeurs allemands d'aujourd'hui, comme M. Reger, etc. Ce ne sont point les oeuvres qui manquent. (M. D. Calvocoressi)
La réputation rapide et éminemment cosmopolite de ce compositeur prouve bien qu'il n'est point un de ces créateurs fougueux dont le génie perturbe le public avant que de le conquérir. Et la symphonie en mi mineur intitulée Le Nouveau Monde le montre doué d'une nature foncièrement conservatrice, d'un talent apte à construire d'honnêtes développements selon les formules traditionnelles ; cela d'ailleurs sans trop de sévérité ni de pédanterie. Il ne semble pas qu'il faille chercher chez Dvorak un style né de l'art national tchèque, comme, par exemple, celui de Smetana. Je ne parle pas aujourd'hui de la, façon dont il traite les thèmes populaires de son pays, car la présente symphonie ne contient que des airs nègres. Mais ceux-là sont harmonisés et traités comme ils auraient pu l'être par Brahms.
L'orchestration de cette symphonie est ce que celle-ci offre de meilleur ; sans être originale, elle est fort agréablement réalisée. Le public, très à son aise à cette première audition, sembla ravi et manifesta chaudement le plaisir éprouvé. Pour ma part, je me réjouirais fort si c'était là un prélude à d'autres auditions dont l'urgence s'impose : celles de symphonies de Bruckner, qu'il est absolument injustifiable d'oublier comme on le fait, d'œuvres de Smetana, de compositeurs allemands d'aujourd'hui, comme M. Reger, etc. Ce ne sont point les oeuvres qui manquent. (M. D. Calvocoressi)
LES ANNALES DU THEATRE ET DE LA MUSIQUE Le dimanche suivant, la symphonie de Dvorak, le Nouveau Monde a quelque peu dérouté le public, pourtant fort sympathique. C'est — pourrait-on dire, — de la musique nègre interprétée par un tchèque ; mais, en somme, c'est de la vraie musique... (non signé)
L'ART MODERNE 02/12/1906 n° Chevillard dirigeait, en première audition, la symphonie le Nouveau-Monde écrite par Antoine Dvorak en souvenir des annnées qu'il passa, de 1892 à 1899, à New-York comme directeur du Conservatoire national de musique. M. Sylvain Dupuis a révélé à Bruxelles, l'an passé, cette œuvre qui, pour n'être pas d'une inspiration bien élevée ni d'un style pur, n'en offre pas moins l'agrément d'une orchestration pimpante et claire, de développements habilement écrits, de thèmes amusants dans leur allure populaire et folklorique. (O. M.)
LA REVUE MUSICALE 15/12/1906 Ce qui me plaît surtout dans cette oeuvre, c'est la franchise, l'allure naturelle, vive et libre, l'indépendance de toute école et de tout système. Elle repose de tant de compositions laborieuses de nos jours, où un art inexpérimenté, trop visible, l'emporte sur une maigre inspiration. Ce n'est pas précisément une symphonie, au développement régulier : c'est une suite, un entre-croisement, un jeu de petits motifs populaires ou sauvages, qui s'ébattent sans effort, vont et viennent pour l'amusement de l'oreille. Il y a des redites, un inévitable manque d'unité ; mais tout cela sautille, pétille, tout est frais, coloré, ingénieux et spirituel. Pas d'outrances, pas de prétentieux exotisme ; pas trace non plus de platitude ou de grotesque, ce qui n'est pas un mince mérite pour un musicien civilisé qui cultive la bamboula ou la danse du ventre, j'ai particulièrement remarqué le thème initial de l'Adagio (qui rappelle presque les 4 premières mesures de l'Invitation à la Valse après l'introduction), thème principal qui revient dans le reste de l'œuvre ; l'espèce de danse nègre du Scherzo,— une petite drôlerie, comme dirait M. Jourdain, mais qui ne pouvait être écrite que par un maître ; et une grande partie du finale plein de variété et de souplesse. (A. L.)
S.I.M. Il ne faut pas voir dans le Nouveau Monde de Dvorak une tentative de description musicale ; ce titre ne cache aucun symbole, aucune volonté, aucune intention même, et le programme des concerts Lamoureux a soin, dans un style très savoureux d’ailleurs, de prévenir l’auditeur que ce titre constitue simplement une étiquette indicatrice de l’origine des thèmes « Le voyage de Dvorak en Amérique et son séjour de plusieurs années dans ce pays ont eu une grande influence sur ce tableau musical qui lui fut inspiré, d’après les rythmes de la musique populaire des esclaves, dont le caractère est essentiellement personnel ; les thèmes créés par lui sont donc tout imprégnés de cette musique nationale qui lui était devenue très familière. Dvorak s’est approprié ces étranges mélodies nègres dans lesquelles la gamme majeure est employée sans quarte et la gamme mineure avec la septième diminuée, et il écrit des thèmes qui, tout en étant exclusivement de lui-même, éveillent en nous les mêmes impressions que des chants nationaux. »
Que reste-t-il du Nouveau Monde dans tout cela? Des thèmes que l’auteur a calqués sur des mélodies nègres! Et cela même, disons le mot (il est bien « Nouveau Monde » celui-là), est un gigantesque « bluff ». Les thèmes que Dvorak a utilisés n’ont aucunement le rythme ou la couleur des « étranges mélodies nègres » que la mode de ces dernières années nous a fait connaître par les chansons des minstrels et les cake-walks endiablés. Ils n’ont pas davantage la mélancolie, la noblesse et l'étrangeté rythmique, mélodique et tonale des chants traditionnels des Peaux-Rouges, dont le compositeur américain M. Arthur Farwell a fait la trame efficace de ses curieuses symphonies, encore inconnues du public européen. Ce sont tout simplement des réminiscences de chorals bretons et de mélodies populaires russes, qui révèlent la connaissance approfondie et d’ailleurs louable des recueils de Balakirev, Rimsky, Moussorgsky, Bourgault-Ducoudray, la Villemarqué, etc..., plutôt que la fréquentation des chanteurs nègres ou indiens.
Oublions donc les prétentions assez maladroites de cette symphonie à l’américanisme, et n’y voyons qu’une symphonie de forme essentiellement classique. A ce titre, l’œuvre de Dvorak prouve une connaissance honorable des règles de la technique musicale, mais elle ne révèle ni une nature vibrante d’artiste ni un tempérament créateur. Il y a de tout dans cette symphonie : chorals, romances, ballades, se succèdent sans autre lien que le caprice arbitraire de l’auteur, et telle partie commencée en majestueuse prière se termine en farandole échevelée. Ajoutez à cela que des développements d’une excessive pauvreté sont des répétitions à peine déguisées, que jamais l’harmonie ne s’aventure à la plus timide audace, et que l’orchestration pendant les 4 mouvements demeure lourde et monotone.
Nous connaissons pourtant du compositeur tchèque des danses slaves et des quatuors très expressifs et très originaux, A quelle cause faut-il attribuer le peu d’intérêt de cette symphonie, au manque d’aisance de Dvorak en matière d’ochestration, ou à la fâcheuse résolution du Tchèque de « faire américain »? Aux deux probablement, mais surtout à la dernière. En musique plus qu’ailleurs on ne se déracine pas impunément. (Magnus Synnestvedt)
Que reste-t-il du Nouveau Monde dans tout cela? Des thèmes que l’auteur a calqués sur des mélodies nègres! Et cela même, disons le mot (il est bien « Nouveau Monde » celui-là), est un gigantesque « bluff ». Les thèmes que Dvorak a utilisés n’ont aucunement le rythme ou la couleur des « étranges mélodies nègres » que la mode de ces dernières années nous a fait connaître par les chansons des minstrels et les cake-walks endiablés. Ils n’ont pas davantage la mélancolie, la noblesse et l'étrangeté rythmique, mélodique et tonale des chants traditionnels des Peaux-Rouges, dont le compositeur américain M. Arthur Farwell a fait la trame efficace de ses curieuses symphonies, encore inconnues du public européen. Ce sont tout simplement des réminiscences de chorals bretons et de mélodies populaires russes, qui révèlent la connaissance approfondie et d’ailleurs louable des recueils de Balakirev, Rimsky, Moussorgsky, Bourgault-Ducoudray, la Villemarqué, etc..., plutôt que la fréquentation des chanteurs nègres ou indiens.
Oublions donc les prétentions assez maladroites de cette symphonie à l’américanisme, et n’y voyons qu’une symphonie de forme essentiellement classique. A ce titre, l’œuvre de Dvorak prouve une connaissance honorable des règles de la technique musicale, mais elle ne révèle ni une nature vibrante d’artiste ni un tempérament créateur. Il y a de tout dans cette symphonie : chorals, romances, ballades, se succèdent sans autre lien que le caprice arbitraire de l’auteur, et telle partie commencée en majestueuse prière se termine en farandole échevelée. Ajoutez à cela que des développements d’une excessive pauvreté sont des répétitions à peine déguisées, que jamais l’harmonie ne s’aventure à la plus timide audace, et que l’orchestration pendant les 4 mouvements demeure lourde et monotone.
Nous connaissons pourtant du compositeur tchèque des danses slaves et des quatuors très expressifs et très originaux, A quelle cause faut-il attribuer le peu d’intérêt de cette symphonie, au manque d’aisance de Dvorak en matière d’ochestration, ou à la fâcheuse résolution du Tchèque de « faire américain »? Aux deux probablement, mais surtout à la dernière. En musique plus qu’ailleurs on ne se déracine pas impunément. (Magnus Synnestvedt)
S.I.M. C'est avec une certaine stupéfaction que Prague et nous, avons pris connaissance de l'opinion de M. Magnus Synnestvedt sur la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, l'une des œuvres parfaites de la musique tchèque... (William Ritter)
04/12/1906
Humoresque (op. ? n. ?)
Théâtre Français, Tours
Jules Boucherit, violon
13/12/1906; Anvers, Trio en fa mineur LGM
18/12/1906; Luxembourg, Humoresque n°7 op. 101 LGM
20/12/1906
Salle Pleyel, Paris
M. Marthe, cello + ?
23/12/1906
Théâtre Sarah-Bernhardt ?, Paris
Concerts-Lamoureux, dir. Chevillard
LE MÉNESTREL 29/12/1906 Une seconde audition de la symphonie de Dvorak, « le Nouveau-Monde », n'a pas modifié l'impression produite il y a trois semaines, lors de la première exécution de cette œuvre importante, au moins par ses dimensions : de l'intérêt, une ordonnance classique quant à l'architecture et les développements, une orchestration pondérée, sans recherches de timbres toutefois, mais sonore et homogène; — par contre, peu ou pas d'invention, des thèmes pauvres et vulgaires dont certains sont même d'une trivialité regrettable, un défaut manifeste de profondeur et d'élévation de pensée, telles sont les caractéristiques de cette symphonie, que l'on peut entendre avec agrément, le largo même avec plaisir, mais qui laisse une impression assez complexe. Il semble que l'on voit un édifice riche et imposant d'aspect mais que l'on découvre bientôt être construit avec des matériaux inférieurs ou même nullement propres à cet emploi, témoin certain rythme de cake walk ne symbolisant pas vraiment avec assez de majesté la République-sœur d'au delà l'Atlantique! (J. Jemain)
LE GUIDE MUSICAL 30/12/1906 Le programme, une fois encore, est extrêmement varié, et comporte deux « auditions redemandées » : le Nouveau Monde de Dvorak et Antar de M. Rimsky Korsakow. Je ne suis pas autrement étonné de cette réitération de la symphonie de Dvorak : le succès, comme je l'ai dit, en avait été fort vif l'autre jour. Quant à Antar, il est évident que l'œuvre, comme beaucoup d'autres de l'école, est devenue tout à fait populaire. Et rien ne saurait me réjouir mieux que la faveur acquise par cette musique nationale russe, si riche de sincérité, de spontanéité, de beauté intrinsèque surtout. (M. D. Calvocoressi)
S.I.M. Avec ceci nous avons dû subir une 2e audition du Nouveau Monde de Dvorak... La chronique tchèque de M. Ritter parue dans le dernier numéro du Mercure Musical, fait honneur à notre perspicacité, puisqu'elle confirme qu'en dépit des affirmations détaillées du programme Chevillard, il n'y a absolument rien d'américain dans la symphonie du Nouveau-Monde de Dvorak... Nous ne croyons pas que l'histoire musicale retienne plus tard cette symphonie comme une des œuvres qui ont illustré cette grande forme musicale... (Magnus Synnestvedt)
S.I.M. Mais avant tout faut-il apporter dans une chronique des faits et des faits exacts... (William Ritter, en réponse au précédent)
S.I.M. [réponse de Magnus Synnestvedt]
S.I.M. [réponse de William Ritter, qui cite une lettre des fils de D.]
Avant le 30/12/1906; Liège, oeuvre non spécifiée LGM
??/??/1906
Oeuvre non spécifiée
Paris
Concerts Rouge
1907
13/01/1907
Société de Sainte-Cécile, Bordeaux
Hekking, cello - Orchestre de la Société Philharmonique, dir. M. Pennequin
30/01/1907
Œuvre inconnue (La Poursuite ?)
Société Philharmonique, salle Antignac, Limoges
Mme M. Mayrand, M. Jean Reder
Avant le 13/01/1907; Genève, Ouverture Ma Patrie LGM
23/01/1907
Humoresque (violon)
Salle Pleyel, Paris
Joseph Debroux
05/03/1907
Œuvre inconnue
Salle des Agriculteurs de France, Paris
Ludovic Breitner, piano, MM. Maurice Hayot et Cornélis Liégeois
12/03/1907
Petite salle de l'hôtel Terminus, Metz (Allemagne)
Quatuor Messin
24/03/1907
Salle de l'Oratoire, La Rochelle
Marguerite Caponsacchi-Jeisler, cello - Société Symphonique, dir. M. Ed. Lanqueteau
17/04/1907
Humoresque (violon)
Salle Erard, Paris
Jules Boucherit, violon
LE GUIDE MUSICAL 28/04/1907 bissée
24/04/1907 et/ou 02/05/1907
Humoresque (piano)
Paris
M. Lucien Wurmser, piano
Avant le 30/05/1907
Humoresque (piano)
Salle Franklin, Bordeaux
?
Avant le 02/06/1907
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Salle des Agriculteurs, Paris
Mlle Marguerite Liszt
07/07/1907
Humoresque (op. ? n. ?)
Concert Veyret-Le-Pont, Nantes
Mlle Veyret-Le-Pont (12 ans), violon
23/10/1907
Deux Danses slaves (no ? op ?)
Concerts Touche, 25 boulevard de Strasbourg, Paris
Orchestre Touche ?
27/10/1907
Rondo pour violoncelle et orchestre en sol mineur, op. 94, B 181 Première audition française connue
Salle des fêtes, rue de Paris, Pantin
René Schidenhelm, violoncelle — orchestre ?
02/11/1907
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Chevillard
LE GUIDE MUSICAL 10/11/1907 Une seule nouveauté (pour les Parisiens) figure au programme : la Carnaval-Ouverture de Dvorak, copieuse, redondante, non dénuée de couleur, mais farcie d'effets gros et faciles qui n'ont même pas le mérite de l'originalité. M. William Ritter, homme averti entre tous de ce qui concerne la musique tchèque, nous assurait, il n'y a pas longtemps, que l'« invention de Dvorak était de tournure toute populaire, et son orchestration parfaitement tchèque ». Si cela est — et l'on peut tenir l'affirmation de M. Ritter pour bonne — il faut regretter que le tempérament musical tchèque puisse s'exprimer d'aussi banale manière. Un élève de n'importe quel Conservatoire n'orchestrerait — à mon humble avis — pas autrement, et inventerait d'analogues motifs. (M. D. Calvocoressi)
LES ANNALES DU THEATRE ET DE LA MUSIQUE ... brillante, encore qu'un peu banale... (non signé)
LA GAZETTE 07/11/1907 Le concert se terminait par un "Carnaval-Ouverture" d'un autre slave, M. Dvorak. Ce carnaval n'a rien d'entraînant ; il pâlit au souvenir de celui de Berlioz. (signé G. C.)
10/11/1907
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Chevillard
Avant le 18/11/1907
Œuvres non spécifiées (violon)
Salle des fêtes du Petit Journal, Paris
Mlle Hélène Morhange
LE PETIT JOURNAL 18/11/1907 La colonie curieuse des Russes de Paris a donné, l'autre soîr, dans la salle des fêtes du Petit Journal un concert très brillant auquel succéda un bal. Le tout était organisé au bénéfice des Russes qui sont à Paris dans le dénuement.
La salle, où se mêlaient les Slaves disparates au front vaste et aux cheveux touffus, présentait le plus original aspect.
Au programme, chaleureusement applaudi, figuraient la marche de Tannhaüser, exécutée au piano par M. Ives Nat, premier prix du Conservatoire, et quelques œuvres de Dvorack, interprétées par Mlle Hélène Morhange, premier prix de violon du Conservatoire...
La salle, où se mêlaient les Slaves disparates au front vaste et aux cheveux touffus, présentait le plus original aspect.
Au programme, chaleureusement applaudi, figuraient la marche de Tannhaüser, exécutée au piano par M. Ives Nat, premier prix du Conservatoire, et quelques œuvres de Dvorack, interprétées par Mlle Hélène Morhange, premier prix de violon du Conservatoire...
10/11/1907; Courtrai, Humoresque LGM
Avant le 24/11/1907; Tournai, Humoresque LGM
05/12/1907
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre ?, Léon Jehin
06/12/1907
Salle des Agriculteurs, Paris
Marguerite Caponsacchi-Jeisler, cello - Mme Melno-Baton, piano
Avant le 29/12/1907; Gand, oeuvre non spécifiée LGM
1908
05/01/1908; Genève, oeuvre non spécifiée LGM
08/01/1908
Début
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Gaveau, Paris
Breinter, Houfflack, Liégeois
23/01/1908; Bruges, Concerto pour violon LGM
06/02/1908
Chant (op. ? n. ?)
Salle des concerts, place Thiers, Cambrai
Melle Marthe Doerken
06/02/1908
Chant (op. ? n. ?)
Salle du Progrès, Moulins
Melle Marthe Doerken - David Biltz, piano
08/02/1908
Théâtre du Capitole, Toulouse
Marguerite Caponsacchi-Jeisler, cello - Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Toulouse, dir. Crocé-Spinelli (répétition publique la veille)
L'EXPRESS DU MIDI 10/02/1908 L'allegro du Concerto de Dvorak est une œuvre de pure virtuosité. On conçoit aisément que Mme Caponsacchi l'ait choisie pour nous faire apprécier d'abord son staccato si serré, puis son joli phrasé, d'où est exclu tout sentiment de mièvrerie. Au résumé : en écoutant cette artiste, on ne peut qu'apprécier l'esthétque de cette composition, c'est-à-dire l'art avec lequel chaque épisode d'une œuvre est mis au point dans l'ensemble de la composition. (signé Omer Guiraud)
15/02/1908
Salle Bellet, Nice
Marguerite Caponsacchi-Jeisler, cello - D. Jeisler, piano
21/02/1908
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle des Fêtes de l'hôtel de ville, Rennes
M. Fassin, violon
Avant le 22/02/1908
Œuvre non spécifiée
Salons de la rue de Ponthieu, Paris
Tracol, violon, + ?
28/02/1908
Salle Gaveau, Paris
G. Casals-Suggia, Orchestre Lamoureux, dir. P. Casals
ANGERS-ARTISTE 02/04/1908 Succès encore pour le concerto de violoncelle de Dvorak joué en costume vénitien de Véronèse par Mme P. Casals-Suggia — qui manque de simplicité mais qui est presque aussi bien douée que son mari. « Juge un peu, mon bon ! » (signé Monde-Artiste)
29/02/1908
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Chez Mme Maurice Gallet, dans son hôtel de la rue Jouffroy, Paris
Mme Maurice Gallet, chant - Mme Gardie et M. Mignan, piano
LE FIGARO 03/03/1908 Mélodies tziganes, de Dvorak, traduction de Mme Maurice Gallet qui les a merveilleusement chantées, accompagnée au piano par Mme Gardie et M. Mignan (non signé)
12/03/1908
Humoresque (op. ? n. ?)
Paris (?)
Pierre Sechiari, violon, M. Catherine, piano
25/03/1908
Angers
Mme Caponsacchi, cello, Orchestre de l'Association artistique, dir. Max d'Ollone
REVUE DE L'ANJOU 29/03/1908 Mais, à notre sens, le succès de la soirée a été pour Mme Caponsacchi. Nous avons dit cet hiver ce que nous pensions de son talent ; une seconde audition nous a confirmé dans cette idée qu'elle égale les plus grands violoncellistes. Nous avons beaucoup aimé son concerto de Dvorak. Nous savons qu’il a été discuté. Les œuvres de Dvorak nous sont peu familières et c'est grand dommage. Dans quelques partitions de musique de chambre que nous connaissons, il y a une fougue, une fantaisie extraordinaires ; la joie et les larmes s’y mêlent comme dans la vie, et l'idée musicale y est toujours claire si l’expression n'y est pas toujours facile. Nous avons entendu Mme Caponsacchi avec une respectueuse admiration. (non signé)
ANGERS-ARTISTE 02/04/1908 [Mme Caponsacchi], dont se souvenaient tous ceux qui l'avaient entendue dans le concerto d'Haydn, a choisi cette fois le concerto de Dvorack, oeuvre dans laquelle on peut regretter quelques longueurs, mais riche de sève, de fraîcheur et de jeunesse. On ne peut toujours, maigre leur beauté, s'en tenir aux concertos de Saint-Saëns, Lalo, Schumann, et je ne saurais trop féliciter la charmante virtuose de nous avoir gratifié d'une nouveauté de valeur dans un domaine où elles sont extrêmement rares. Son succès fut énorme et supérieur encore à celui qu elle avait obtenu il y a trois mois.. (signé L. R.)
ANGERS-ARTISTE 02/04/1908 Mme Caponsacchi nous est revenue la prestigieuse virtuose qu'elle était il y a quelques semaines. Son jeu vigoureux, presque mâle, retrouva le même accueil sympathique près du public. Des trois parties que comprend le magnifique Concerto de Dvorak je ne saurais dire vraiment dans laquelle Mme Caponsacchi fut supérieure ou inférieure à elle-même. Avec beaucoup de sûreté elle joua l'Allegro et enleva la très difficile Finale sans la moindre hésitation, après avoir mis tout son coeur dans l'Adagio dans lequel la partie du violoncelle s'affirme avec une grande précision. (du Pays Bleu, non signé)Avant le 29/03/1908
Humoresque (op. ? n. ?)
Five o'clock du Figaro, Paris
Geloso, violon
Note - œuvre de Sinigaglia
Avant le 04/04/1908
Paris
Concerts-Lamoureux
23-24/04/1908; Bruxelles, Oeuvre non spécifiée LGM
25/04/1908
Deux Chœurs pour hommes sur des textes populaires lituaniens, op. 27, B 87 (Pomluva, Hostina) Première audition française connue
Grande salle des fêtes du Palais du Trocadéro, Paris
Société chorale des Instituteurs tchèques sous la direction de M, Ferdinand Vach [sic]
Note : les titres français indiqués dans la presse sont Calomnie et Le Banquet (parfois Le Festin), ce qui correspond aux titres tchèques mentionnés ci-dessus
08/05/1908; Ixelles, Symphonie n° 7 LAM ET LAM ET LBAL La « Deuxième symphonie », en ré mineur, de Dvorak, débute par un allegro maestoso, d’une ligne irréprochable ; le poco adagio, est d’inspiration plus petite, les phrases de résolution banale sont encadrées d’orchestrations recherchées, qui fait parfois passer la pauvreté et le vieillot de la mélodie. L’allegro final, creux et vide, d’un rythme contrarié, n’est pas assez panharmonique. (Eugène Georges) ET LAM La deuxième Symphonie de Dvorak, par laquelle débutait le concert, n'est pas de nature à donner une idée très haute du chef de l'école tchèque. Son originalilé découle uniquement du développement habile de thèmes populaires. En dehors de cela, on sent trop, chez ce nationaliste, l'influence de l'étranger : Brahms, Mendelssohn et même Weber ont trop incontestablement agi sur lui, et pas toujours dans le meilleur sens. Ch. V.
13/05/1908 et/ou 16/05/1908
Trio op. ?
Salle des Agriculteurs, Paris
Alfred Cortot, Jacques Thibaud, Pablo Casals
01/06/1908
Concerto pour violon op. 53 B 108
Paris
Mlle Elsie Playfair, violon, ochestre ?; dir. Colonne
S.I.M. Son concert du ier juin nous donna une de nos plus complètes satisfactions de l'année. L'artiste a rempli le programme à elle seule et avec des œuvres ardues comme le Concerto de Dvorak et les Mélodies Hongroises de Ernst. M. Colonne et son orchestre accompagnaient. C'est une œuvre très moderne, très curieuse de thèmes mélodiques et d'orchestration que le Concerto du maître tchèque, mais c'est long (les deux premiers mouvements se suivent sans interruption) et ardu. (F. G.)
Avant le 08/06/1908
Oeuvre non précisée
Salle Erard, Paris
Mlle Henriette Renié
08/07/1908
Allegro du Concerto pour violon op. 53 B 108
Concours du Conservatoire, Paris
L'ACTION FRANÇAISE 09/07/1908 Vingt-huit élèves prenaient part hier au concours de violon et ont exécuté l'allégro du Concerto de Dvorak et un morceau de lecture à vue de M. Berthelier.Le jury, composé de MM. Gabriel Fauré, Jacques Thibaud, Hayot, Secchiari, Boucherit, Firmin Touche, Paul Viardot. Pierre Lalo, Colonne, Bruneau, Coquard, et Bourgeat, secrétaire, a décerné dix-sept récompenses.Premiers prix. — M. Michelon, élève de M. Berthelier ; M. Carembat, Mlle Hélène Wolff, élèves de M. Lelort ; Mlle Talluel, élève de M. Nadaud.Seconds prix. — Mlle Roussel, élève de M. Berthelier ; M. Tinlot, élève de M. Nadaud ; M. Poirrier, élève de M. Lefort ; M. Krettly, élève de M. Berthelier.Premiers accessits. — M. Carruette, élève de M. Remy ; M. Hemery, élève de M. Nadaud ; Mlle de la Hardrouyère, élève de M. Berthelier ; M. Olmazu, élève de M. Remy.Seconds accessits. — M. Duran, Mlle Elweff, élèves de M. Lefort ; Mlle Didier, élève de M. Nadaud ; M. Villain, élève de M. Remy.
LE MÉNESTREL 11/07/1908 Par quelle idée singulière et bizarre s'en est-on allé choisir, pour morceau du concours de violon de l'an de grâce 1908, le seul concerto de violon qu'ait écrit le compositeur tchèque Anton Dvorak, mort il y a quelques années, qui n'était lui même qu'un violoniste médiocre et qui dut se contenter, dans sa jeunesse, d'une simple place d'alto au Théâtre-National de Prague. Sommes-nous donc décidément à ce point dépourvus de bonne musique de violon qu'il nous faille aller chercher n'importe quoi, n'importe où, pour faire les frais de uos concours? Je sais bien que pour certains de nos professeurs, qui sont, sans doute, des esprits avancés, Viotti, et Rode, et Kreutzer, et Baillot, n'étaient que de pauvres violonistes de pacotille, qui ne savaient pas écrire pour leur instrument, et dont toute la musique est bonne à jeter au feu. Tout cela est « vieux jeu », nous dit-on maintenant, et le grand Joachim n'avait que le tort de s'entêter à jouer encore des concertos de Yiotti, ce qui prouve bien qu'il n'y entendait rien. Mais enfin, en dehors de ces concertos classiques, on a encore le choix dans ceux, plus modernes, de Vieuxtemps, de Léonard et de Bériot; on en connaît aussi d'autres en Allemagne, car il en existe quatre de Mayseder, quatre de Ferdinand David, quinze de Spohr, trois de Max Bruch, sans compter ceux que j'oublie.
Et l'on s'en va précisément choisir l'unique concerto de Dvorak, dont je ne veux pas absolument médire, mais qui est tout de même une composition singulière, pas très désagréable à entendre sans doute, mais de caractère déhanché, sans style et sans distinction, avec un thème principal d'ordre vulgaire, qui rappelle les Danses slaves, du même auteur. Or, ces Danses slaves, colorées et pittoresques à l'orchestre, n'ont rien de la noblesse qui convient au violon et à la forme du concerto. Bien écrit d'ailleurs dans les ressources de l'instrument, le concerto de Dvorak a sans doute l'avantage, pour les amateurs d'acrobatie et de virtuosité transcendante, de présenter des doubles et triples cordes, des suites de tierces, de sixtes, d'octaves, de dixièmes, des fusées incessantes et d'interminables promenades à l'extrême extrémité du manche. Mais où le style, où l'apparence d'une phrase de chant quelconque? Impossible, avec cette musique de fond plutôt banal, impossible à un exécutant de faire savoir s'il sait phraser, s'il possède un moyen quelconque de sentiment ou d'expression, s'il sait ce que c'est que la grâce et s'il a jamais entendu parler de l'élégance de l'archet. D'où il suit que des vingt-huit jeunes gens de l'un et de l'autre sexe que nous avons entendus, il n'en est pas un seul qui ait pu faire preuve d'un semblant de personnalité et donner l'idée de son tempérament musical. Tout, chez eux — et ce n'était vraiment pas leur faute — tout était forcément uniforme et grâce à cette musique aucun ne pouvait révéler quelqu'une de ces qualités particulières qui sont le fond même d'une nature d'artiste. Tous étaient réduits à l'état de mécanique, de machine à tours de force, sans que le charme, le goût, la grâce aient un instant la parole et leur permettent de se montrer eux-mêmes. Demandez donc à un seul d'entre eux s'il aura jamais l'idée biscornue de jouer ça en public, en dehors du Conservatoire ?
Le jury chargé dé juger ce concours (je rends honneur à son courage!) était ainsi composé: MM. Gabriel Fauré, président, Ed. Colonne, Jacques Thibaud, Hayot, Sechiari. Touche, Boucherit, Arthur Coquard, Paul Viardot, Lalo, Bruneau.
[liste des lauréats]
Dans son ensemble, le concours a été brillant et maintient la supériorité de notre admirable école de violon. Mais je ne puis parler ici qu'au point de vue technique, en ce qui touche la virtuosité, l'habileté pour tout ce qui rattache à la difficulté vaincue. Les principes sont généralement bons: la justesse du son, l'agilité des doigts, le maniement de l'archet. Pour ce qui est du style, de l'expression, de la sensibilité, du chant soutenu, je n'en saurai rien dire; avec une telle musique il est impossible d'en rien savoir. En entendant Uthal, un opéra dans lequel Mehul avait remplacé dans son orchestre les violons par des altos, Grètry s'écriait: « Je donnerais un louis pour entendre une chanterelle. » En entendant vingt-huit fois le concerto de Dvorak, j'en aurais donné plusieurs pour entendre une simple phrase de chant, bien claire, bien limpide et bien expressive.
Que dire de tous ces jeunes gens ? Ils ont tous du talent, parbleu ! ce n'est qu'une question de plus ou de moins, et ceux qui n'ont pas été couronnés en ont tout autant que les autres. Je déclare même que, contre ce qui se produit parfois, il n'en est pas un seul qui ne fût capable de prendre part à la lutte. Mais j'en reviens à mon dire : aucun ne pouvait donner ce que le morceau ne lui permettait pas de mettre en lumière, des qualités vraiment personnelles, de ces qualités qui décèlent autre chose qu'un virtuose, c'est-à-dire un artiste doué d'émotion, de sens musical, et brillant à la fois par le charme et par le style.
Parmi ceux que j'ai surtout remarqués, je citerai M. Carembat, qui me parait avoir du tempérament ; Mlle Wolf, qui se distingue par une grande facilité de doigts et d'archet ; M. Tinlot, dont l'exécution est intéressante; M. Krettly, qui fait preuve de qualités brillantes: M. Poirrier, dont le jeu solide et sûr semble promettre un artiste ; puis, à un degré un peu moindre, Mlle Roussel, M. Olmazu, M. Duran. Mlle de la Hardrouyère, Mlle Didier... Que ceux que je ne nomme pas ne me tiennent pas rigueur et ne croient pas à de l'indifférence de ma part. C'est la faute au concerto de Dvorak. Diable de concerto ! (Arthur Pougin)
Et l'on s'en va précisément choisir l'unique concerto de Dvorak, dont je ne veux pas absolument médire, mais qui est tout de même une composition singulière, pas très désagréable à entendre sans doute, mais de caractère déhanché, sans style et sans distinction, avec un thème principal d'ordre vulgaire, qui rappelle les Danses slaves, du même auteur. Or, ces Danses slaves, colorées et pittoresques à l'orchestre, n'ont rien de la noblesse qui convient au violon et à la forme du concerto. Bien écrit d'ailleurs dans les ressources de l'instrument, le concerto de Dvorak a sans doute l'avantage, pour les amateurs d'acrobatie et de virtuosité transcendante, de présenter des doubles et triples cordes, des suites de tierces, de sixtes, d'octaves, de dixièmes, des fusées incessantes et d'interminables promenades à l'extrême extrémité du manche. Mais où le style, où l'apparence d'une phrase de chant quelconque? Impossible, avec cette musique de fond plutôt banal, impossible à un exécutant de faire savoir s'il sait phraser, s'il possède un moyen quelconque de sentiment ou d'expression, s'il sait ce que c'est que la grâce et s'il a jamais entendu parler de l'élégance de l'archet. D'où il suit que des vingt-huit jeunes gens de l'un et de l'autre sexe que nous avons entendus, il n'en est pas un seul qui ait pu faire preuve d'un semblant de personnalité et donner l'idée de son tempérament musical. Tout, chez eux — et ce n'était vraiment pas leur faute — tout était forcément uniforme et grâce à cette musique aucun ne pouvait révéler quelqu'une de ces qualités particulières qui sont le fond même d'une nature d'artiste. Tous étaient réduits à l'état de mécanique, de machine à tours de force, sans que le charme, le goût, la grâce aient un instant la parole et leur permettent de se montrer eux-mêmes. Demandez donc à un seul d'entre eux s'il aura jamais l'idée biscornue de jouer ça en public, en dehors du Conservatoire ?
Le jury chargé dé juger ce concours (je rends honneur à son courage!) était ainsi composé: MM. Gabriel Fauré, président, Ed. Colonne, Jacques Thibaud, Hayot, Sechiari. Touche, Boucherit, Arthur Coquard, Paul Viardot, Lalo, Bruneau.
[liste des lauréats]
Dans son ensemble, le concours a été brillant et maintient la supériorité de notre admirable école de violon. Mais je ne puis parler ici qu'au point de vue technique, en ce qui touche la virtuosité, l'habileté pour tout ce qui rattache à la difficulté vaincue. Les principes sont généralement bons: la justesse du son, l'agilité des doigts, le maniement de l'archet. Pour ce qui est du style, de l'expression, de la sensibilité, du chant soutenu, je n'en saurai rien dire; avec une telle musique il est impossible d'en rien savoir. En entendant Uthal, un opéra dans lequel Mehul avait remplacé dans son orchestre les violons par des altos, Grètry s'écriait: « Je donnerais un louis pour entendre une chanterelle. » En entendant vingt-huit fois le concerto de Dvorak, j'en aurais donné plusieurs pour entendre une simple phrase de chant, bien claire, bien limpide et bien expressive.
Que dire de tous ces jeunes gens ? Ils ont tous du talent, parbleu ! ce n'est qu'une question de plus ou de moins, et ceux qui n'ont pas été couronnés en ont tout autant que les autres. Je déclare même que, contre ce qui se produit parfois, il n'en est pas un seul qui ne fût capable de prendre part à la lutte. Mais j'en reviens à mon dire : aucun ne pouvait donner ce que le morceau ne lui permettait pas de mettre en lumière, des qualités vraiment personnelles, de ces qualités qui décèlent autre chose qu'un virtuose, c'est-à-dire un artiste doué d'émotion, de sens musical, et brillant à la fois par le charme et par le style.
Parmi ceux que j'ai surtout remarqués, je citerai M. Carembat, qui me parait avoir du tempérament ; Mlle Wolf, qui se distingue par une grande facilité de doigts et d'archet ; M. Tinlot, dont l'exécution est intéressante; M. Krettly, qui fait preuve de qualités brillantes: M. Poirrier, dont le jeu solide et sûr semble promettre un artiste ; puis, à un degré un peu moindre, Mlle Roussel, M. Olmazu, M. Duran. Mlle de la Hardrouyère, Mlle Didier... Que ceux que je ne nomme pas ne me tiennent pas rigueur et ne croient pas à de l'indifférence de ma part. C'est la faute au concerto de Dvorak. Diable de concerto ! (Arthur Pougin)
LE MÉNESTREL 08/07/1911 Ne nous plaignons pas, cependant. Quand on pense que l'année dernière on nous avait infligé le concerto de Brahms, et qu'au concours précédent on n'avait pas craint de nous mettre en contact avec cette horreur qui s'appelle le concerto de Dvorak. (Arthur Pougin)
21/07/1908
Allegro du Concerto pour violon op. 53 B 108
Distribution des prix au Conservatoire, Paris
M. Michelon (violoniste) + ?
21/11/1908
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle Rouget, Auch ?
Mme Jules Lasserre (pianiste), M. Alberto Bachmann (violoniste), M. Albert Bigaray (violoncelliste)
1909
Avant le 02/01/1909
Terzetto en do majeur op. 74 B 148
Salle Berlioz, Béziers
Interprètes non précisés
LA VIE BITERROISE 02/01/1909 Et pour terminer : Terzetto (pour 2 violons et un alto), de Dvorak. Très bonne exécution, surtout du scherzo, alterné dans le mode majeur et mineur d'un très joli effet. (A. M.)
21/01/1909; Bruxelles, Danses slaves LGM
22/01/1909
Sonate en fa majeur op. 57 B 106
Salle Pleyel, Paris
MM. Defosse et Le Lézec
LE GUIDE MUSICAL 31/01/1909 L'élégance discrètement originale de la sonate de Dvorak... (E. B.)
30/01/1909
Siège de l'Union Commerciale, Saint-Quentin
Mme Caponsacchi-Jeisler, cello - Jeisler, piano
Avant le 14/02/1909
Le Havre
Mme Caponsacchi-Jeisler
Avant le 14/02/1909; Gand, Trio en si bémol majeur LGM
Avant le 21/02/1909; Anvers, Sonate op. 57 LGM
Avant le 21/02/1909; Anvers, Humoresque LGM
Avant le 21/02/1909; Anvers, Nocturne pour orchestre LGM
07/03/1909
Humoresque (op. ? n. ?)
Patronage laïc, Chaumont
Le Guillard (violoniste), M Porcher (piano)
19/03/1909
Oeuvre non précisée
Salle des Agriculteurs, Paris
Marcel Chailley
Avant le 27/03/1909
Paris
Concert-Hasselmans, dir. Hasselmans
27-29-31/03/1909
Œuvre non spécifiée
Salle Rouget, Toulouse
Joseph Debroux, violon, Eugène Wagner, piano
18/04/1909
Sainte Ludmila (Svatá Ludmila), op. 71, B 144
Salle de la Halle aux Draps, Tournai (Belgique)
Mlles Homburger (soprano) et Philyspi (contralto), MM. Plamondon (ténor) et Brôljch (basse) des Festivals Rhénans.
LA VIE DOUAISIENNE 10/04/1909 C’est une des œuvres les plus remarquables du chef de l’école tchèque.
LE GUIDE MUSICAL 04/04/1909 en langue française
LE GUIDE MUSICAL 11/04/1909 [long commentaire de May de Rudder, traducteur]
LE GUIDE MUSICAL 25/04/1909 [long commentaire de May de Rudder, traducteur]
L'ART MODERNE 25/04/1909 Si l'on se place au point de vue de l'évolution progressive que la musique semble suivre en vertu d'une loi fatale, on doit considérer l'auteur de Sainte Ludmile comme un attardé. Si attrayantes que soient certaines parties de l'œuvre, si grandiose que soit l'effet de la plupart de ses chœurs, si magistrale que soit la technique contrapontique du maître, il faut pourtant reconnaître que la conception artistique qui l'a guidé regarde bien plus le passé que le présent ou l'avenir. Ecrite vers 1886, Sainte Ludmile fait singulièrement penser à Haendel qu'elle ne dépasse guère, si ce n'est pour emprunter ça et là quelques éléments d'audace à des maîtres moins éloignés de nous, tels que Weber et Wagner. D'autre part, le coloris « national » qu'on se serait d'autant plus attendu à y trouver qu'il s'agissait d'une légende locale, ne s'y rencontre point. Nous avons donc affaire à l'un de ces compositeurs ciassico-romantiques, — admirablement doué, d'ailleurs, — pour qui le progrès n'existe pas, et dont la personnalité n'est pas assez forte pour savoir se dégager des entraves d'un passé dont la grandeur n'est pas destinée à se perpétuer sous des formes toujours identiques à elles-mêmes.
Sous ces réserves, Sainte Ludmile est néanmoins une œuvre dont la probité et la beauté, — dans le sens relatif du mot, — sont indéniables et, à ce titre, elle méritait hautement qu'on la fît connaître. (Ch. V.)
Sous ces réserves, Sainte Ludmile est néanmoins une œuvre dont la probité et la beauté, — dans le sens relatif du mot, — sont indéniables et, à ce titre, elle méritait hautement qu'on la fît connaître. (Ch. V.)
27/04/1909
Humoresque (op. ? n. ?)
Paris
Mme Malkine
08/05/1909
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Erard, Paris
Mlles Geneviève Dehelly, Juliette Laval et Adèle Clément
LE GUIDE MUSICAL 23 ET 30/05/1909 ... considérable, comme on sait, qui n'est pas à recommander à des amateurs, car il faut de vrais artistes pour mettre en pleine valeur ce qui peut vraiment intéresser dans son trop d'abondance. (signé C.)
10/05/1909
Chants
Paris
Oscar Leagle
09/06/1909
Oeuvre non spécifiée
Salle de Géographie, Paris
Antonio Lopez-Naguil, violon
12/06/1909
Salle Gaveau, Paris
MM. Breitner, d'Ambrosio, Rasset, Drouet et Bazelaire
Avant le 04/07/1909; Liège, Terzetto LGM
Avant le 15/07/1909
Symphonie n° 8 en sol major, op. 88 (piano quatre mains) Première audition française connue
Salle de la Société de Photographie, Paris
Louis Delune ? M. Casella ? Sjögren ?
BULLETIN FRANÇAIS DE LA S.I.M. 15/07/1909 A la séance suivante, ce furent des transcriptions d'oeuvres symphoniques étrangères pour piano à quatre mains. Des variations et une ouverture "Vers le Sud" d'Elgar ont paru creuses et sans grand intérêt. Par contre, la 4e Symphonie de Dvorack et une Rapsodie Orientale de Glazounow sont des oeuvres originales d'idées et variées de rythmes, colorées et puissantes qui doivent produire un grand effet à l'orchestre. (F. Guérillot)
Avant le 01/08/1909
Humoresque (op. ? n. ?)
Athénée-Kinéma, Arcachon
G. Bouvier (violoniste)
24/10/1909
Salle de spectacles, Lille
Mme Caponsacchi Jeisler, cello, Orchestre de la Société des Concerts Populaires, dir. Cortot
LE GUIDE MUSICAL 31/10/1909 Mme Caponsacchi Jeisler a été très applaudie à ce concert. Elle a interprété, en remarquable virtuose, le Concerto de Dvorak, œuvre intéressante et variée, parfois un peu touffue, dont elle a mis en valeur le charme poétique et la douceur rêveuse. (A. D.)
08/12/1909; Bruxelles, Quatuor op. 96 LGM
Avant le 11/12/1909
Monte-Carlo
Orchestre du Théâtre ?, Léon Jehin
PALL-MALL ILLUSTRATION 11/12/1909 La séance du 2e concert classique débutait, sous la direction de M. Léon Jehin, par l’ouverture In der Natur, de Dvorak. Sans méconnaître la couleur originale et les rythmes heureux dont sa musique n’est point avare, on peut reprocher à l’auteur certain goût du remplissage que ne relève pas toujours une distinction marquée. (Jehan d'Oil)
12/12/1909
Humoresque (op. ? n. ?)
Douai
Enesco, violon
26/12/1909
Œuvre inconnue (« Adagio », de Dvorak)
Séances de l'Étoile ébroïcienne, Évreux
MM. Alberto Bachmann, violoniste et Armand Ferté, pianiste
1910
Avant le 15/01/1910; Bruxelles, Concerto pour violoncelle SIM
Avant le 17/01/1910
Salle Franklin, Bordeaux
Hekking, cello - Orchestre ?, dir. ?
L'ACTUALITE MUSICALE 15/02/1910 Belle et magistrale exécution du long concerto de Dvorak (non signé)
26/01/1910; Anvers, Marche Festivale (?) LGM
31/01/1910
Salle Erard, Paris
Yvonne Astruc, violon + ?
02/02/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Gallerie Jules Salles, Nîmes
Firmin Touche, violon
09/02/1910; Anvers, Concerto pour violoncelle LGM
Avant le 06/03/1910; Bruxelles, Chansons tchèques LGM
Avant le 20/03/1910; Anvers, deux ouvertures LGM
Avant le 27/03/1910; Anvers, Quatuor op. 96 LGM
29/03/1910; Bruxelles, deux Danses slaves LGM
Avant le 14/02/1910
Oeuvre non spécifiée (violon)
Paris
Mlle Bisson
10/02/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle des Concerts de l’Hôtel de Ville, Grenoble
André Hekking, violoncelle
21/02/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Casino, Menton
Alme Sorga (Alme Albert Diot), violon
Avant le 01/03/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle Erard, Paris
Yvonne Astruc, violon + ?
20/03/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Oratoire, La Rochelle
Marguerite Soyer, cello
27/03/1910
Oeuvre non spécifiée (chant)
Salle Gaveau, Paris
Oscar Seagle
04/04/1910
Salle de la Lyre Havraise, Le Havre
Quatuor MARSICK, composé de MM. Marsick, premier violon ; Touret, second violon ; Vieux, alto et A. Hekking, violoncelle
LE PETIT HAVRE 22/03/1910 Le programme comprendra le 3e Quatuor de Schumann, le 13e de Beethoven, et le Quatuor op. 96 de Dvorak, trois œuvres admirables que le quatuor Marsick vient d’interpréter avec un grand succès à Paris. (non signé)
10/04/1910
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle Lomprez, Hénin-Liétard
Surmont (violoniste)
M. Surmont fut peut-être le triomphateur de la soirée : sans ostentation, avec sérénité, mais en toute plénitude de son talent, il fit chanter son violon. L’âme des auteurs exquis qu’il traduisit vibra sous son archet vainqueur : Sarasate avec Ziguenerweisen ; Dvorack avec Humoresch, et Wieniawski avec Obertas furent ainsi écoutés avec une attention extraordinaire, quasi mystique. Rarement, on vit un instrumentiste obtenir de telles ovations, grandement méritées, et obligé de revenir jouer ses dernières pages. (Théodore Plouvier)
14/04/1910; Bruxelles, Quintette LAM
24/04/1910; Bruxelles, Oeuvre non spécifiée LAM
Avant le 16/05/1910
Oeuvre non spécifiée
Hôtel des Modes, Paris
Frères Kellert
Avant le 12/06/1910
Lyon
Alexis Ticier, cello, et M. Lavandier
30/06/1910
Concours du Conservatoire, Paris
Voir texte
LE MÉNESTREL 09/07/1910 Le morceau d'exécution était un concerto de Dvorak, qui, à tout prendre et s'il n'est pas un chef-d'œuvre, était moins fâcheux que celui du même compositeur qu'on nous avait infligé au concours de violon de l'année dernière. Au moins y avait-il dans ce concerto une phrase de chant qui permettait aux élèves de montrer ce qu'ils pouvaient faire en dehors des exercices d'acrobatie auxquels ils étaient condamnés. (Arthur Pougin)
LE MÉNESTREL 16/07/1910 [sur le concours de violon] Après l'odieux concerto de Dvorak, qu'on, nous avait servi l'an passé, nous offrir cette fois celui de M. Max Bruch, c'est vraiment dépasser les bornes de la plaisanterie permise. [...] Et quand je pense que nous avons en France, sous le nom de concertos, toute une série de chefs-d'œuvre dus à de grands maitres, que vous dédaignez parce, que dites-vous, ils sont « vieux jeu », et que vous les trouvez. « trop faciles ». Je vous garantis que l'élève qui sait jouer le 17e, le 18e, le 22e. et le 29e de Viotti, le 1er, le 3e et le 7e de Rode, le 8e, le 10e et tel autre de Rodolphe Kreutzer, celui-là connaît son instrument et sait s'en servir. Que si vous voulez des œuvres plus modernes ; vous avez le choix parmi les sept concertos de Bériot, les quatre de Vieuxtemps, les six de Léonard. Mais, pour Dieu ! ne déshonorez pas le noble instrument qu'est le violon en le mettant aux prises avec la musique hideuse de Dvorak, de Max Bruch et consorts, et surtout ne déshonorez pas le Conservatoire en y faisant entendre cette musique. (Arthur Pougin)
LE MÉNESTREL 24/12/1910 Les compositions intéressantes pour le violon se font rares par le temps qui court. Justement on annonce que M. Edward Elgar, le compositeur anglais, vient de publier un concerto de violon, en si mineur, qui porte le numéro d'oeuvre 61 et que le violoniste Fritz Kreisler a joué récemment à Londres. D'autre part, il parait que M. Max Bruch vient de terminer un nouveau concerto de violon, le quatrième, en fa dièse mineur, dédié à M. Willy Hess, qui doit l'exécuter à Berlin, avec l'orchestre philharmonique, dans le courant du mois prochain. Espérons que ces deux œuvres nouvelles ne nous rappelleront pas l'odieux troisième concerto de M. Max Bruch et celui de Dvorak qui ont fait les frais — hélas! — des deux derniers concours de notre Conservatoire. (Non signé)
Après le 04/11/1910; Bruxelles, Oeuvre non spécifiée LGM
16/12/1910; Bruxelles, Quintette op. 81 LGM
Avant le 25/12/1910
Paris
Tracol + ?
Avant le 26/12/1910
Sonatine pour violon et piano en sol majeur, op. 100, B183 Première audition française connue
Lille
Surmont, violon, M. Garès, piano
L'ÉCHO DU NORD 26/12/1910 La Sonatine pour piano et violon du Dvorack, avec son allegro risoluto a rebondissements, son larghetto plus tendu, plus mélanconque, son pétillant scherzo curieusement bâti d un enchainement de formules rythmiques, a valu un très franc succès a M. Surmont ; de même, le finale allegro entrecoupé par deux jolies phrases andantino. Le piano concertant était tenu par un pianiste toulousain, M. Garès, plein de fougue et de brio... (Dr G. B.)
1911
11/01/1911
Quatuor non précisé
Salle Pleyel, Paris
Quatuor Lejeune
LE GUIDE MUSICAL 22/01/1911 Continuant l'étude historique de la musique tchèque, le Quatuor Lejeune a fait entendre en sa seconde séance du mercredi 11 janvier, à la salle Pleyel, un intéressant quatuor à cordes, de Fibich, une curieuse Elégie harmonique, en forme de sonate, pour le piano forte, sur la mort de Son Altesse Royale le Prince Louis-Ferdinand de Prusse, composée et dédiée à Son Altesse le Prince de Lobkowic, duc de Roudnic par Jan. Lad. Dussek et que Mme de Tigranow a fort bien jouée ; des Chansons bohémiennes d'une saveur rare de Dvorak, dites avec talent par Mmme Emmy Rozell ; une jolie suite pour piano : Le Printemps, de Jos.Suk ; enfin, un beau quatuor à cordes de Dvorak dans l'interprétation duquel ont brillé les qualités de MM. Nestor Lejeune, Gustave Tuilot, Jean Lefranc et René Jullien. (A. L.)
COMOEDIA ILLUSTRÉ 01/03/1911 Le quatuor Lejeune vient de donner avec succès la deuxième des séances qu'il consacre cette année à l'école tchèque. Il faut savoir à ce vaillant groupe d'artistes un gré infini de son initiative : tous les ans, il nous fait connaître une importante série d'œuvres de musique de chambre, de quelques-unes des grandes écoles européennes. Celle qu'il aborde cette année, après l'allemande et la russe, est de beaucoup la moins connue. J'ai déjà eu l'occasion de mentionner plus ou moins sommairement quelques-uns de ses représentants, et de dire que pour n'avoir point à nos oreilles tout le prestige asiatique d'exotisme que nous aimons chez les Russes, elle n'est pas moins profondément significative par son caractère national. Smetana, entre tous, est un sincère et communicatif musicien dont non seulement la musique de chambre, mais la production orchestrale mériterait de nous être familière. Et si, tout bien pesé, le germanisant Dvorâk nous touche moins, il est juste de témoigner une part de sympathique curiosité aux Suk, aux Kovac, aux Kovarjovic, au Fibich, à tous ceux que nous n'avons pas encore eu l'occasion de juger par nous-mêmes. Dans quelque prochaine chronique, je dirai comment, à travers les cinq concerts du quatuor Lejeune, se révèle à nous l'ensemble de l'école tchèque. (M. D. Calvocoressi)
11/01/1911
Chansons bohémiennes
Salle Pleyel, Paris
Emmy Rozel
LE GUIDE MUSICAL 22/01/1911 [voir ci-dessus, même concert]
18/01/1911
Danse slave n° 7
Paris
Joseph Debroux, violon, Eugène Wagner, piano
Avant le 29/01/1911
Humoresque (op. ? n. ?)
Valenciennes
Mlle Marguerite Relier, piano ? Enesco, violon ?
LE GUIDE MUSICAL 29/01/1911 bissée
04/02/1911
Humoresque (op. ? n. ?)
Union des femmes de France, salle des fêtes du lycée, Montpellier ?
Melle M. P.
Avant le 05/02/1911
Humoresque (op. ? n. ?)
Lille
Magdalena Tagliaferro, piano, Enesco, violon
05/02/1911
Châtelet, Paris
Casals, cello, Orchestre Colonne, dir. Pierné
L'annonce ci-dessus, pourtant datée du 05/02, est fausse. Lors du concert du même jour fut donné un concerto de Saint-Saëns : voir LE GUIDE MUSICAL 12/02/1911
09/02/1911
Monte-Carlo
Orchestre ?, dir. Léon Jehin
PALL-MALL ILLUSTRATION 19/02/1911 Le XIIe Concert Classique débutait par l’ouverture In der Natur, de Dvorack, ouvrage d’une haute inspiration et d’une parfaite maîtrise technique, qui fut exécutée avec d’exquises nuances et chaleureusement applaudi. (non signé)
Avant le 11/02/1911
Salle Gaveau, Paris
Concert-Hasselmans, dir. Hasselmans
LE MÉNESTREL 11/02/1911 La symphonie le Nouveau monde, de Dvorak, n'est pas d'un coloris prestigieux, mais elle a du mouvement, de la chaleur ; sa facture est adroite et robuste. (AM. B.)
LE MÉNESTREL 12/02/1911 Concert Hasselmans (Salle Gaveau). — La symphonie du Nouveau Monde, de Dvorak, gagnerait à être accompagnée d'une notice explicative, en dehors du simple énoncé des mouvements habituels aux œuvres de musique pure. Ainsi présentée, cette symphonie étonne plus qu'elle n'intéresse par ses bamboulas, ses gigues et fandangos, synthétisant le Nouveau Monde en un lyrisme étroit et sans aucune envergure. (A. Goullet)
Avant le 12/02/1911; Bruxelles, Quatuor op. 51 LGM
Avant le 19/02/1911
Société Philharmonique, Paris
Quatuor Rosé, Lucien Wurmser, piano
19/02/1911
Danse slave n. ?
Halle aux Draps, Tournai
Orchestre ?, dir. n° Daneau
26/02/1911; Anvers, Concerto pour violoncelle LGM
01/03/1911
Œuvre inconnue (violoncelle)
"soirée musicale intime chez Mme I. C. Chanler", Paris
Pablo Casals
L'ÉCHO DE FRANCE 04/03/1911 On a eu le plaisir d'entendre l’éminent violoncelliste Pablo Casals, qui a interprété avec un charme et un style impeccable des pages de Chopin, de Bach, de Dvorak, de Fauré. Reconnu : L'ambassadrice des Etats-Unis et miss Martha Bacon, Mrs S. White, Mrs Corbin, Mme et Mlle Etienne Mallet, M. et Mrs Ernest Schilling, Mlle Suzanne Lemaire, Mlle Marguerite de Bethmann, Mlle Helleu, M. et Mme Henraux, Mme Rutherfurd Stuyvesant, Mme et Mlle Kinen, M. et Mme Alfred Casella, M. Ch. M. Widor, B. Fairchild, Blehr, vicomte de Sartiges, etc., etc.
05/03/1911; Anvers, Quatuor op. 61 LGM
Avant le 05/03/1911; Tournai, Danse slave LGM
Avant le 09/03/1911
Humoresque (op. ? n. ?)
?
Bachmann, violon
09/03/1911
Œuvre inconnue (violoncelle, piano)
Grand Hôtel, Arcachon
Wurmser, Hekking
15/03/1911
Œuvre inconnue (chant)
Paris
Mme Lula Mysz-Gmeiner
16/03/1911
Œuvre inconnue (chant)
Paris
Mlle Pélagie de Skarbek, Jean Huré, piano
18/03/1911
Œuvre inconnue (quatuor)
Salle Gaveau, Paris
Quatuor Touche
22/03/1911; Anvers, Chansons bohémiennes LGM
24/03/1911; Bruxelles, Chansons bohémiennes LGM
24/03/1911
Salle Pleyel, Paris
Tracol, Brun, alto, + ?, David Blitz, piano
LE GUIDE MUSICAL 02/04/1911 Le 24 mars, très intéressant concert donné par l'excellent pianiste David Blitz, avec trois œuvres de musique de chambre, le quatuor op. i5 de Beethoven, la deuxième sonate de violon de Schumann, avec M. Tracol, et le fameux quintette de Dvorak pour piano et cordes, aux rythmes étincelants et si parfumé de chants populaires. (A. G)
Avant le 25/03/1911
Œuvre inconnue (chant)
Concert-Pélagie Sharbek, Paris
Mlle Pélagie Sharbek
Avant le 25/03/1911
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Salle des Agriculteurs, Paris
Mme Lula Mysz-Gmeiner, Alfred Casella, piano
27/03/1911
Œuvre inconnue (violon)
Paris
Mlle Debaets-Iwanoffska
Avant le 02/04/1911; Bruxelles, Humoresque LGM
16/05/1911
Œuvre inconnue (chant)
Salle des Agriculteurs, Paris
Mme Lula Mysz-Gmeiner + Casella, Gmeiner
09/06/1911
Œuvre inconnue (violon)
Paris
Rudolf Weinman
11/06/1911
Humoresque (op. ? n. ?)
Roanne ?
Interprètes ?
29/08/1911
Œuvre inconnue (trio)
Berck ?
Sœurs Marx (violon, piano), et une violoncelliste non nommée
03/11/1911
Danse slave n° 3 op. ?
Casino municipal, Oran (Algérie)
Orchestre des Dames Viennoises
11/12/1911
Danse slave n° 3 op. ?
Paris
Concerts Rouge, dir. M. G. Rabani
14/12/1911; Anvers, Oeuvre non spécifiée LGM
Avant le 17/12/1911; Anvers, Le Rouet d'or et un air de Rusalka LGM
1912
23/01/1912; Bruxelles, Quatuor op. 106 LGM
26/01/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Hôtel du Cadran-Bleu, Fontainebleau
Mme Lachaud-Gaudrefoy, piano
Avant le 30/03/1912
Paris
Concerts Hasselmans
LE MÉNESTREL 30/03/1912 une ouverture brillante de Dvorak... (AM. B)
Avant le 11/02/1912
Salle Gaveau, Paris
Quatuor Luquin
LE GUIDE MUSICAL 11/02/1912 Le quatuor de MM. Luquin, Roelens, Dumont et Tkaltchitch nous a fait entendre une œuvre charmante de Dvorak, le quatuor en fa, op. 96, que l'on connaît peu à Paris et que suivront, je l'espère, les quatre autres quatuors du maître, car, à notre époque de musique troublée, il est toujours reposant d'écouter une œuvre d'une musicalité saine, d'une architecture robuste, d'où se dégage quelque saveur, quelque personnalité. Or, la personnalité de Dvorak est incontestable, grâce au fort emprunt qu'il fit toujours aux mélodies populaires de Bohème. Le Lento de son quatuor est d'une mélancolie charmante et son finale d'un rythme endiablé. (A. G.)
Avant le 12/01/1912
Oeuvres non spécifiées (violoncelle)
Paris
Michel, violoncelliste
Avant le 11/02/1912; Genève, Symphonie n° 3 LGM
Avant le 03/03/1912; Anvers, Concerto pour violoncelle LGM
Avant le 10/03/1912; Anvers, Quatuor LGM
Avant le 21/04/1912; Bruxelles, Humoresque LGM
27/04/1912
Sonate en fa majeur op. 57 B 106
Salle des Fêtes de la Société Industrielle, Lille
Marie Jaumard, piano, et Ed. Surmont, violon
06/05/1912
Petite Salle du Terminus, Metz
Quatuor Grevesmühl, Mme Genier Grevesmühl (piano)
09/05/1912
Toulouse
MM. Ghaynes, Gariven, Monfraix, Balaresque (quatuor), Mme Tourraton-Vannier (piano)
22/05/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Institut libre de Saint-Lo
Bilewski, violon
Avant le 23/06/1912
Concerto pour violon op. 53 B 108
Concours du Conservatoire, Brest ?
LA DÉPÊCHE BRETONNE 23/06/1912 13 élèves ont défilé avec le Concerto de Dvorak, morceau imposé, de haute difficulté, puis une filandreuse et traîtresse lecture de Goupil.
24/08/1912
Square de la République, Alger (Algérie)
Orchestre Municipal
02/10/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Société des Concerts du Conservatoire, galerie Jules Salles, Nîmes
Tagliapiétra, violon
03/10/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Concerts du Casino, Oran (Algérie)
Albert Geloso, violon
28/10/1912; Anvers, Concerto pour violoncelle LGM
Avant le 13/10/1912; Bruxelles, Danses slaves LGM
16/11/1912
Œuvre inconnue (quatuor)
Gala de l'Aeolian, Salle des Fêtes, rue du Vieil Abreuvoir, Roubaix
Quatuor Surmont (Edmond Surmont, Robert Rogé, Albert Foucart, Jules Bacquart)
19/11/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Châlon sur Saone
M. de Buyser, violon
Avant le 06/12/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Non lisible
06/12/1912
Trio Dumky op. 90 B 166
Angers
M. et Mme Becker, M. Moschetto
07/12/1912
Œuvre inconnue (trio)
Gala de l'Aeolian, Salle des Fêtes, rue du Vieil Abreuvoir, Roubaix
Firmin Touche, Jules Bacquart, Pianola (piano mécanique !)
NORD-REVUE 25/12/1912 AU 10/01/1913 C’est avec la plus vive curiosité que cette manifestation artistique était attendue par un grand nombre de dilettanti. Quelle surprise pouvaient encore nous réserver MM. Coupleux, après les jolis concerts des années précédentes??? Disons de suite que ce fut les superbes trios de Dvorak et de Mendelssohn, admirablement interprétés par le célèbre violoniste Firmin Touche, le sympathique Jules Bacquart et le « Pianola ».
Il faut vraiment que le « Pianola » (qui était adapté sur un superbe piano « Steck ») soit un instrument parfait pour obtenir cette homogénéité complète avec les autres instruments.Malheureusement, une élégante roubaisienne, placée devant moi et munie d’un chapeau à larges bords, déroba à ma vue Pianola et artistes. En toute sincérité (malgré ce léger inconvénient), j’éprouvais autant de plaisir, car je pouvais entendre un Pugno ou un Paderewski avec tout leur brio et leur finesse d’exécution. (Leila)
09/12/1912
Trio Dumky op. 90 B 166
Angers
Mme Becker, MMme Dupuis-Becker, Mlle Pinguet
12/12/1912
Humoresque op. ?
Salle Pleyel, Paris
M. Marcel Chailley, violon, M. Motte-Lacroix, piano
17/12/1912; Bruxelles, Oeuvre non spécifiée LGM
21/12/1912
Humoresque (op. ? n. ?)
Laval ?
24/12/1912; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LGM
Avant le 01/01/1913
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Paris
Concerts Chaigneau
LA TRIBUNE DE SAINT-GERVAIS : BULLETIN MENSUEL DE LA SCHOLA CANTORUM 01/01/1913 la Sérénade de Dvorak, pour Instruments à cordes, est peu originale. (E. Borrel)
1913
19/01/1913; Gand, Quintette op. 81 LGM
14/01/1913
Chansons bohémiennes
Paris
Mme Bernardel
LE GUIDE MUSICAL 26/01/1913 ... les bien insignifiantes Chansons bohémiennes, de Dvorak. (Paul Chatel)
22/01/1913
Danses slaves n° 2 et 7
Salle Pleyel, Paris
Joseph Debroux, violon
Avant le 26/01/1913; Liège, Humoresque LGM
Affaire Pierné-Casals
LE PARTHÉNON 05/02/1913 On sait que M. Pablo Casals devait, au même instant, jouer au Châtelet le Concerto de Dvorak et le beau Chant Elégiaque de M. Florent-Schmitt et que, sensible aux reproches qui lui furent adressés, la veille du concert, par M. Gabriel Pierné — reproches touchant le choix des œuvres — l’excellent violoncelliste fit défaut. A tort plus qu’à raison, la plupart des critiques jetèrent la pierre à M. Pablo Casals. Ils eussent peut-être mieux fait de le moins encenser lors de son arrivée à Paris — il y a de cela plusieurs années — et de le mieux défendre en cette dernière occasion... Quant à nous, bravant les haussements d’épaules que nous allons susciter, nous déclarerons tout net que le Chant Elégiaque pour violoncelle de Florent Schmitt, que devait jouer M. Pablo Casals, valait bien — quoique français — le meilleur des autres morceaux inscrits au programme. (Jean d'Ijusth)
SIM année 1913 Le respect s'en va : M. Gabriel Piernê, simple chef d'orchestre, oubliant la modestie de sa situation, se permet d'entretenir familièrement de questions esthétiques un docteur ès-cello ! Ecoeuré — on le serait a moins — de ces moeurs nouvelles, M. Pablo Casals quitte précipitamment le Châtelet et, ce jour-là, il ne joua pas plus avant. (Swift)
LE GUIDE MUSICAL 02/02/1913 Concerts Colonne (26 janvier). — Au cours d'une répétition, M. Gabriel Pierné ayant fait quelques réserves personnelles quant à la valeur musicale du concerto de Dvorak, que M. Pablo Casals devait exécuter, celui-ci refusa nettement de prendre part au concert pour lequel il était engagé.
Voilà comment nous fûmes privés d'entendre et l'ouvrage du compositeur bohémien et le Prélude de la suite en ut, de Bach et le Chant élégiaque, de notre Florent Schmitt, que l'irascible virtuose devait violoncelliser; et voilà pourquoi la Symphonie en la, de Beethoven fut introduite au programme en guise de bouche-trou !
Que chacun tire comme il l'entend une moralité de cet incident ; mais je pense, à part moi, que M. Pierné n'eut pas tort et que M. Casals eut raison. C'est affaire de point de vue. Charbonnier est maître chez lui, dit-on. Un directeur de concert ne l'est pas moins de s'opposer à l'exécution de telle ou telle œuvre s'il le juge convenable. Il est civilement responsable devant l'opinion. C'est à lui qu'on s'en prend si l'ouvrage joué ne mérite pas la faveur qu'il lui accorde ; maintes fois, à ce sujet, nos critiques se sont exercées. D'autre part, M. Pablo Casals, qui non seulement est un virtuose d'une rare habileté, mais aussi un grand artiste, a bien fait de défendre contre les attaques de son chef d'orchestre l'œuvre qu'il avait choisie. En l'occurrence, refuser d'exécuter le concerto de Dvorak c'est encore combattre pour lui. De cette façon ni l'amour propre de l'un, ni l'honneur de l'autre n'encouraient aucun risque et l'on peut dire que chacun s'en fut content. (André Lamette)
Voilà comment nous fûmes privés d'entendre et l'ouvrage du compositeur bohémien et le Prélude de la suite en ut, de Bach et le Chant élégiaque, de notre Florent Schmitt, que l'irascible virtuose devait violoncelliser; et voilà pourquoi la Symphonie en la, de Beethoven fut introduite au programme en guise de bouche-trou !
Que chacun tire comme il l'entend une moralité de cet incident ; mais je pense, à part moi, que M. Pierné n'eut pas tort et que M. Casals eut raison. C'est affaire de point de vue. Charbonnier est maître chez lui, dit-on. Un directeur de concert ne l'est pas moins de s'opposer à l'exécution de telle ou telle œuvre s'il le juge convenable. Il est civilement responsable devant l'opinion. C'est à lui qu'on s'en prend si l'ouvrage joué ne mérite pas la faveur qu'il lui accorde ; maintes fois, à ce sujet, nos critiques se sont exercées. D'autre part, M. Pablo Casals, qui non seulement est un virtuose d'une rare habileté, mais aussi un grand artiste, a bien fait de défendre contre les attaques de son chef d'orchestre l'œuvre qu'il avait choisie. En l'occurrence, refuser d'exécuter le concerto de Dvorak c'est encore combattre pour lui. De cette façon ni l'amour propre de l'un, ni l'honneur de l'autre n'encouraient aucun risque et l'on peut dire que chacun s'en fut content. (André Lamette)
Avant le 16/02/1913
Sérénade en mi majeur pour cordes op. 22 B 52
Paris
Concerts Chaigneau
LE GUIDE MUSICAL 16/02/1913 Le concerto en ré mineur, de Bach, pour piano (Mme Thérèse Chaigneau) et le concerto en ré majeur, de Mozart, pour flûte (M. Hennebains) ont heureusement compensé la banale et médiocre sérénade pour orchestre à cordes, de Dvorak. (F. Guérillot)
19/02/1913
Terzetto en do majeur op. 74 B 148
Société Beethoven, Salle de Géographie, Paris
Tracol, Dulaurens, Brun
LE GUIDE MUSICAL 02/03/1913 Pour clore la séance, terzetto pour deux violons et alto de Dvorak, d'une inspiration aimable sans grande originalité. (H. D.)
23/02/1913
Théâtre Marigny, Paris
Concerts Sechiari, André Hekking, cello
LE MÉNESTREL 01/03/1913 Et ne nous appesantissons pas sur le concerto pour violoncelle de Dvorak, assez pesant déjà par lui-même, et qui priva récemment le public du Chàtelet du concours de M. Pablo Casals. M. André Hekking n'a pas imposé la même privation à ses auditeurs du théâtre Marigny, et ceux-ci l'ont remercié de son jeu si fin et si artistiquement simple par des applaudissements mérités. (René Brancour)
23/02/1913; Luxembourg, Ouverture Carnaval LAM
14/03/1913
Paris
Quatuor Lejeune
LE GUIDE MUSICAL 23/03/1913 L'Association franco-slave de l'Université de Paris a donné, le 14 mars, un très intéressant et très original concert de musique tchèque, dont l'audition, nous a été des plus instructives. On connaît déjà le beau volume de M. Henri Hantich (Prague, et Paris, Nilsson, in-4°), consacré à la « Musique tchèque ». [...] (C.)
12/04/1913
5alle des Hautes études sociales, Paris
Quatuor Luquin
LE GUIDE MUSICAL 20/04/1913 ... le beau quatuor de Dvorak... (A. de Chirico)
19/04/1913
5alle des Hautes études sociales, Paris
Quatuor Luquin, M. de Lausnay ?, piano
LE GUIDE MUSICAL 27/04/1913 ... le quintette (avec piano) de Dvorak, que je goûtai moins... (A. de Chirico)
Avant le 01/05/1913
Humoresque (op. ? n. ?)
Orgue d'Ilbarritz
Hamilton (orgue)
05/05/1913; Bruxelles, Choeurs (Instituteurs Tchèques) LAM
08/05/1913
Milenka travička (l'Amante empoisonneuse), des Chœurs pour voix d’hommes a capella B 66 Première audition française connue
Salle Gaveau, Paris
Chorale des Instituteurs Tchèques de Prague, dir. M. Spilka, avec le concours d'une cantatrice française, Mlle Raymonde Delaunois
LE GUIDE MUSICAL 25/05 ET 01/06/1913 Et par la suite, ce furent d'autres chants, de vrais poèmes, des églogues, des légendes slovènes ou moraves, telle l'histoire de l'Amante empoisonneuse (A. Dvorak) que le chœur murmure avec un reste de tremblement de terreur, et qui s'achève sur les sons lugubres du glas, imité par les basses. (A. de Chirico)
Avant le 11/05/1913; Bruxelles, l'Amante empoisonneuse (chorale des instituteurs tchèques) + autres choeurs tchèques LGM
21/05/1913
Paris
M. Berrens, cello, Mlle Alberte Heskia, piano
29/05/1913
Paris
André Hekking, cello, orchestre ?, dir. Casella
LE GUIDE MUSICAL 22/06 ET 29/06/1913 Aussi a-t-il tenu son auditoire sous le charme dans sa séance du 29 mai. encore que les concertos de Dvorak et de Saint-Saëns soient, en de trop fréquents passages, bien soporifiques. (R. A.)
Avant le 06/07/1913; Bruxelles, Allegro du Concerto pour violoncelle (concours conservatoire) LGM
12/11/1913
Bruxelles, Belgique
Quatuor Zimmer, Verhey
DURENDAL 1913 Signalons enfin la première séance du Quatuor Zimmer. Au programme, le « Kaiser Quartett » de Haydn, dont le caractère juvénile et primesautier fut rendu avec une exquise fraîcheur de sentiment et une simplicité toute classique. Le quintette en la majeur (op. 81) pour pianos et cordes de Dvorak, abondamment imprégné de sève folklorique et dont l’interprétation vibrante, pleine d’envolée et de couleur, donna parfois des effets d’une ampleur vraiment orchestrale, où la participation brillante et la si belle clarté d’exécution du pianiste hollandais Verhey mérite d’être notée. Enfin, comme couronnement, le quatuor en la mineur (op. 41, n° 1) de Schumann, où les vaillants artistes mirent toute la ferveur expressive souhaitable.
Le quatuor Zimmer, on le sait, réunit des éléments d’élite (MM. Zimmer, Gaillard, Baroen, Ghigo) et l’on eut une fois de plus l’impression que, tant au point de vue du fini de l’interprétation qu’au point de vue de la puissance d’émotivité, le quatuor Zimmer ne le cède en rien aux autres quatuors célèbres, dont notre capitale reçoit de temps à autre la visite. (signé Georges de Golesco)
Le quatuor Zimmer, on le sait, réunit des éléments d’élite (MM. Zimmer, Gaillard, Baroen, Ghigo) et l’on eut une fois de plus l’impression que, tant au point de vue du fini de l’interprétation qu’au point de vue de la puissance d’émotivité, le quatuor Zimmer ne le cède en rien aux autres quatuors célèbres, dont notre capitale reçoit de temps à autre la visite. (signé Georges de Golesco)
LE GUIDE MUSICAL 16/11/1913 Quatuor Zimmer. — Excellente séance de début pour la dix-septième année d'existence de ce vaillant quatuor toujours soucieux d'exécutions plus approfondies et plus parfaites des œuvres anciennes et nouvelles portées à ses programmes. A la soirée du 12 novembre, ce fut la claire et simple éloquence de Haydn qui nous ramena dans l'atmosphère du quatuor avec le Kaiser-Quartett (en do majeur) dont l'adagio chante si merveilleusement et religieusement, dans toutes les voix du quatuor, unies ou plus souvent séparées, le bel hymne autrichien : Gott erhalte unser Kaiser. A cette œuvre s'opposait vivement le quatuor en la mineur de Schumann avec son romantisme fiévreux ou alangui, ses pénétrantes harmonies et sa magie coutumière. Entre ces deux œuvres, le quintette en îa majeur (op. 81) de Dvorak, pour piano et cordes, présentait un intérêt particulier. Le maître tchèque y apparaît avec toutes les qualités essentielles qu'il doit surtout à sa race même : le sens du pittoresque, l'imprévu et la souplesse des rythmes, ceux-ci contrastant vivement avec les thèmes simplement mélodiques, tendres ou mélancoliques qui traversent son quatuor. Mais là justement où ceux-ci sont essentiels, Dvorak apparaît aussi avec son principal défaut : la longueur de développements dont l'intérêt peu soutenu engendre rapidement la lassitude ; ce fut le cas pour la Dumka. Le rare talent des artistes du Quatuor Zimmer et du pianiste A. Verhey, de Rotterdam, — un musicien hors ligne et qui a le vrai sens de la musique d'ensemble — , a seul rendu ce défaut moins apparent par une interprétation admirablement nuancée. Les mouvements vifs ont été enlevés avec verve et brio provoquant dans l'auditoire un enthousiasme tout à fait justifié. (signé M. de R.)
Avant le 16/11/1913; Liège, Quatuor LGM
Avant le 30/11/1913; Liège, Quatuor op. 96 LAM
18/11/1913
Œuvre inconnue (Berceuse pour violon)
Salle de la rue de la Comédie, Beaune
Crickboom, violon
Avant le 27/11/1913
Marseille
Orchestre ?, dir. Hasselmans
Avant le 01/12/1913
Quatuor No. 8 en mi majeur, op. 80 B 57 Première audition française connue (donnée en Algérie)
Alger (Algérie)
Albert Rieu, Moularque, Callioux et Vitoz
MAURITANIA : MAGAZINE ILLUSTRÉ MENSUEL DE L'AFRIQUE DU NORD 01/12/1913 Troisième Concert Albert RIEU - Nous ne saurions trop féliciter M. Albert Rieu de la courageuse initiative et du dévouement qu’il apporte â faire l’éducation du public algérien en matière de musique classique. Un auditoire attentif a longuement applaudi M. Albert Rieu entouré des excellents musiciens que sont MM. Moularque, Callioux et Vitoz qui éxécutèrent brillamment le quatuor d’Haydn.
Le quatuor de Dvorak en mi majeur dont la magistrale interprétation fut saluée par les bravos de l’auditoire, permit d’apprécier tour à tour le beau talent de chacun des interprètes.
Avant le 07/12/1913
Trio en fa mineur op. 65 B 130
Schola Cantorum, Paris
M. Pedro Mares, cello, + ?
LE GUIDE MUSICAL 07/12/1913 ... brillant trio de Dvorak, où la variété des mesures et du rythme, jointe à l'évocation de mélodies populaires, réalise un ensemble très pittoresque. (A. L.)
Avant le 28/12/1913
Air de Rusalka, op. 114, B 203 Première audition française connue
Lille
Mlle Kacerovska + ?
LE GUIDE MUSICAL 28/12/1913 Au troisième Concert Populaire se faisait entendre une cantatrice de grand talent, Mlle Kacerovska. Elle chanta en tchèque un air de la Roussalka de Dvorak, délicieusement écrit et finement harmonisé (A. D.)
Avant le 28/12/1913
Lille
Quatuor Surmont, M. Meyer
1914
08/01/1914
M. GABRIEL PIERNÉ CONTRE M. PABLO CASALS / TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE (Cinquième Chambre) / (Audience supplémentaire. — Première Section). / Présidence de M. DE GAURAN. / Audience du 8 janvier 1914
Voir aussi : 15/03/1914; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LGM
14/01/1914
Humoresque (op. ? n. ?)
Grande salle du café de la Bourse, Tiaret (?), Algérie
Canepa, violon - Mme Adeline Canepa, piano
25/01/1914
Humoresque (op. ? n. ?)
Fervaques/div>
Gaston Poulet, violon
Avant le 01/02/1914
Nantes
André Hekking, Orchestre de l'Association nantaise des Grands concerts, dir. M. Morin
S.I.M. 01/02/1914 Le second concert a été donné avec le concours du violoncelliste André Hekking qui interpréta avec un sûr talent le concerto, si discuté, de Dvorak (Etienne Destranges)
01/02/1914
Angers
Orchestre des Concerts populaires, dir. M. Gay
REVUE DE L'ANJOU TOME SOIXANTE-HUITIEME Et cet aimable concert, où tous les goûts sont flattés, a pris fin sur un Carnaval un peu gros de Dvorak. Ce musicien n’est guère connu chez nous ; sa musique de chambre nous a apporté une note fantaisiste, ardente et langoureuse tour à tour, et il ne serait pas sans intérêt de le juger dans une œuvre symphonique complète. C’est un vœu sans impatience et dont la réalisation peut attendre. (non signé)
LE CRI D'ANGER 08/02/1914 Le Concert se terminait par le lourd, et heurté Carnaval, de Dvorack, qui avait bien toutes les vertus d’un morceau final et que l’orchestre joua surtout vers la fin avec un peu trop de retenue. La frénésie était là toute indiquée. (Lionel d’Uys)
04/02/1914
Humoresque (op. ? n. ?)
Angers
Enesco, violon - Marcel Ciampi, piano
08/02/1914
Air de Rusalka, op. 114, B 203
Palais des Fêtes de Paris (199, rue Saint-Martin)
Association artistique Pierre Sechiari, avec le concours de Mlle Beatrix Kacerovska, du Covent Garden
LE MÉNESTREL 14/02/1914 Mlle Béatrice Kacersovska est une agréable chanteuse qui, outre l'inappréciable avantage d'être étrangère, possède ceux que confèrent une voix pure et une sûre méthode. Peut-être abuse-t-elle, selon la mode allemande, des raltentandos élégiaques? Un charmant air de la Roussalka de Dvorak et la Chanson triste de Duparc, chantés par elle, furent favorablement accueillis. (René Brancour)
LE GUIDE MUSICAL 15/02/1914 Mlle B. Kacerowska se fit entendre et applaudir dans l'air de la Roussalka de Dvorak — œuvre moyenne — et dans la délicieuse Chanson triste de Duparc. (H. D.)
13/02/1914; Anvers, Oeuvre non indiquée LGM
Avant le 15/02/1914; Anvers, Hymne à la lune de Rusalka et Chants tziganes LGM
Avant le 22/02/1914; Anvers, Concerto pour violon LGM
15/03/1914; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LGM ET LAM médiocrement ET LGM M. Pablo Casals que nous venions d'acclamer dans un récent récital, suscite toujours la plus entière admiration. Comment encore parler de ce prodigieux interprète à l'art si simple, si grand et parfait ! Dans les concerti de Dvorak et Saint-Saëns le virtuose fut également applaudi. Mais vraiment, en exécutant cette œuvre de Dvorak, pas banale du tout, bien écrite pour mettre en valeur toutes les ressources de l'instrument, nous nous demandions comment, à son sujet, avait pu naître un si vif conflit entre Casals et Gabriel Pierné, aux Concert Colonne ? Le chef d'orchestre de Brème, M. Wendel, a semblé au sujet de ces pages d'un autre avis que son confrère de Paris, car il dirigea l'accompagnement avec un soin extrême et un visible plaisir. Le soliste et le chef ont été ovationnés avec enthousiasme. (signé E. C.)
Avant le 15/03/1914
Angers
Orchestre ?, dir. Jean Gay
S.I.M. 15/03/1914 Une première audition : Prélude de Brocéliande de Ladmirault, fut une courte mais véritable joie. Je n'en dirai pas autant du Carnaval de Dvorak... (non signé)
24/03/1914
Humoresque (op. ? n. ?)
Salons de l'hôtel Isnard, Mascara, Algérie
Canepa, violon - Mme Adeline Canepa, piano (sa sœur)
Avant le 29/03/1914
Quintette op. 97 ? Première audition française connue
Furiant ?
Salle Pleyel, Paris
Quatuor de M. Lejeune (H. Lejeune, violon, Benoît, alto, R. Jullien, cello, ?), Jean Herman
LE GUIDE MUSICAL 29/03/1914 Un agréable quintette de Dvorak, avec deux altos, terminait la séance. L'œuvre est aimable, mouvementée, et il s'en dégage une saveur toute personnelle. Le larghetto contient un bien joli solo d'alto, et les variations qui suivent en ut bémol (!) ont été parfaitement comprises. Mais que cette gigue finale est donc banale ! Enfin, sous les doigts agiles de M. Jan Herman, le même Dvorak triomphait dans un terrible Furiant, véritable morceau à effet. (A. G.)
S.I.M. 01/04/1914 Le quatuor Lejeune a donné sa quatrième séance. Elle était consacrée en partie aux compositeurs tchèques. On est un peu surpris en entendant des pièces signées de noms différents Novàk, Suk, Fibich, Smetana, Dvorak et désignées par des titres si caractéristiques : Eglogue dans le style populaire, Amoroso, Elégie, Sérénade. Danse tchèque, Ballade paysanne etc. de les trouver très semblables, toujours tragiques, souvent vulgaires, jamais simples au sens élevé et musical du terme, on ne saurait en rejeter la responsabilité sur Mr Jan Herman qui traduisit pianistiquement ces pages avec toutes les qualités d'un fidèle et compétent interprète. Le quintette à cordes de Dvorak est une œuvre bien plus intéressante quoiqu'inégale. Le larghetto avec sa mélodie nostalgique et lancinante, si heureusement confiée au premier alto, et ses oppositions rocailleuses et sautillantes est d'un effet bizarre mais captivant. (non signé)
Vers mars 1904; Bruxelles, Concerto pour violoncelle LCM Mais il y avait aussi et surtout M. Pablo Casals. Ce nom magique suffit pour attirer la foule. Le concerto de Saint-Saëns et celui de Dvorak qu'il fît inscrire au programme, sont de facture plutôt banale, mais qu'importe : l'art de M. Casals rendrait acceptable la plus décevante production.
19/04/1914
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle de musique, boulevard Saint-Quentin, Le Creusot
M. A. de Buyser
Avant le 15/04/1914
Marseille
Orchestre des Classiques, dir. M. Hasselmans
Avant le 15/05/1914; Liège, Quatuor SIM
Avant le 01/07/1914
Salle Pleyel, Paris
Tkaltchitch, cello, Jean Verd, piano
S.I.M. JUILLET 1914 Le concert donné par Youro Tkaltchitch avec le concours de Jean Verd débuta heureusement : le concerto pour violoncelle de Haydn a droit à tous les respects et au delà et la sonatine de Ravel nous change richement des très utiles sonatines de Clémenti. Pourquoi faut-il qu'un autre concerto signé Dvorak soit venu après l'œuvre de Ravel. C'est dans ses splendeurs magnifiquement étalées le concerto magistralement pédagogique, concerto à redingote et à lunettes d'or et long, si long, oh cet adagio laborieux et ces mouvements rapides grammaticaux ! Qu'il est méritoire pour des humains de les travailler, cela est digne des applaudissements que l'auditoire d'ailleurs n'a pas ménagés à l'exécutant. (non signé)
Avant le 07/06/1914; Anvers, Oeuvre non indiquée LGM
10/07/1914; Ostende, Concerto LGM
14/12/1914
Danses slaves op. ?
Paris
Concerts Touche
1915
30/01/1915
Oeuvre non spécifiée
Théâtre Lyrque Municipal de la Gaîté, Paris
Orchestre ?, dir. Louis Masson
13/05/1915
Oeuvre non spécifiée
Concerts-Rouge, Paris
Chailley-Richez, piano ? + ?
19/09/1915
Danses slaves op. ?
Paris
Concerts Touche
1916
22/04/1916
Quintette op. ?
Paris
Concerts-Rouge
09/06/1916
Trio Dumky op. 90 B 166
Salle Gaveau, Paris
Léo Tecktonius, piano, MM. Chailley et Ruyssen
MUSIQUE ET THÉÂTRE / JUILLET 1916 Le concert, qui avait débuté par le beau Dumki Trio de Dvorak, avec MM. Chailley et Ruyssen, très applaudis aussi dans leurs morceaux en soliste...
28/11/1916 et/ou 19/12/1916 et/ou 23/01/1917
Trio non précisé
Salle Gaveau, Paris
Leo Tectonius, piano (+ M. Gabriel Willaume, violin, et M. André Lévy, cello)
JOURNAL DE LA FEMME 01/11/1916 LEO TECTONUS TO PLAY / For Vestiaire des Blessés / A series of three concerts will be given by Mr. Leo Tectonius, the American pianist and composer, at the Salle Gaveau November 28, December 19 (matinées) and January 23 (evening). These concerts will be given for the benefit of the Vestiaire des Blessés which is under the patronage of Mr. Pierre Loti, of the French Academy, and Mrs W. K. Vanderbilt.
Mr. Tecktonius will be assisted by M. Gabriel Willaume, violinist, and M. André Lévy, cellist. The programs will comprise works by St-Saëns, Lalo, Dvorak, Beethoven, Grieg, Boellmann, Smetana, Mendelsohnn.
LE THÉÂTRE ET LA MUSIQUE 01/01/1917 indique "trio"
1917
04/02/1917
Humoresque (op. ? n. ?)
Nürnberg (Allemagne) - journal en français pour les prisonniers de guerre
Violon solo non précisé
12/03/1917
Danses slaves (op. ? n. ?)
Opéra Municipal, Alger
Musique Militaire Serbe, dir. ?
Avant le 01/05/1917
Quintette op. ?
Nantes
MM. Arconet (?), Elcus, Thillois, Jandin et Bailly
L'OUEST-ÉCLAIR 01/05/1917 Il y avait un monde fou à cette séance de clôture et chacun eut à cœur de témoigner à MM. Arconet (?), Elcus, Thillois, Jandin et Bailly, qui au cours de la saison et à cette suprême audition, nous procurèrent tant de rares émotions, de témoigner à ces vaillants et beaux artistes, disions-nous, sa gratitude.
Il est seulement dommage qu'un peu de fatigue chez les auditeurs de ce dernier concert manifestement trop long avait empêchés d'entendre, comme il aurait fallu, le quintette de Dvorak d'un exotisme si savoureux et supérieurement exécuté par les artistes plus haut nommés.
04/11/1917
Oeuvre vocale
Paris
Mlle Yvonne Curti, Mlle A. Agatonovitch, Mlle Nicole Auckier, Mlle G. Parodi, Mlle H. Perrot, Quatuor vocal serbe
23/12/1917
Humoresque (op. ? n. ?)
Paris
Concerts Touche
1918
13/01/1918
Paris
Quatuor Lejeune
13/01/1918 (même concert que ci-dessus)
Chants
Paris
Mme Marguerite Villot
23/01/1918
Chants
Ecole des Hautes Etudes Sociales, Paris
Mlle Claire Hugon
07/02/1918
Canada
Pablo Casals + ?? piano
28/06/1918
Square de la République, Alger
Orchestre de la Division de cavalerie serbe, dir. ?
28/07/1918
Danses slaves op. ?
Foyer du Soldat (section Mary Mather) de l'unité Hackett-Lowther (sur le front)
Mme MARY MATHER, M. DELEUTRE (piano)
1919
25/01/1919
Œuvre inconnue
Paris
Concert Touche
Avant le 17/03/1919
Humoresque (op. ? n. ?)
Montpellier
Georges Bouillon, violon
13/06/1919
Quatuor non précisé
SMI, Salle Gaveau, Paris
Quatuor Tchèque
Avant le 20/09/1919
Œuvre non précisée
Salons de l’hôtel d’Albion, Aix-les-Bains
Mme Felia Litvinne (chant), Mlle Buttner (piano)
23/11/1919
Air de Rusalka, op. 114, B 203
Paris
Mlle Tonci Urbankova, Orchestre Colonne, dir. Gabriel Pierné [!]
LE MÉNESTREL 28/11/1919 Tout l'art de Mlle Tonci Urbankova, à la voix puissante dirigée par une technique pure, n'a pu nous faire prendre quelque intérêt aux deux poèmes chantés qu'elle avait tenu à présenter au public. La Rusalka de Dvorak, la Chanson slovaque de Kovarovic sont des pages sans grand accent, tout extérieures et sans expression véritablement profonde.
Elles furent cependant assez goûtées et applaudies, grâce, sans doute, au talent de leur remarquable interprèle.
Nous ne croyons pas qu'il soit salutaire de transporter du héâtre au concert des œuvres conçues pour accompagner faits ou gestes de personnages. (Albert Doyen)
Elles furent cependant assez goûtées et applaudies, grâce, sans doute, au talent de leur remarquable interprèle.
Nous ne croyons pas qu'il soit salutaire de transporter du héâtre au concert des œuvres conçues pour accompagner faits ou gestes de personnages. (Albert Doyen)
Avant le 28/11/1919
Danse slave op. ?
Paris
Concert Golschmann, dir. Wladimir Golschmann
LE MÉNESTREL 28/11/1919 ... pour terminer la séance, une Danse slave de Dvorak, brillante, mais sans grand intérêt musical. (non signé)
28/11/1919
Largo de la 3e symphonie ? (sans doute de la 9e op. 95)
Angers
Orchestre ?, dir. Harold Bachman ou M. Louis Bailly
04/12/1919
Rondo pour violoncelle et orchestre en sol mineur, op. 94, B 171
Salle des Agriculteurs, Paris
André Hekking + ?
19/12/1919
Œuvre non précisée
Salle des Sociétés Savantes, Paris
Mme Louise Albane (cantatrice), Mlle Herman (harpe), M. Mainssieux (violon), Mlle Henry (violon), M. Boulay (alto), M. Charles Janiet (violoncelle).
1920
17/01/1920
Danse slave op. ?
Paris
Concert Golschmann
LE MÉNESTREL 23/01/1920 La trépidante Danse slave de Dvorak a été aussi fort applaudie.
05/02/1920
Œuvre non précisée (trio)
Besançon
Membres du Quatuor Bascou + Mme Ledoux ?
23/02/1920 et/ou 09/03/1920
Quintette op. ?
Chez Erard, Paris
Mlles Herrenschmidt, Lorrain, Durand, Munch et Madeleine Monnier
LE MÉNESTREL 05/03/1920 ...et le Quintette de Dvorak, d'un charme mélodique si particulier...
27/03/1920
Salle Aeolian, Lille
Quatuor Surmont, Julien Dupuis (piano)
24/03/1920
Danse slave op. ?
Salle Trévise, Paris
Mme Guérin, violon
Vers le 18/04/1920
Humoresque (op. ? n. ?)
Dijon ?
Illisible
08/05/1920
Opéra de Paris
The New-York Symphony Orchestra, dir. Damrosch
LE MÉNESTREL 14/05/1920 Puis M. Damrosch fit entendre la Symphonie de Dvorak (le Nouveau Monde), que M. Chevillard nous révéla autrefois, et qui, comme alors, nous parut d'un intérêt médiocre. Cette succession de thèmes populaires tantôt nègres, tantôt tchèques, non dénués d'ailleurs d'agrément ni de charme, ne constitue guère qu'une rapsodie assez divertissante. Elle est de substance trop insuffisante et s'accompagne d'un travail thématique trop sommaire pour pouvoir remplir le cadre d'une symphonie véritable. (Paul Bertrand)
Vers le 17/05/1920 ?
Marseille ?
The New-York Symphony Orchestra, dir. Damrosch
Archives en partie illisibles. Voir le site de l'orchestre, mis à jour à partir du matériel recueilli sur la présente page.
02/06/1920
Théâtre Municipal, Metz
The New-York Symphony Orchestra, dir. Damrosch
02/06/1920
Humoresque (op. ? n. ?)
Nancy
Jamar, violon
04/06/1920
Fontainebleau
The New-York Symphony Orchestra, dir. Damrosch
18/06/1920
Concerto pour violon op. 53 B 108
Paris
Bronisław Huberman, violon + ?
13/08/1920
Danse slave n° 2 op. ?
Casino Municipal, Fontainebleau
?
10/09/1920
Humoresque (op. ? n. ?)
Luchon
M. Reigensen
08/11/1920
Danse slave op. ?
Salons de l'Hôtel de Ville, Pondichéry, Inde
Mme J. Dartnell, Mlle Gerbinis, piano
Avant le 26/11/1920
Angers
Orchestre ?, dir. Jean Gay, Gérard Hekking, cello
26/11/1920
Danse slave op. ? (Dvořák-Kreisler)
Salle Gaveau, Paris
René Benedetti, violon
Vers le 17/12/1920
Œuvre inconnue
Illisible
Illisible
21/12/1920
Œuvre inconnue
Salle des Agriculteurs, Paris
André Bittar, Paris
1921
17/02/1921
Danse slave n° ? op. ?
Paris
Concerts-Golschmann, dir. Golschmann
20/03/1921
Salle du Conservatoire, Paris
André Hekking, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, dir. Philippe Gaubert
LE MÉNESTREL 25/03/1921 J'avoue n'avoir jamais beaucoup goûté le Concerto pour violoncelle de Dvorak. La première partie en est cependant assez curieuse, en ce qu'elle offre une carte d'échantillons musicaux : un motif de Verdi, un de Weber, un de Wagner, un enfin de Rouget de Lisle, — respectivement empruntés au Trovatore, au Freischütz, à la Walkyrie et, naturellement, à la Marseillaise. Le finale est le meilleur morceau de cette composition, d'ailleurs trop bruyamment instrumentée. M. Gérard-Hekking l'exécuta avec cette prenante sonorité et cette élégance de style dont il est coutumier. Louons aussi M. Vialet auquel une assez longue phrase de cor était confiée, qu'il revêtit d'un timbre charmant. (René Brancour)
10/04/1921
Danse slave op. ? (Dvořák-Kreisler)
Châtea-Gontier
?
14/04/1921
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Strasbourg
Mme Urbantowa
14/04/1921
Pièces romantiques B 150 (?)
Comedia-Théâtre et Cinéma, Aix
Mme Urtin, violoniste
16/04/1921
Oeuvre non spécifiée
Paris
Marcel Chailley, violon
12/05/1921
Humoresque (op. ? n. ?)
Théâtre de l'Union, Strasbourg
?
Avant le 20/05/1921
Nancy
André Hekking, Orchestre du Conservatoire de Nancy, dir. Bachelet (?)
02/06/1921
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle Gaveau, Paris
René Benedetti, violon
03/06/1921
Danse (op. ? n. ?)
Le Lyceum, Paris
Robert Kretly
Avant le 17/06/1921
Oeuvre non spécifiée
Trocadéro, Paris
Accompagnement de la danse d'Anna Pavlova
Avant le 02/07/1921
Danses slaves op. ?
Pau
Mlles Madeleine Mire et Renée Libaros
19/11/1921
Liège, Belgique
Maurice Dambois, Orchestre du Conservatoire Royal, dir. ?
LE MÉNESTREL 09/12/1921 Le Conservatoire Royal a donné le 19 novembre son premier grand concert avec le concours de notre concitoyen le violoncelliste Maurice Dambois. Ce dernier s'est montré artiste remarquable dans le Concerto d'Anton Dvorak, œuvre très ingrate pourtant, que le soliste a défendue avec une compréhension toute spéciale... (Armand Massau)
11/12/1921
Trio op. ?
Clermont-Ferrand
Trio Reitlinger
12/12/1921
Danse slave op. ?
Montauban
Jacques Thibaud, violon
20/12/1921
Théâtre Municipal, Besançon
Société des Concerts Symphoniques, dir. M. Datte
LA DEPECHE RÉPUBLICAINE DE FRANCHE-COMTE 27/12/1921 On commença par la symphonie en mi mineur, « Le Nouveau-Monde », de Dvorak dont une exécution consciencieuse permit de suivre les développements. Tout au plus eùt-on pu souhaiter que certains rythmes saccadés du sherzo fussent marqués davantage. Cette légère remarque n’enlève rien au mérite de l'orchestre et de son chef M. Datte.
« Le Nouveau-Monde » est une composition abstraite exprimant l’évolution de l’Amérique, sa transformation, depuis l’époque où ses habitants vivaient à l’état de nature, jusqu’à l'épanouissement de sa civilisation. Au début, deux thèmes exposent l’insouciante gaîté d’un peuple-enfant. Ce sont des danses et des chants. Puis les tristesses nostalgiques du largo sont celles de l’adieu à ce qui fut, tandis que s’élabore le Nouveau-Monde, dans la douleur. Le scherzo nous ramène aux premières effusions de l’adagio. La joie renaît avec les cadences exubérantes des violons. La lumière ruisselle, l'air circule. L'humanité nouvelle donne son effort allègrement. De la vie a été créée. En fin, dans la quatrième partie, le monde nouveau affirme de plus en plus sa grandeur et la symphonie s'achève en un hymne au Créateur où le culte de l’idéal s’exalte librement.
Dvorak a voulu construire une œuvre purement objective mais il n’a pu se dégager des influences de sa race et de son milieu. Malgré lui il est demeuré subjectif.
Ses formes musicales n’ont aucun caractère exotique. Elles sont nettement slaves. Ecoutez l'adagio. Vous y trouverez non des modulations primitives, pouvant suggérer celles de l’Amérique d’avant les conquistadores mais des airs populaires de Bohême et des « Trépak » d’Ukraine. Russe aussi, la détresse navrante du largo. Et comment n’en pas dire autant de la conclusion de la symphonie dont le mysticisme n'a rien de la sécheresse anglo-saxonne mais se colore de teintes éclatantes parmi lesquelles l’âme slave apparaît frémissante.
« Le Nouveau-Monde » a été très applaudi et c'était justice. (René Montferney)
1922
Avant le 13/01/1922
Danse slave (op. ? n. ?)
Paris
Orchestre de Paris, Vladimir Golschmann
LE MÉNESTREL 13/01/1922 En fin de séance, une chaude et nerveuse exécution d'une Danse slave de Dvorak, d'une instrumentation très colorée. (signé P. T.)
21/01/1922
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle des Concerts du Conservatoire
M. Lepetit
19/02/1922
Œuvre inconnue (op. 57 ?)
Mulhouse
Société d'orchestre, dir. ?
Avant le 02/04/1922
Œuvre inconnue (Dvořák-Kreisler)
Nice ?
Maurice Amour, Georges Bouillon
05/04/1922
Œuvre inconnue
Illisible
Illisible
13/04/1922
Humoresque (op. ? n. ?)
Tlemcen, Algérie
Mme France Deck, violon
03/05/1922
Danse slave n° 5 op. ?
Haguenau ?
Société Philharmonie ?
12/06/1922
Oeuvre non spécifiée
Paris
Léo Tecktonius, piano + ?
31/08/1922
Annonce de Légendes pour orchestre
Haguenau
Société Philharmonie, dir. Albert Petit
Novembre 1922
Œuvre inconnue (piano)
Salon d'automne, Paris ?
M. Malkovsky
29/11/1922
Humoresque (op. ? n. ?)
Bergerac
M. Dorson, violon
1923
Avant le 01/02/1923
Œuvre inconnue (chant)
Symphonie Amicale, Narbonne
Mme Margurite Beriza
Vers le 18/02/1923
Danse slave n° ? op. ?
Bayonne ? Biarritz ?
Illisible
22/02/1923
Katharinensaal, Colmar
Quatuor Tchèque
Vers le 25/02/1923
Œuvre inconnue
Paris
?
26/02/1923
Danses slaves n° ? op. ? (Dvořák-Kreisler)
Salle des Agriculteurs, Paris
Szigeti, Walter Frey
Avant le 13/03/1923
Danses slaves n° ? op. ?
Salle de l'Hôtel de la Poste, Wissembourg
Charles Munch, violon ?
01/04/1923
Chant biblique Oh, my shepherd is the Lord (Hospodin jest můj pastýř) de l'op. 99, B 185 Première audition française connue
Paris
Miss Radiana Paznior
Avant le 06/05/1923
Œuvre inconnue
Ecueillé
Hardy
12/05/1923
Oeuvre non spécifiée
Salle Gaveau, Paris
René Benedetti, Maurice Faure
12/05/1923
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle de l'Alcazar-Théâtre, Narbonne
M. Dorton, violon
LA REPUBLIQUE SOCIALE 17/05/1923 Cela tient surtout du rythme et des mélodies bohèmes dans un aperçu d'air national. (Le Soiriste)
17/05/1923
Chanson bohémienne
Concert de la Tour Eiffel, Paris
?
Avant le 07/07/1923
Orangerie, Strasbourg
Orchestre ?, dir. Munch
LES DERNIÈRES NOUVELLES DE STRASBOURG 07/07/1923 Régal musical non moindre huit jours plus tard, avec les deux Tchéco-Slovaques Smetana et Dvorack et le Concerto de Brahms dont le final à la Hongroise a dû voir le jour sur les rives du Danube et non sur ceux de l’Elbe. C’est par la porte de l’Orangerie que ce prodigieux morceau faisait sa rentrée à Strasbourg ; ne récriminons pas trop, car c’est M. Charles Munch, à l’archet plus inspiré que jamais, qui nous ie rapportait. Puissamment aidé par un instrument de toute beauté, M. Munch a su traduire les spendeurs sans pareilles dont est composé le Concerto de Brahms avec une autorité, un style, une sonorité dont chacun a été, non surpris, mais agréablement touché. Puisque la Symphonie en mi mineur nous sera rendue l’an prochain, qu’on y adjoigne le Concerto en ré. M. Munch affirmera une deuxième fois et plus fortement encore les grandes qualités dont il a fait montre à la première audition.
L’Ouverture de la « Fiancée vendue » de Smetana est une adorable fantaisie dans laquelle la virtuosité de nos instrumentistes à corde s’est victorieusement manifestée. Quant à la Symphonie en mi de Dvorak disons bien haut le plaisir qu’elle nous a causé. Si son auteur a emprunté aux auteurs classiques leur forme, la musique qu’il y a coulée est restée profondément slave, d’une originalité d’idées qui pas un instant ne se dément, d’un brillant d'écriture que rien n’a pu encore ternir. L'orchestre et son chef ont été longuement acclamés. (Boes)
L’Ouverture de la « Fiancée vendue » de Smetana est une adorable fantaisie dans laquelle la virtuosité de nos instrumentistes à corde s’est victorieusement manifestée. Quant à la Symphonie en mi de Dvorak disons bien haut le plaisir qu’elle nous a causé. Si son auteur a emprunté aux auteurs classiques leur forme, la musique qu’il y a coulée est restée profondément slave, d’une originalité d’idées qui pas un instant ne se dément, d’un brillant d'écriture que rien n’a pu encore ternir. L'orchestre et son chef ont été longuement acclamés. (Boes)
10/11/1923
Humoresque op. 101 B 187 (Dvořák-Kreisler)
Splendid-Cinéma, Alger
M. Bolufer, violon
ALGER-PROGRAMMES 10/11/1923 Avant le grand film, solo de violon par M. Bolufer : Célébre Humoresque. (Dvorak-Kreisler).
12/11/1923
Sonatine pour violon et piano en sol majeur, op. 100, B183
Salle Pleyel, Paris
Vaclav Pacner, violon, Mme Heda Hruskova, piano
02/12/1923 ou 05/12/1923
Œuvre inconnue (Quatuor)
Blida
Quatuor Zimmer
Avant le 09/12/1923
Danse slave (op. ? n. ?)
Montpellier
Jacques Thibaud, violon
LE PETIT MERIDIONAL 03/12/1923 C'est l'une des oeuvrettes les plus agréables du maître tchèque. (Edouard Perrin)
Avant le 27/12/1923
Danse slave n° ? op. ?
Marseille
?
ARTISTICA 27/12/1923 Une bruyante et pompeuse Danse slave de Dvorak terminait cette séance. (Mario Guy)
1924
20/01/1924
Œuvre inconnue
Neuf-Brisach
M. et Mme Humm, double quatuor Humm
31/01/1924
Danse slave n° ? op. ? (Dvořák-Kreisler)
Théâtre Victor-Hugo, Nice
Szigeti, Walter Frey
09 et 10/02/1924
Trocadero, Paris
Orchestre Pasdeloup, dir. Piero Coppola
PARIS-SOIR 12/02/1924 Les Concerts Pasdeloup avaient, hier, la direction d'un chef d'orchestre étranger, — tchèque, je crois : M. Piero Coppola.
Il est ardent, volontiers frénétique, mais compréhensif et précis. Et la jeunesse abonde en sa maîtrise.
Nous lui devons d'avoir réentendu l'œuvre la plus importante, sinon la plus belle, de Dvorak : la Symphonie du Nouveau Monde.
La postérité fera-t-elle à Dvorak une justice plus enthousiaste que celle qui lui est aujourd'hui impartie ? Ce n'est pas certain. Il semble bien que le talent de ce musicien, qui, d'ailleurs, est grand, ait été, si je puis ainsi dire, plus un confluent d'influences illustres que la source d'une véritable originalité.
Et l'on peut craindre que le temps n'entreprenne rapidement sur l'œuvre considérable qu'a laissée ce compositeur bien doué très probe. (Georges Pioch)
Il est ardent, volontiers frénétique, mais compréhensif et précis. Et la jeunesse abonde en sa maîtrise.
Nous lui devons d'avoir réentendu l'œuvre la plus importante, sinon la plus belle, de Dvorak : la Symphonie du Nouveau Monde.
La postérité fera-t-elle à Dvorak une justice plus enthousiaste que celle qui lui est aujourd'hui impartie ? Ce n'est pas certain. Il semble bien que le talent de ce musicien, qui, d'ailleurs, est grand, ait été, si je puis ainsi dire, plus un confluent d'influences illustres que la source d'une véritable originalité.
Et l'on peut craindre que le temps n'entreprenne rapidement sur l'œuvre considérable qu'a laissée ce compositeur bien doué très probe. (Georges Pioch)
18/02/1924
Oeuvre non spécifiée
Salle du Régina-Cinéma, Béziers
M. René Bénedeul, violon
18/03/1924
Goin' Home, de William A. Fisher, adaptation du Largo de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Salle Gaveau, Paris
Roland Hayes
L'ACTION COLONIALE 10/03/1924 Le célèbre chanteur noir Roland Hayes vient d'arriver à Paris, ou il donnera le mardi 18 mars, à la Société Philarmonique, salle Gaveau, un concert avec le programme suivant [...] Negro Spiritual Songs Goin' Home, arrangé par William A. Fisher (adaptation de la Symphonie le Nouveau Monde de A. Dvorak)
26/03/1924 et/ou 06/04/1924
Sonate en fa majeur op. 57 B 106
Salle Æolian, Lille
Julien Vanstaurst + ?
06/04/1924
Danses slaves (op. ? n. ?)
Gymnase Municipal, Epinal
Orchestre Cosmopolite, dir. Talaupe
29/04/1924
Danse slave n° ? op. ? (Dvořák-Kreisler)
Syndicat des Fêtes, Saint-Jean-de-Luz
?
28/06/1924
Oeuvre non spécifiée
Sängerhaus, Strasbourg
Mme Clauss-Werlé et ses élèves
29/06/1924
Chœur pour hommes sur des textes populaires lituaniens, op. 27, B 87 (Hostina)
Théâtre Municipal, Verdun
Société chorale des Instituteurs de Prague
Note : titre français Le Festin
Avant le 27/09/1924
Chant indien : sans doute adaptation par Kreisler de la Sonatine pour violon et piano en sol majeur, op. 100, B183
Pézenas
Joseph Bouillon, violon
Avant le 10/11/1924
Trio op. ?
Pézenas
MM. Dany Brunschwig, André Hekking et Jean Batalla
Avant le 11/11/1924
Marseille
Orchestre ?, dir. Sechiari
ARTISTICA 11/11/1924 Tout autre est l’intérêt que présente la Symphonie n° 5 (Au Nouveau Monde) de Dvorak. Cette suite symphonique, quelque peu décousue et d’une écriture irrégulière, brille surtout par son originalité, son coloris et par l’ingéniosité de son instrumentation ; ces qualités s’imposent évidemment d’elles-mêmes et sont le propre, d’ailleurs, du talent de l’élève de Smetana. [...] nous devons par contre rendre hommage aux traductions très honorables que l’orchestre, sous la direction de M. Sechiari, nous donna de la Symphonie de Dvorak et de Wallenstein. (Mario Guy)
12/11/1924
Sängerhaus, Strasbourg
Orchestre ?, dir. Münch
26/11/1924
Œuvre inconnue
Villefranche ?
?
26/11/1924
Oeuvre non spécifiée
Salle Gaveau, Paris
Manuel Quiroga, violon
07/12/1924
Oeuvre non spécifiée
Jardin Royal, Toulouse
Magda Tagliaferro, Joë Grassini
09/12/1924
Humoresque
Paris
M. Fol, violon
Avant le 13/12/1924
Rouen
Illisible
1925
14/01/1925
danse slave
Paris ?
?
13/03/1925
Salle Aeolian, Paris ?
Noël Gallon ? Dubois ?, orgue
Avant le 01/04/1925
Œuvre inconnue (orchestre)
Anvers, Belgique ?
Nouveaux-Concerts, De Klenau
Vers le 12/05/1925
Humoresque (op. ? n. ?)
Illisible
Illisible
31/05/1925 ?
Paris
Orchestre de la Résidence de La Haye, M. Peter van Anrooy
MUSIQUE ET THEATRE 01/06/1925 Après une symphonie de Dvorak, Du Nouveau-Monde, qui témoigne du peu de profit que son auteur a tiré de son séjour outre-Atlantique... (Louis Aubert)
Avant le 01/07/1925
Œuvre inconnue (chant)
Paris
Maria Axarina
02/07/1925
Humoresque (op. ? n. ?)
Salle Saint Etienne, Tours
Mme Dugay, violon
16/07/1925
Danse slave n° 8 (op. ?)
Brasserie du Coq Hardi, Alger
?
31/07/1925
Humoresque (op. ? n. ?)
Café de la Plage, Pornic
M. Descamps, violon
LA VAGUE DE LA COTE PORNICAISE ET DU PAYS DE RETZ 09/08/1925 ... la curieuse Humoresque de Dvorak où M. Descamps fit preuve d’une étonnante virtuosité...
06/08/1925
Œuvre inconnue
Concerts d'Eté, Fontainebleau
Maurice Toubas, violon + ?
20/09/1925
Offertoire, "unisson avec septuor sur une pensée de Dvorack"
Schola Cantorum, Epinal
?
07/10/1925
Danse slave
Salon des Inventions, Paris
Orchestre ?, dir. M. Germain
21/10/1925
Largo de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Paris
Arnitz ? Gallon ? Dubois ?
04/11/1925
Strasbourg
Orchestre municipal, Ricardo Vines (?)
29/11/1925
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, Paul Paray
LA LIBERTE 02/12/1925 On est si heureux de voir se renouveler les programmes chez Lamoureux que je me demande si je dois dire de la symphonie le Nouveau Monde, de Dvorak, tout le mal que j'en pense... Non, je ne le dirai pas. Je ne dirai pas que Dvorak est aussi peu fait, pour écrire des développements symphoniques que le paysan du Danube pour arrondir des développements cicéroniens. Ce n'est-pas, à la rigueur, un reproche. Mais accordez-moi que cette symphonie est, au vrai, une rapsodie ; c'est-à-dire que les motifs dont les uns sont agréables — en petit nombre — et les autres fort vulgaires y -sont cousus à la diable et non fondus et combinés. Quand Dvorak chante ingénument' les chants graves et mélancoliques, comme dans le Largo, il nous émeut. Pour le reste, merci... (Robert Dezarnaux)
09/12/1925
Chœur pour hommes sur des textes populaires lituaniens, op. 27, B 87 (Hostina)
Galerie Jules-Salles, Nîmes
Chorale des Instituteurs de Moravie, Vach
Note : titre français Le Festin
1926
17/01/1926
Royal Cinéma, Privas
Quatuor Zimmer
06/02/1926
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, Paul Paray
03/02/1926
Humoresque (op. ? n. ?)
Illisible
Illisible
19 ? /06/1926
Largo de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Nice ? Monaco ?
Orchestre de Monte-Carlo, dir. Scotto
L'ECLAIREUR DU DIMANCHE 20/06/1926 L'ouverture de Tannhauser nous est servie à chaque instant, aussi bien par la Municipale que par les orchestres de brasserie ; j'en dirai autant des œuvres de Charpentier, Massenet, Massé, etc. Il y avait pourtant un morceau de la Symphonie du Nouveau Monde que nous n'avions plus entendue depuis que les concerts Gervasio sont virtuellement suspendus, faute d'effectifs suffisants. Malheureusement M. Scotto avait choisi, dans cette œuvre, le fragment le moins caractéristique.
Il a eu parfaitement raison de ne pas nous servir !'œuvre complète dans un concert populaire, et je l'en félicite bien sincèrement. La symphonie est une forme très abstraite, peu accessible au grand public qui aurait peut-être trouvé longue une symphonie entière. Mais dans le cas qui nous occupe, il eût été préférable de choisir un des deux allegros, 1) parce qu ils sont plus caractéristiques ; 2) parce que le programme de M. Scotto était déjà suffisamment pourvu de pièces lentes, après La Procession Nocturne surtout.
Le largo de cette symphonie n'a rien de spécialement américain, alors que les allegros évoquent très heureusement, par leurs rythmes élégants, le New-York de 1890, un New-York très différent, d'ailleurs, de celui d'aujourd'hui. L'Amérique de cette époque n'était pas encore envahie par la musique nègre, et elle était encore accessible aux influences artistiques du vieux continent, ce qui en faisait un milieu musical très curieux. A ce point de vue, il y a un abime entre le New-York de 1890 et celui de 1920, et la Symphonie de Dvorak a l'immense mérite d'avoir fixé un point de l'évolution musicale américaine.
Cette symphonie est, d'ailleurs, d'une admirable clarté ; elle ne fatigue pas du tout les auditeurs et je regrette presque qu'on ne l'ait pas servie intégralement, car les mélomanes les plus simplistes, ceux qui applaudissent Rossini et Meyerbeer, auraient été agréablement surpris : « C'est cela une symphonie ? J'aurais cru que c'était plus rasoir... » (J. Stan)
Il a eu parfaitement raison de ne pas nous servir !'œuvre complète dans un concert populaire, et je l'en félicite bien sincèrement. La symphonie est une forme très abstraite, peu accessible au grand public qui aurait peut-être trouvé longue une symphonie entière. Mais dans le cas qui nous occupe, il eût été préférable de choisir un des deux allegros, 1) parce qu ils sont plus caractéristiques ; 2) parce que le programme de M. Scotto était déjà suffisamment pourvu de pièces lentes, après La Procession Nocturne surtout.
Le largo de cette symphonie n'a rien de spécialement américain, alors que les allegros évoquent très heureusement, par leurs rythmes élégants, le New-York de 1890, un New-York très différent, d'ailleurs, de celui d'aujourd'hui. L'Amérique de cette époque n'était pas encore envahie par la musique nègre, et elle était encore accessible aux influences artistiques du vieux continent, ce qui en faisait un milieu musical très curieux. A ce point de vue, il y a un abime entre le New-York de 1890 et celui de 1920, et la Symphonie de Dvorak a l'immense mérite d'avoir fixé un point de l'évolution musicale américaine.
Cette symphonie est, d'ailleurs, d'une admirable clarté ; elle ne fatigue pas du tout les auditeurs et je regrette presque qu'on ne l'ait pas servie intégralement, car les mélomanes les plus simplistes, ceux qui applaudissent Rossini et Meyerbeer, auraient été agréablement surpris : « C'est cela une symphonie ? J'aurais cru que c'était plus rasoir... » (J. Stan)
02/09/1926
Premier mouvement de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Paris
Orchestre Radio-Paris ou Orchestre Radio-Journal, dir. ?
21/11/1926
Danse slave op. ?
Paris
Quintette de l'Orchestre Médical (Mme Creton, MM. Dibsbury, Mougeot, Boucherie avec au piano Destouches)
21/11/1926
Salle Philharmonique, Angoulême
Mme Pajot, M. Martinet, Mmes Hugon, Courtois, M. Nouyrit
L'AVENIR DE LA CHARENTE 21/11/1926 Quintett, allegro ma non tanto (Dvorack) ; Mme Pajot, M. Martinet, Mmes Hugon, Courtois, M. Nouyrit
Note - "Allegro ma non tanto" identifie le 1er mouvement de l'opus 81.
1927
24/01/1927
Danse slave op. ?
Salle des concerts du du Conservatoire, Paris
Orchestre de l'Orchestre Médical, dir. Petiot
Avant le 22/03/1927
Quatuor op. ?
Nantes
Quatuor Tchèque
L'OUEST-ECLAIR 22/03/1927 Peu à dire du quatuor de Dvorak. (Ecrivons : Dvorjak pour figurer la véritable prononciation). Cela s'écoute avec plaisir, mais cela s'oublie avec autant de facilité. C'est peut-être l'idéal comme pour les bons repas qui ne laissent aucun souvenir, les mauvais seuls se rappelant à notre attention, selon une boutade célèbre d'Alexandre Dumas ! (Paul Ladmirault)
13/05/1927
Paris
Mme Lucienne Radisse + ?
19/04/1927
Deux Danses slaves op. ?
Bône (Algérie)
Société La Valette, dir. Cav. Botti
Avant le 25/06/1927
Danse slave n° 8 op. ?
Alger
Irène Alnet, piano
03/10/1927
"Danses hongroises"
Paris
?
29/10/1927
Humoresque op. 101 B 187 (violon, piano)
Brébant Marseillais, Marseille (commémorations révolution russe)
?
12/11/1927
Mogador, Paris
Orchestre Pasdeloup, dir. Wolff
LA LIBERTE 15/11/1927 M. Albert Wolff a conduit à la perfection la Symphonie du Nouveau-Monde de Dvorak, et il me la ferait presque aimer... Mais non ! Je ne puis être séduit par ces thèmes plats et grossiers, cette fausse sensibilité, et surtout ce faux enthousiasme de la fin. (Robert Dezarnaux)
LA LIBRE PAROLE RÉPUBLICAINE 20/11/1927 Aux concerts Pasdeloup, sous la baguette magique d’Albert Wolff, nous eûmes une parfaite exécution de la symphonie du Nouveau monde de Dworak [sic]. Au sujet de cette dernière, les avis sont très partagés et beaucoup n’aimèrent que médiocrement la fausse sensibilité dont cette œuvre est parée. (Ch. Pons)
04/12/1927
Mogador, Paris
Orchestre Pasdeloup, dir. Wolff
13/12/1927
Humoresque op. 101 B 187 (violon)
Vendôme
Jullein-Villain, violon
Avant le 17/12/1927
Danses slaves op. ?
Chants op. ?
La Sorbonne, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Paul Paray
DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CRÉATION DE L'ARMÉE TCHÉCOSLOVAQUE EN FRANGE
1928
12/01/1928
Salle Gaveau, Paris
Gaspar Cassado, Orchestre des Concert Lamoureux, dir. G. Georgesco
Vers le 26/01/1928
Humoresque (op. ? n. ?)
Illisible
Illisible
Avant le 22/01/1928
Danse slovaque (?)
Sonatine pour violon et piano en sol majeur, op. 100, B183
Cercle Catholique, Strasbourg
M. et Mme Slavicek, M. Olrdlik
Avant le 31/01/1928
Oeuvre non spécifiée
Besançon ?
Violette d'Ambrosio, violon
13/02/1928
Salle des concerts du du Conservatoire, Paris
Orchestre de l'Orchestre Médical, dir. Petiot
25/02/1928
Œuvre inconnue
Salle Pleyel, Paris
?
12/03/1928
Œuvre inconnue (choeur)
Strasbourg
Chorale Smetana (Prague)
25/03/1928
Œuvre inconnue
Le Havre
?
14/05/1928
Paris
Edwige Bergeron, cello, J. Marseillac, piano
31/08/1928
Rondo pour violoncelle et orchestre en sol mineur, op. 94, B 181
Limoges
?
21/10/1928
Paris
Orchestre Pasdeloup, dir. M. Rhené-Baton
LA VIE LATINE 01/12/1928 La 5e symphonie de Dvorak « Le Nouveau Monde », si dramatique, est toujours fort bien accueillie par le public.
11/11/1928
Œuvre inconnue (Lamentation pour violon)
Cholet
Chouteau, Jeanneau
27/11/1928
Besançon
?, dir. ?
13/12/1928
Salle Pleyel, Paris
Orchestre Symphonique de Paris, dir. Fourestier
1929
04/02/1929
Œuvre inconnue (Danse ?)
Cannes
Miss Clara Bauer, violon ?
10/02/1929
Quintette op. ?
Paris
?
10/02/1929
Humoresque
Paris
?
17/02/1929
Paris
Feuermann + ?
LA LIBRE PAROLE RÉPUBLICAINE 21/02/1929 Le Conservatoire, qui avait chômé, le 10, a repris ses concerts dimanche dernier. M. Emmanuel Feuermann a joué le concerto pour violoncelle de Dvorak. M. Feuermann possède un très beau mécanisme et une très belle sonorité. Il avait eu un choix heureux, le concerto de Dvorak étant l’un des plus intéressants. Le public l’a chaudement applaudi.
11/03/1929
Humoresque
? (PTT)
?, violon
Avant le 23/03/1929
Rondo pour violoncelle et orchestre en sol mineur, op. 94, B 181
Avignon
Jean Witkowski
Avant le 01/04/1929
Choeur non spécifié
Opéra de Paris
Dayton Westminster Choir, dir. M. John Finley Williamson
15/04/1929
Deux danses slaves
Guebwiller
?
Avant le 01/05/1929
Duo (morave ?)
Paris
Bakulé
JOURNAL DE GUEBWILLER 15/04/1929 Deux jeunes filles, parmi les ainées du choeur, se font un grand succès personnel dans un charmant duo de Dvorak. Les applaudissements ne sont pas ménagés non plus aux petits danseurs, dont la grâce mièvre est rehaussée par les costumes chatoyants de leur nation.
Plusieurs représentations
Avant le 01/06/1929
Humoresque
Evreux
William Canterelle, violon
26/06/1929
Humoresque
Cyrano, Versailles
André Laumonier au dynaphone ("nouvel instrument de musique")
29/07/1929
Oeuvre non spécifiée ("Allegro")
Orgues de Saint Alain, Lavaur
M. de Saint Martin, organiste
13/11/1929
Oeuvre non spécifiée (violon)
Les Variétés, Melun
M. Guillaume, violon
Avant le 26/11/1929
Danse slave, Humoresque (Dvořák-Kreisler)
Sélestat
Illisible
27/11/1929 ?
Besançon
Société des Concerts Symphoniques, dir. ?
08/12/1929
Bougie, Algérie
Quatuor Zimmer
Avant le 19/12/1929
Quatuor à cordes (op. ?)
Paris
Quatuor de Vienne
Avant le 31/12/1929
Mélodies tziganes op. 55 B 104
Paris
Suzanne Hallé, piano et chant
LA PROUE 01/01/1930 Mon chant d'amour résonne, Quand ma mère m'apprenait, Au
haut du mont Tatra
Note : ces trois chants sont les numéros 1, 4 et 7 du recueil des Chants tziganes op. 55, respectivement Má píseň zas mi láskou zní, Když mne stará matka et Dejte klec jestřábu.
Voir https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4281090 pour les équivalences et les paroles en langue française.
1930
12/01/1930
Salle Pleyel, Paris
Orchestre Symphonique de Paris, dir. Zemlinsky
Avant le 15/01/1930
Quatuor à cordes op. ?
Alger, Algérie
Quatuor Zimmer
ALGER-ETUDIANT 15/01/1930 Dans des programmes aussi variés qu'intéressants, le quatuor Zimmer nous a permis de passer des moments qui compteront parmi nos plus beaux souvenirs musicaux de la saison. Il est heureux que notre public se soit rendu compte après le premier concert que ces quatre artistes méritaient plus d'attention.
On a beaucoup applaudi le quatuor de Dvorak, tout inspiré de la musique tchèque, dont l'auteur est un des représentants ; cette oeuvre nous a fait penser à la musique russe, car, comme cette dernière, elle ne sacrifie rien à la couleur locale ; les Russes donnent la note en ce moment. On a aimé retrouver cette sensibilité slave aussi passionnée que mélancolique. (R.-L. BRARIL)
On a beaucoup applaudi le quatuor de Dvorak, tout inspiré de la musique tchèque, dont l'auteur est un des représentants ; cette oeuvre nous a fait penser à la musique russe, car, comme cette dernière, elle ne sacrifie rien à la couleur locale ; les Russes donnent la note en ce moment. On a aimé retrouver cette sensibilité slave aussi passionnée que mélancolique. (R.-L. BRARIL)
17/01/1930
Quintette en la majeur op. 81 B 155 (sans doute)
Paris
?
29/01/1930
Humoresque
Hôtel Continental, Pau
?
Avant le 02/02/1930
Chants op. ?
Salle Pleyel, Paris
Ninon Vallin
Avant le 11/03/1930
Marseille ?
?, dir. Flor Arpaets
Avant le 14/03/1930
Humoresque (Dvořák-Kreisler) + "Tambourin chinois" ?
Gallerie Jules-Salles, Nîmes
Georges Grosel, violon
18/03/1930
Œuvre inconnue (quatuor)
Salle Saintonge, Gala de musique tchèque, Saintes ?
MM. Cerny, Vectomov, Vohanka et Dvorak
L'APPEL AU PEUPLE DE LA CHARENTE 15/03/1930 avec le concours de MM. Cerny, Vectomov, Vohanka et Dvorak, premiers prix du Conservatoire de. Prague.
Cette soirée est organisée sous les auspices de la Colonie tchécoslovaque de Saintes et Cognac par M. Koukal, importateur-exportateur à Saintes, compatriote des jeunes et déjà célèbres exécutants dont nous donnons les noms plus haut. Le programme de cette soirée, qui s’annonce comme devant être un gros succès, comporte des œuvres de compositeurs dont le talent est consacré dans le monde musical. Ils ont noms Novak, Suk, Smetana, Martinu, Dvorak.
L'APPEL AU PEUPLE DE LA CHARENTE 22/03/1930 Le Concert du quatuor à cordes tchécoslovaque du 18 mars a eu un très vif succès, amplement mérité par l’immense talent des quatre grands artistes qui le composaient.
L’exécution fut en tout point admirable, chaque partie, ressortant à sa juste valeur en maintenant l’équilibre dynamique, nuances serties dans chaque œuvre comme de riches joyaux.
Les frénétiques applaudissements des spectateurs accusaient une révélation pour eux de cette musique dont les effets inconnus, fantastiques, éblouissaient les initiés comme les non initiés. Ces sonorités aériennes, éthérées prouvent combien l’harmonie en toute chose est la source de toute beauté. Cette beauté se résume dans ces quatre figures jeunes mais résolues, jeunes dans l’expression, austères et jeunes quand même ; le culte de leur art fut élevé au plus haut degré de l’abnégation.
J’admire cette tenue de quartettistes, ces belles âmes musicales qui ignorent un certain modernisme courant à la vie facile, sans effort, au bien-être, au plaisir. Prenons exemple, nous Français, sur ce splendide ensemble, résultat d’une volonté constante, tenace, où se découvrent la bonté, le souci de la vérité, une haute morale.
Autre chose furent les œuvres exécutées : nous venons d’en mentionner l’impeccable mise au point et la perfection avec laquelle ces maîtres, MM. O. Cerny, Vohanka, Dvorak et Vectomov ont attaqué ces pièces, formidables par leurs difficultés. Il reste à définir, si cela est possible, le caractère propre de cet te musique. Est-elle nationale ? Est elle différente de celle d’un Debussy, d’un Falla, d’un Strauss, d’un Smith ? Ici, je me déclare incompétent et je cherche la particularité qui différencie, dans ce modernisme, le style, de Paris avec celui de Prague, de Berlin, de Madrid, etc. Le modernisme tend à devenir mondial au détriment du caractère, national, tout vas vers le « tout en série ».
Nous sommes trop près de cette évolution pour en juger sainement. Néanmoins, admirons l’immense talent d’un Novak, d’un Smetana, d’un Dvorak, etc, Ces auteurs ont su faire jaillir des effets nouveaux dans cette musique spéciale et, malgré une pointe d’acrobatie, reconnaissons la puissance du cerveau musical de ces (peut-être, futurs Beethoven) auteurs.
Les dilletantes saintais qui n’ont pu assister à ce merveilleux gala, peuvent se frapper le front et en avoir d’amers regrets. Avec eux nous formons un souhait, celui d’entendre encore cette harmonieuse phalange à laquelle nous devons des remerciements pour les heures vécues, empreintes d’une si grande beauté lyrique. (Activé.)
23/03/1930
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Wolff
LUMIERE ET RADIO 10/04/1930 Wolff nous a également fait entendre la symphonie dite le Nouveau-Monde d’Anton Dvorak, que l’auteur de Santa Ludmilla composa, pendant son séjour en Amérique, sur des thèmes populaires nègres qui voisinent agréablement avec des souvenirs tchèques. L’ouvrage, assez volumineux, contient des pages d’une grâce délicieuse, entre autres le second mouvement, et témoigne d’une inspiration généreuse plus que d’un sens très rigoureux de la construction. Il est fort intéressant de se rendre compte, en l’écoutant, de la façon dont un compositeur de la vieille Europe cédait à l’attrait de la musique exotique avant la révolution du jazz. (Maurice Bex)
LA LIBERTE 25/05/1930 Au même programme était inscrite la Symphonie du Nouveau Monde, de Dvorak, qui est simple et qui sonne franc. Elle combine des réminiscences de la Neuvième et des airs populaires qui font songer à la Dernière rose d'été, par leur mélancolie, leur innocence, leur fadeur et leur mollesse... Tantôt, elle pleure pour rien ; elle rêve dans le vague... Cette symphonie a vraiment une âme de primitif... Je ne sais pourquoi, en l'écoutant, je pense à la cueillette du coton. (Robert Dézarnaux)
31/03/1930
Quatuor en ré mineur (n° 10 ?)
Terzetto en do majeur op. 74 B 148
Théâtre des Nouveautés, Carcassonne
Quatuor Dvorak (sans doute : MM. Cerny, Vectomov, Vohanka et Dvorak)
Note : soirée franco-tchèque
Après le 25/09/1930
Epinal ?
Orchestre Cosmopolite, dir. E. Talaupe ?
08/10/1930
Paris
?
13/10/1930
Adaptation de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Grand Casino, Oran
Orchestre du Casino, dir. M. Rouland ?
L'ÉCHO D'ORAN 13/10/1930 A L'ECRAN
LE MENSONGE DE NINA PETROWA
Une merveilleuse production, avec
BRIGITTE HELM et WARWICK WARD.
L'adaptation musicale de M. M. ROU-
LAND comprend les œuvres suivantes
Symphonie du nouveau monde (Dvorak)
LE MENSONGE DE NINA PETROWA
Une merveilleuse production, avec
BRIGITTE HELM et WARWICK WARD.
L'adaptation musicale de M. M. ROU-
LAND comprend les œuvres suivantes
Symphonie du nouveau monde (Dvorak)
LE PETIT ORANAIS 17/10/1930 Je ne saurais trop louer l'adaptation musicale. La Romance de la Symphonie de la Reine, l'Intermezzo du Pavillon d’Armide, la Symphonie du Nouveau Monde, l'Orage de la Symphonie Pastorale sont des œuvres glorieuses qui furent brillamment interprétées. L'orchestre du Casino est classé excellent. (Puck)
25/10/1930
Théâtre des Champs-Elysées, Angers
Orchestre Pasdeloup, dir. Rhené-Baton
16/11/1930
Théâtre Sarah-Bernhardt, Paris
Orchestre des Concerts Poulet, dir. Hans Kindler
07/12/1930
Concerts populaires, Angers
orchestre ?, dir. Gay
L'AMI DU PEUPLE 14/12/1930 Si la journée fut à Mozart, l’orchestre se fit aussi applaudir dans la noble symphonie de Dvorack, avec le solo de M. Englebeut [...] Magnifique concert, dont on ne saurait trop féliciter M. Gay et son admirable orchestre. (non signé)
09/12/1930
Oeuvre non spécifiée (choeur)
Sängerhaus, Strasbourg
Der Prager Lehrerinnenchor (Choeur des Instituteurs Tchèques de Prague)
27 ET 28/12/1930
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Wolff
1931
02/01/1931
Paris
?
23/03/1931
Lamento Indien (Dvořák-Kreisler)
Société des Concerts du Conservatoire, Limoges
Manuel Quiroga, violon
05/02/1931
Entre-Soi, Limoges
Quatuor Zica
LA REVUE LIMOUSINE 15/02/1931 Il convient de louer sans réserves la magnifique interprétation de ce quatuor, ainsi que celle de l'œuvre de Dvorak (op. 105), par le quatuor de Prague. MM. Richard Zika, Herbert Berger, Ladislav Cerny et Ladislav Zika se meuvent dans ce généreux lyrisme comme dans leur naturel élément et leurs qualités musicales égalent l'ardeur de leur tempérament et un enthousiasme qu'ils ne cessent jamais de dominer, sans l'amoindrir. Nous sommes très reconnaissants au Comité directeur d'Entre-Soi de nous avoir permis d'apprécier le talent de ces grands et loyaux artistes, dont la renommée devient européenne, et qui furent frénétiquement applaudis. (R. d'Etiveaud)
Avant le 11/03/1931
Trio Dumky op. 90 B 166
Alger
Mme Bolle-Gessler, MM. Rieu et Morelli
LES SPECTACLES D'ALGER 11/03/1931 Les personnalités harmonieusement fondues de Mme Bolle-Gessler, de MM. Rieu et Morelli ont doté notre ville de son meilleur trio musical.
Le public en a pu juger par l'exécution impeccable du Dumky-Trio du compositeur Anton Dvorak. Rien n'en fut négligé, et les moindres prétextes donnèrent suite aux effets les mieux colorés. Tout cela soutenu par les mordants propres et nets de Mme Bolle-Gessler dont on sait le beau talent. Le trio de Brahms, d'une essence plus fine, entraîna l'auditeur dans un domaine spirituel et serein. (non signé)
Avant le 01/04/1931
Humoresque
Poitiers
Jean Moreau, violon
11/05/1931
Quintette en la majeur op. 81 B 155 (sans doute)
Chez Mme Stross, Le Caire (Egypte)
Betty Stross, piano + ?
12/08/1931
Danse slave
Paris
Orchestre ?, dir. Pierre Blois
06/09/1931
Humoresque
Bagnères de Bigorre
M. Patiant, violon
25/11/1931
Strasbourg
Orchestre Municipal, dir. Bastide
LES DERNIÈRES NOUVELLES DE STRASBOURG 26/11/1931 En 1893, Dvorak fit exécuter à New-York — en plein nouveau monde — sa symphonie en mi mineur. Les innombrables timbres de l’orchestre apparaissent comme le soleil à travers le chatoiement des nuances d’un vitrail. Les oscillations de la température du monde sonore, ses orages et ses embellies peuplent toute cette symphonie. Bien souvent, elle fait pénétrer dans ce domaine intérieur de la vie et elle « musicalise » en quelque sorte ce nouveau monde par des allusions à des chansons nègres. Si quelquefois le fil de l’œuvre se rompt, le sens pur de la forme y transparaît toujours, et c’est même lui qui a toujours le dernier mot. (Zed)
Avant le 31/12/1931
Strasbourg
Orchestre des Concerts du Conservatoire, dir. ? (parmi : Paul Paray, Albert Wolff, Weingartner, Pierné, Ansermet)
1932
27/01/1932
Montpellier
Quatuor Kolisch
Avant le 05/02/1932
Deux Danses slaves op. ?
Haguenau
Henri Weil, piano, M. Krai, violon
13/03/1932
Salle Pleyel, Paris
Orchestre symphonique,de Paris, dir. Eugène Bigot, Maurice Maréchal, violoncelle
1933
08/01/1933
Salle Gaveau, Paris
Concerts Lamoureux, dir. Fritz Fall
Avant le 05/02/1933
Danses op. ?
L'Alhambra (music-hall), Paris
?
NOTRE TEMPS 05/02/1933 ... cette « Danse du Rythme » et cette « Danse villageoise » de Dvorak ont été une surprise, une révélation pour les spectateurs un peu raffinés. (Paul Vialar)
18/08/1933
Oeuvre non spécifiée (trio ?)
?
MM. Hespel, pianiste, Vandervelden, violoniste et Robillard, violoncelliste
28/10/1933
Théâtre des Champs-Elysées, Paris
Concerts Pasdeloup, dir. Louis Hasselmans
29/11/1933
Lamento Indien (adaptation de la Sonatine pour violon et piano en sol majeur, op. 100, B183)
Radio
Mme Malnory-Marseillac, Mme Edwige Bergeron, violoncelliste, et Pierre Blois, pianiste
19/12/1933
Humoresque
Salons Massilia, Marseille
Réquier, violon, Santi, pianiste
1934
07/01/1934
Marseille
Orchestre ?, dir. Louis Fourestier
15/01/1934
Œuvre inconnue
Gallia, Saintes
Non précisé
25/02/1934
Danse slave op. ?
Château de Blois
En quintette : Mme Paget-Ruyssen, professeur à Blois ; Mile G. Vitry, violon ; Mlle Prieur, violon ; M. P. Billeau, alto ; M. Charry, violoncelle.
28/04/1934
Oeuvre non spécifiée
Théâtre du Vieux-Colombier, Paris
Nora Liina, danseuse (interprète ?)
Avant le 01/07/1934
Oeuvre non spécifiée
Capitole, Alger
Raoul Deschamps Manséra et Yvan de Jescnsky
19/07/1934
Danse slave n° 6 (op. ?)
Maroc
Orchestre de Radio-Maroc, dir. ?
1935
09 ET 10/03/1935
Humoresques
Théâtre Municipal de Beaune
?
15/03/1935
Humoresques
Salle de l'Académie, Île de la Réunion
Roger Walter
15/03/1935
2e partie de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Paris
?
Avant le 01/04/1935
Toulouse ?
Société des Concerts du Conservatoire, dir ?, Pierre Fournier, violoncelle
L'ARCHER 01/04/1935 Le Concerto de Dvorak, superbement interprété dans ses moindres détails par le violoncelliste Pierre Fournier, nous amène à parler ici de la musique tchèque dont il résume excellemment les caractères généraux. Les Tchéco-Slovaques sont musiciens par tempérament et si leur musicalité n'a pris conscience d'elle-même, en oeuvres originales, que depuis Smetana (1824-1884), il faut se souvenir que Mozart fut aimé et fêté à Prague alors qu'il était encore totalement incompris à Vienne. L'école tchèque, depuis Smetana jusqu'à nos jours, est illustrée par des maîtres de premier ordre tels que Dvorak, Joseph Suk, Novak, Foerster, etc. Ce sont des Slaves d'Occident dont l'inspiration est foncièrement nationale et ne touche en rien à celle des Slaves d'Orient ni des Hongrois. La musique est sans aucun doute ce qui révèle le mieux les tendances et les aspirations d'un individu ou d'une race. L'imprécision de son langage permet un libre essor aux audaces de la pensée et sa force diffuse mais pénétrante agit activement sur les sentiments et les sensations. Certains se replient sur eux-mêmes et racontent par le truchement des sons les péripéties de leur vie intérieure. L'Espagne oscille, angoissée, entre la brûlante lumière de son mysticisme et les orubres languides d'une sensualité insatisfaite ; la philosophie germanique, alimentée de symbolisme mythologique et de romantisme sentimental, s'extériorise en harmonies puissantes ou pathétiques ; l'orientalisme des Russes se joue sur les facettes miroitantes des tonalités chromatiques ; la beauté formelle et la noblesse de l'expression ont toujours été l'apanage de l'Italie, comme l'élégance et l'équilibre celui de la France.
Mais d'autres, au lieu de se concentrer, regardent autour d'eux et célèbrent ce qu'ils voient : ainsi les Scandinaves, que la contemplation d'une austère beauté conduit à des hauteurs abstraites. Tels enfin les Tchèques qui ouvrent sur le monde des yeux limpides et dont la musique est pure, simple, spontanée. Dans le Concerto de Dvorak comme dans beaucoup d'autres oeuvres de lui-même ou de ses compatriotes on trouve, dans un cadre classique et ordonné, l'image aimée et fidèle des paysages familiers. Ces doux et mystérieux sons des cors, ces traits brillants des violons, ces chants vibrants des violoncelles, ces arpèges et ces trilles des flûtes et des clarinettes, ces cadences modulées qui s'entrecroisent, ces échos qui se prolongent, n'est-ce pas la voix multiple de la nature ? L'auditeur croit respirer l'odeur du sous-bois, il entend les gazouillements des êtres ailés qui l'habitent ; il voit éclore les premières violettes et rassasie son regard fatigué du vert naissant des prairies et des arbres. C'est la fête de la « primavera » et le compositeur s'efface à dessein pour chanter le sourire d'une patrie où son coeur puise une jeunesse et une joie toujours nouvelles. En écoutant, cette pensée d'Ernest Zyromski vient aux lèvres : « Contemplons la nature avec un coeur simple et des yeux frais et retenons avec respect l'enseignement direct qu'elle nous donne. » (Adeline Lespinasse)
Mais d'autres, au lieu de se concentrer, regardent autour d'eux et célèbrent ce qu'ils voient : ainsi les Scandinaves, que la contemplation d'une austère beauté conduit à des hauteurs abstraites. Tels enfin les Tchèques qui ouvrent sur le monde des yeux limpides et dont la musique est pure, simple, spontanée. Dans le Concerto de Dvorak comme dans beaucoup d'autres oeuvres de lui-même ou de ses compatriotes on trouve, dans un cadre classique et ordonné, l'image aimée et fidèle des paysages familiers. Ces doux et mystérieux sons des cors, ces traits brillants des violons, ces chants vibrants des violoncelles, ces arpèges et ces trilles des flûtes et des clarinettes, ces cadences modulées qui s'entrecroisent, ces échos qui se prolongent, n'est-ce pas la voix multiple de la nature ? L'auditeur croit respirer l'odeur du sous-bois, il entend les gazouillements des êtres ailés qui l'habitent ; il voit éclore les premières violettes et rassasie son regard fatigué du vert naissant des prairies et des arbres. C'est la fête de la « primavera » et le compositeur s'efface à dessein pour chanter le sourire d'une patrie où son coeur puise une jeunesse et une joie toujours nouvelles. En écoutant, cette pensée d'Ernest Zyromski vient aux lèvres : « Contemplons la nature avec un coeur simple et des yeux frais et retenons avec respect l'enseignement direct qu'elle nous donne. » (Adeline Lespinasse)
25/05/1935
1er et 4e mouvements de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Maroc
Orchestre du Conservatoire de Casablanca ?, dir. M. Roche
15/06/1935
Humoresque
Meknès, Maroc
Mlle Alice Oubédia
21/06/1935
Humoresque
Building, Besançon
M. Marc, Mme Lucien Gaillaud
01/12/1935
Oeuvre non spécifiée
Salle Balzac, Chinon
?
01/12/1935
Salle Pleyel, Paris
Piatigorsky, cello, Orchestre Symphonique de Paris, dir. M. F. Von Hoesslin
L'ART MUSICAL 29/11/1935 Dvorak avait 51 ans quand il fit jouer ce concerto à Londres, le 19 mars 1896, dans un concert de l'Orchestre Philharmonique dirigé par lui. Le 1er mouvement est bâti sur deux idées, l'une âpre, l'autre tendre. De méme, l'adagio repose sur deux thèmes contrastés; quant aux final, son allure vive et décidée est par instant entrecoupée par des passages de recueillement.
02/12/1935
Danses slaves op. ?
Opéra-Comique, Paris
Philharmonie Tchèque, dir. Talich
L'ART MUSICAL 29/11/1935 A. Dvorak composa une première série de huit Danses Slaves en 1878. En 1866, il en donnait une seconde série (nos 9 à 16), pour piano à quatre mains qu'il orchestra peu après : « Cela sonne comme le diable », disait-il à ses amis.
Alors que les premières pièces sont inspirées de naïves mélodies de Danses Tchécoslovaques, Dvorak a inventé entièrement la mélodie des Danses de la seconde série, s'inspirant du folklore uniquement pour le mouvement rythmique. Les Danses tchèques et slaves, qui sont à la source de son inspiration, se trouvent ici plus poétisées et plus savamment arrangées que dans la première série. Le N° 10 est une mazurka polonaise élégante et mélancolique à la fois ; la première est une pièce très originale inspirée d'une danse slovaque (Odzemok).
Alors que les premières pièces sont inspirées de naïves mélodies de Danses Tchécoslovaques, Dvorak a inventé entièrement la mélodie des Danses de la seconde série, s'inspirant du folklore uniquement pour le mouvement rythmique. Les Danses tchèques et slaves, qui sont à la source de son inspiration, se trouvent ici plus poétisées et plus savamment arrangées que dans la première série. Le N° 10 est une mazurka polonaise élégante et mélancolique à la fois ; la première est une pièce très originale inspirée d'une danse slovaque (Odzemok).
LA RADIO 06/12/1935 J’écris ceci en écoutant le concert donné par la Philharmonie tchèque (tchèque ! oui, au risque de scandaliser notre toujours confrère) à l’Opéra-Comique. Une exécution assez déroutante, très neuve par son rythme et son découpage saccadé, de la Symphonie du Nouveau Monde, de Dvorak. (Luce Menay)
Avant le 08/12/1935
Bruxelles
Philharmonie Tchèque, dir. Talich
LE VINGTIEME ARTISTIQUE ET LITTERAIRE 08/12/1935 L’audition de l’Orchestre Philharmonique de Prague a remporté un succès aussi mérité que considérable. Disons tout de suite que ce fut splendide. Nous n’avons pu entendre que le dernier numéro, la symphonie en mi mineur dite « du Nouveau Monde » d’Anton Dvorak, mais dans une interprétation qui classe un orchestre et son chef. Peu d'ensembles de cordes sont aussi remarquables, les contrebassistes, entre autres, sont invraisemblables de virtuosité et de précision, avec l'ancienne manière de tenir l’archet, toujours employée en Allemagne et en Autriche. Les cors et les trombones ont un son onctueux et plein qui rappelle les instrumentistes de Vienne ou de Berlin, par contre, la qualité de son des bois n'est pas extraordinaire.
Ce que nous admirons par dessus tout dans cet orchestre de plus de cent musiciens, c’est l’ensemble parfait, l’expression juste et la vie intense, communiqués par un chef de la plus grande valeur, dirigeant sans le moindre esbroufe, ni cabotinage, ni simplicité trop voulue, M. Vaslav [sic] Talich, qui est un maître, et un vrai. (Jean du Chastain)
08/12/1935
Humoresque
Mussidan
?
Avant le 01/01/1936
Oeuvre non spécifiée
Tokyo
Mlle Néjiko Souwa, violon, Mme Nadine de Leuchtenherg-Beaumarchais, piano
Avant le 01/01/1936
Humoresque
Avranches ?
Yves Ponty, violon
1936
08/01/1936
Tarentelle (?)
Hôtel Transatlantique, Tlemcen
Mme Matheron, piano
22/02/1936
Humoresque
Brazzaville
M. Marcel BADY, violon, M. Adolphe VOSSAERT, piano
Avant le 03/04/1936
Oeuvre non spécifiée (violon)
Orléans
André Barthélémy, violon
09/12/1936
Humoresque
Carcassonne
?
13/12/1936
Salle Gaveau, Paris
Orchestre Lamoureux, dir. Eugène Bigot
15/12/1936
Salle Gaveau, Paris
?
1937
09/01/1937
Quatuor op. ?
Casino Municipal, Cannes
Quatuor Lener
05/02/1937
Oeuvre non spécifiée
Salle du Conservatoire, Lyon
?, dir. Fritz Zweig
REGARDS 04/02/1937 20 h. 30 : TOUR-EIFFEL, LYON (Groupe C.). — Depuis la Salle du Conservatoire : Concert symphonique de musique tchécoslovaque. Oeuvres de Josef Suk, B. Martinu, L. Janacek, A. Dvorak, sous la direction de M. Fritz Zweig.
20/06/1937
Humoresque
Lagny
M. Jombar, cello
Avant le 01/10/1937
Humoresque
Vernon
Bernard Pélican, violon ?
09/10/1937
Luxembourg
Orchestre de Radio-Luxembourg, dir. Nicolaï Lopatnikoff
13/11/1937
Grand-Théâtre, Bordeaux
Orchestre des Concerts Sainte-Cécile, dir. Gaston Poulet
ART MERIDIONAL 01/12/1937 Contrairement à l’année précédente, le soleil a daigné sourire à notre premier concert classique.
C’est donc par une belle journée d’automne que les nombreux dilettanti bordelais se sont rendus au Grand Théâtre malgré la radiodiffusion annoncée.
Le programme, composé d’une façon remarquable, a eu pour heureux résultat d’intéresser l’auditoire jusqu’au bout.
Il a débuté par le Nouveau Monde de Dvorak, le grand maître de la symphonie tchèque. Cette œuvre renferme de très belles pages où l’on retrouve la manière de Listz [sic] et de Berlioz. Le scherzo surtout est magnifique. (Maria T. V.)
C’est donc par une belle journée d’automne que les nombreux dilettanti bordelais se sont rendus au Grand Théâtre malgré la radiodiffusion annoncée.
Le programme, composé d’une façon remarquable, a eu pour heureux résultat d’intéresser l’auditoire jusqu’au bout.
Il a débuté par le Nouveau Monde de Dvorak, le grand maître de la symphonie tchèque. Cette œuvre renferme de très belles pages où l’on retrouve la manière de Listz [sic] et de Berlioz. Le scherzo surtout est magnifique. (Maria T. V.)
1938
Avant le 04/02/1938
Théâtre des Arts, Rouen
Orchestre Symphonique de Paris, dir. Auguste Renard
ROUEN GAZETTE 04/02/1938 L’orchestre joua remarquablement la « Symphonie du Nouveau Monde », de Dvorak. C’est une œuvre inspirée par le folklore slave, il n’y entre, certes, aucun thème en augmentation ou en diminution. Au fond, cela vaut peut-être mieux. L’orchestration de cette symphonie est légère. L'Instrument soliste y est tout à l’aise. (A. Haumesser)
07/10/1938
Trois Danses slaves op. ?
Alger
Orchestre de la Station Radio P.T.T. Alger sous la direction de M. Henry Defosse
1939
Avant le 01/03/1939
Concerto pour Piano et Orchestre en sol mineur, op. 33, B 63 Première audition française connue
Paris
Orchestre Colonne, dir. ?, Rudolf Firkušný
REVUE DU RHIN 01/03/1939 Gleichfalls bei Colonne spielte der vortreffliche Tscheche Firkusny das Klavierkonzert von Dvorak, das man lange, lange nicht gehört hat und auch weiterhin nicht vermissen wird. (Jony Schneider)
18/02/1939
Paris
Concerts Pasdeloup, dir. ?
08/03/1939
Largo de la Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 B 178
Cinéma Victor-Hugo, Evreux
Musique Municipale, dir. Berlioz
15/04/1939
Humoresque
Salle Hoche, Paris (Groupements Artistiques des Usines Renault)
Marcel Legardeux, violon
19/06/1939
Premier mouvement du Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur op. 104 B 522
Concours du Conservatoire, Versailles
Mlle Monique Daval
10/07/1939
Danse slave n° 1 (op. ?)
Aix-les-Bains
Orchestre du Grand Cercle, dir. Georges Lauweryns
Début
*
**
Notes
J'ai pris le parti de corriger les éventuelles coquilles, quand elles nuisaient à la compréhension du texte, tout en conservant la graphie originale des patronymes étrangers et des titres d’œuvres, qui mettent en évidence la difficulté d'alors d'appréhender un univers souvent obscur. Cet inventaire sera naturellement amené à évoluer au fil des recherches et de nouvelles découvertes.
Source citée : Thematický katalog, Jarmil Burghauser, Bärenreiter Editio Supraphon, Praha 1996.
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