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24 septembre 2022

Dvořák et le Nouveau Monde : ce qu'en disent les premiers lecteurs

Dvořák et le Nouveau Monde : ce qu'en disent les premiers lecteurs

Premières réactions au sujet du livre Dvořák et le Nouveau Monde, éditions L'Harmattan.

Dvořák et le Nouveau Monde
Dvořák et le Nouveau Monde, ISBN : 978-2-14-020745-7


Pourquoi faut-il lire Dvořák et le Nouveau Monde d’Alain Chotil-Fani chez L’Harmattan ? D’abord parce que c’est l’ouvrage d’un amateur au sens littéral du terme, de celui qui aime son sujet et s’y adonne sans réserve avec la précision pointilleuse d’un érudit en même temps qu’avec la chaleur humaine propre à tout passionné.

Ensuite parce que sur Dvořák aux États-Unis de 1892 à 1895, tout n’avait pas été dit. Pire encore, bien des âneries circulaient à son propos. Alain à l’aide de patientes recherches qui l’ont conduit à dénicher des archives inédites et à des sources sûres met les pendules à l’heure sur bien des points.

Mais de loin, le livre dépasse la seule découverte, souvent pittoresque par ailleurs, d’un Dvořák intime, d’un compositeur inspiré, d’un professeur intransigeant. Comme avec le film de Clouzot, le Mystère Picasso, nous voici plongés dans les arcanes de la création de la symphonie du Nouveau Monde. Est-elle américaine ? Est-elle bohémienne ? Est-elle schubertienne ou brahmsienne ? Est-elle habitée par les chants des Amérindiens ou par les mélodies « nègres » comme on disait alors ? Nous avons là un cas concret des méandres qui interagissent pour aboutir à l’émergence des plus grands chefs-d’œuvre.

Si les voies du génie restent par nature impénétrables, s’imposent à coup sûr une connaissance parfaitement digérée des anciens doublée d’une profonde exigence avec soi-même, un travail acharné, inlassablement mis et remis sur le métier. A cet égard, les pages d’Alain sur l’attitude sans complaisance de Dvořák face à ses étudiants en composition à New York sont particulièrement impressionnantes.

Et puis, last but not the least, il y a plus encore avec cette admirable et passionnante peinture d’une Amérique, certes encore ancrée dans la vieille Europe, mais qui aspire à s’en émanciper et se forge peu à peu une identité culturelle originale.

On pourra regretter pour le prix [34 euros, mais à l’heure de la pénurie de papier plus rien ne m’étonne] l’absence d’illustrations. En réalité, sa grande valeur réside ailleurs, elle est dans la beauté de la plume qui génère en nous les plus belles images mentales qui soient.

Noël est pour bientôt. Belle opportunité pour vous l’offrir ou vous le faire offrir. source

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[Ce livre] nous raconte par le menu les trois années que Dvořák a passées aux États-Unis. C'est un moment absolument fondamental, pour le compositeur tchèque d'abord, parce que c'est là qu'il devient l'un des plus grands créateurs de son temps, c'est la période aussi où il compose l'essentiel des œuvres qui aujourd'hui encore assurent sa notoriété, et puis c'est important aussi pour la musique américaine, parce qu'on a dit souvent que grâce à Dvořák les États-Unis se sont trouvé une grande figure européenne qui les a en quelque sorte musicalement légitimés. Alors le livre est plein de documents de première main, on voit par exemple Dvořák se balader dans les campagnes américaines, et puis on mesure ce qu'a été véritablement son influence particulièrement sur la question des musiques de tradition populaire, celles des populations amérindiennes, ou des populations afro-américaines. On a souvent prétendu que Dvořák avait été celui qui avait sensibilisé les mélomanes américains à ces traditions musicales, on se rend compte que c'est un petit peu plus compliqué que ça, que ces questions se posaient déjà en fait aux compositeurs américains, et que Dvořák s'est contenté, d'une certaine manière d'y donner sa propre réponse. Il n'empêche, c'est très fascinant, très intéressant, on y apprend plein de choses sur la vie, presque au jour le jour, de Dvořák au Nouveau Monde

France Musique, émission Relax ! du 17 octobre 2022, Lionel Esparzasource (à partir de 1h 30mn 35s)

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J'ai fini de lire le livre d'Alain Chotil-Fani, et je dois dire que je l'ai beaucoup aimé. Il se lit facilement, comme un roman, et pourtant il s'agit d'un vrai travail de recherche : toutes les références sont toujours données par des notes de bas de page, que l'on peut choisir de lire ou d'ignorer selon le niveau de lecture choisi.

Ce livre m'a aussi donné l'occasion d'écouter ou réécouter un certain nombre d'œuvres, bien sûr la 9e symphonie et le concerto pour violoncelle de Dvořák, mais aussi des chansons variées du folklore américain, au fil des références rencontrées.

J'ai eu le plaisir d'y retrouver certains noms célèbres par ailleurs, tels que ceux de Buffalo Bill, Buster Keaton ou Nikola Tesla, sans oublier les innombrables compositeurs et interprètes.

Surtout j'ai été ravi d'entrer dans l'intimité d'Antonín Dvořák et entre autres de découvrir son amour pour à la fois la nature et la modernité. source

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 Je ne suis pas mélomane et j'apprécie cependant la musique dont celle d'A. Dvořák. Alain Chotil-Fani nous entraine en Amérique à la suite de ce musicien. À travers ce récit nous vivons intensément la vie de Dvořák pendant trois saisons. C'est la pugnace américaine Mrs Thurber fondatrice du conservatoire de NY qui l'a invité pour booster la musique de son pays et lui donner ses lettres de noblesse. Nous suivons ainsi Dvořák dans son travail (il compose de nombreuses œuvres musicales dont la symphonie du Nouveau Monde, la plus célèbre), dans sa vie de professeur (très exigeant et si généreux), dans sa vie privée (père et époux aimant), dans son amour de la nature (les pages 90 et 91 sont à tomber) et sa modestie, sa curiosité, et tant de choses à dire encore. Ce livre très documenté est passionnant. Derrière un Barbe bleue aux cheveux ébouriffés, la barbe en bataille, la mine contrariée et sa haute stature se cache un compositeur hors du commun et si attachant. Je remercie M. Alain Chotil-Fani : c'est en fait comme si c'était un oncle chéri, un oncle génial. A. Chotil-Fani a une écriture fluide, drôle, émouvante et si poétique. Chapeau ! source

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C'est une somme excellente et très documentée sur le séjour de Dvořák aux États-Unis et son influence sur sa propre musique et celle des autres. Un travail préliminaire à cet ouvrage avait largement alimenté l'excellent spectacle de Jérome Pernoo dans le cadre du Centre de Musique de Chambre de Paris, à Cortot, il y a quelques années. source

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Mon ami Alain Chotil-Fani vient de publier un nouveau livre sur Antonín Dvořák (L'Harmattan) et on ne peut que s'en réjouir non seulement pour le cercle conséquent des passionné/e/s de ce merveilleux compositeur dont une partie de l'œuvre reste encore bien trop peu connue mais aussi pour la musique tchèque et le patrimoine musical de l'humanité. Ce livre est le fruit de longues recherches minutieuses et précises sur place aux États-Unis mais aussi dans de nombreuses sources qu'Alain Chotil-Fani a pu retrouver et analyser avec beaucoup de rigueur et d'intelligence. On est impressionné par la collecte d'informations au sujet du séjour du compositeur, chef d'orchestre et pédagogue tchèque sur le continent américain. Elles éclairent judicieusement le contexte de l'écriture de certaines œuvres, l'atmosphère américaine de l'époque et les états d'esprit (d'âme) d'Antonín Dvořák. Un superbe travail ! source

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