Civilisation morave : le pays et les hommes
Histoire de la musique en Moravie
Cet article est extrait du chapitre « La musique en Moravie aux 17ème et 18ème
siècles : La musique et la bourgeoisie », tiré du livre « Histoire de la musique
en Moravie » de Jiří SEHNAL et Jiří VYSLOUŽIL, douzième volume de
l’encyclopédie « Civilisation Morave, le pays et les hommes » publié en 2001
par la société pour la muséologie et la civilisation de Brno.
Il nous a paru intéressant de traduire et publier cet extrait en langue française
sur notre site pour mieux comprendre certains aspects spécifiques de la vie et
des pratiques musicales en Moravie à la fin du 18ème siècle et au tout début du
19ème siècle.
En 1782, le compositeur Wenzel Müller (1759-1835), originaire de la petite
ville de Trnavka sur la Morava, au nord de la province, alors âgé de 23 ans,
entre dans l’orchestre du Théâtre de Brno au pupitre de troisième violon. Il
écrit dès l’année suivante pour ce théâtre deux singspiels qui rencontrent un vif
succès Das verfehlte Rendez-vous (Le Rendez-vous manqué) et Die Reisenden
von Salamanca (Les voyageurs de Salamanque). Ces deux singspiels l’aident à
obtenir la direction de l’orchestre du théâtre.
On entend ici par singspiel un genre d’opérette au sein de laquelle des
récitatifs parlés alternent avec des arias plus ou moins plaisants ou de simples
chansons sans prétention artistique.
Wenzel Müller ne reste à son poste de chef d’orchestre que jusqu’au printemps
1786, date à laquelle il prend la direction de l’orchestre du Théâtre de Marinelli
dans le quartier de Leopoldstadt à Vienne. En 1784, l’orchestre du Théâtre de
l’Opéra de Brno compte 21 membres dont 6 violonistes. Le veilleur et
musicien municipal Abraham Fischer pourvoit aux pupitres de trompettes et de
cors avec ses gens.
La salle de la Redoute du Théâtre de Brno brûle au mois de janvier 1785 puis
une nouvelle fois en janvier 1786. Elle est toutefois reconstruite après chaque
incendie, au prix d’énormes dépenses et rouvre cette année là. Lorsque le 11
novembre 1786 Franz Götz devient à la fois premier violon et chef d’orchestre
au sein du théâtre rénové, l’orchestre compte déjà 24 instrumentistes dont 12
violonistes. Son effectif est supérieur à l’effectif habituel dans les chapelles
d’église ou de château, preuve que la musique de théâtre avec les opéras, les
singspiels et les ballets commence même en Moravie à faire une sérieuse
concurrence à la musique dans les églises. La musique de théâtre exerce une
influence croissante sur le goût musical des compositeurs de musique
liturgique. Du reste, tous ceux qui écrivent pour la scène, composent aussi pour
l’Église. Ils prennent ainsi l’habitude de composer des arias d’opéra sur des
textes liturgiques afin qu’ils puissent également être exécutés à l’église.
Grâce au recensement de Milada Wurmová, nous pouvons suivre dès 1777,
malgré de grandes lacunes au commencement, le répertoire du Théâtre de
Brno. Quant à l’almanach théâtral de Garnigg, unique en son genre à avoir été
conservé, il nous offre un aperçu relativement fidèle sur l’activité du Théâtre
en 1784. Il nous apprend que 26 singspiels et opéras sont montés cette année. Il
s’agit principalement d’œuvres mises en scène quelques années auparavant à
Vienne. La reprise d’œuvres du répertoire viennois d’opéra devient d’ailleurs à
Brno une règle à partir de cette période.
Mentionnons les auteurs d’opéras et de singspiels montés à Brno en 1784
avec la date de leur création à Vienne. Le point d’interrogation exprime un
doute quant à l’exactitude du nom de l’auteur cité par Garnigg. Par exemple,
Zemire und Azor n’est pas mis en musique par Müller mais plutôt par Grétry
(1776) et Die Gastwirthin (La femme aubergiste) est plus vraisemblablement
identique à l’opéra La locandiera (1773) de Salieri qu’à l’œuvre de Paisiello.
Pasquale Anfossi (Die Eifersucht auf der Probe 1783, en italien)
Florian Leopold Gassmann (Die kritische Nacht 1768, en italien, Die Liebe
unter den Handwerksleuten, 1779)
Wenzel Müller (Zemire und Azor ?, Die Dorfdeputierten ?)
Johann Gottlieb Naumann (Der Hypochondrist ?)
Giovanni Paisiello (Die eingebildeten Philosophen, 1781, Die Gastwirthin ?)
Niccolo Piccini (Das Fischermädchen, 1769 ?, Das Mädchen von Fraskati,
1783)
Antonio Salieri (Der Jahrmarkt von Venedig, 1772, Der geraubte
Wassereimer ?)
Giuseppe Sarti (Die zwei Streitenden, 1783, en italien)
Josef Schuster (Der Alchymist, 1779)
Ignaz Umlauf (Die Bergknappen, 1778, Die schöne Schusterin, 1779)
Antonio Tozzi (Die schlaue Magd ?)
Joseph Weigl (Die betrogene Arglist)
Francesco Zanetti (Die Wäschermädchen, 1779)
En dehors des représentations d’opéras, l’orchestre du théâtre organise 26
concerts et académies de musique tant à la salle théâtrale de la Redoute que
dans un campement militaire près de Turan.
La location de la salle et les émoluments des musiciens se montent à 38
florins d’argent pour une académie. Le Théâtre de Brno est composé dans les
années 1780 d’un parterre de devant (de luxe) et d’un parterre de derrière
(simple), de deux rangées de loges et d’une galerie. Le prix d’entrée pour le
parterre de derrière est de 17 kreuzer. Il ouvre ses portes à 18 heures. Après
l’incendie catastrophique du mois de janvier 1786, on ne commence à jouer
qu’au premier novembre. L’opéra de Brno monte sous la direction de Franz
Götz , à partir de cette date et jusqu’au 5 mars 1788, au cours d’une quinzaine
de mois, 15 opéras ainsi que le mélodrame de Jiří Benda Arianne à Naxos. Par
ailleurs, l’orchestre organise 8 académies et concerts. Arianne à Naxos, qui
triomphe alors dans toute l’Europe, avait été déjà représenté dès l’année 1780 à
Brno (à Vienne en 1779). Le deuxième mélodrame de Benda, Romeo et
Juliette, est joué dès 1781.
Parmi les autres chefs d’orchestre du Théâtre de Brno le compositeur,
pédagogue et professeur polonais de Frédéric Chopin, Josef Elsner
(1769-1854), premier violon et chef d’orchestre durant les années 1791-1792,
mérite notre attention. Ses opéras n’apparaissent toutefois sur la scène de Brno
qu’après son départ pour Lvov dans les années 1794-1795. Lui succède
Gottfried Rieger, le plus remarquable musicien de la période suivante. À
l’exception des années 1784 et 1787, les renseignements concernant les
événements musicaux du Théâtre de Brno sont incomplets et inexacts. Le
recensement de M. Wurmová nous apprend que les auteurs français André-
Modeste Grétry, Pierre-Alexandre Monsigny sont joués dès 1777. Le répertoire
à la mode de cette époque, symbolisé par les noms d’Anfossi, Ditters [von
Dittersdorf], Müller, Paisiello, Salieri, Sarti, Weigl etc., prend un ascendant
permanent sur les autres genres lyriques.
Mozart et Brno
Wolfgang Amadeus Mozart, qui en tant qu’enfant prodige se produit en
concert à Brno en 1767, ne recueille pas dans cette ville, au cours du 18ème
siècle, un succès extraordinaire comme compositeur d’opéra. Son premier
opéra mis en scène à Brno est Don Giovanni (1789), deux ans après sa création
pragoise puis L’Enlèvement au sérail, créé à Vienne dès 1782, l’année suivante.
Le Mariage de Figaro n’arrive à Brno qu’en 1797, 11 années après sa création.
Quant à La Flûte Enchantée, Brno ne la découvre que deux ans après la mort
de Mozart, en 1793. Il semble que ce soit seulement cet opéra qui éveille
l’intérêt du public de Brno pour le compositeur de Salzbourg. L’opéra seria
Titus est également joué à Brno (1798). Celui-ci aurait bénéficié de nombreuses
reprises. Mozart ne se classe ainsi qu’au troisième rang dans le répertoire du
Théâtre de Brno pour le nombre de mises en scène, derrière Wenzel Müller et
Franz Xaver Süssmayer. Citons encore parmi les opéras significatifs
représentés à Brno le singspiel de Ignaz Holzbauer Günther von Schwarzburg
(1783) et Obéron, singspiel romantique de Pavel Vranický d’une immense
popularité (1794, création à Vienne en 1789). Le public de Brno ne se
familiarise avec l’œuvre scénique novatrice de Christoph Willibald Glück,
Orphée et Euridice qu’en 1779 (création à Vienne en 1762). Parmi les autres
opéras de Glück, il se montre un peu moins enthousiaste pour son chef-d'œuvre donné en 1792, Pilgrime von Mekka (Les Pélerins de la Mecque).
Des théâtres de dimension plus modeste existent également dans un certain
nombre d’autres villes de Moravie. Opava (Moravie du Nord) abrite le plus
ancien d’entre eux. Il brûle en 1763 mais il est reconstruit en 1772. La petite
cité de Znojmo en Moravie du sud (environ 5000 habitants) construit son
théâtre dès 1784. En revanche, on ne commence à donner des ouvrages
lyriques dans une des salles d’une auberge locale de la riche et industrielle
Jihlava, qu’à partir de 1791.
À l’exception de Brno, seul Olomouc (Moravie du Nord) connaît des
représentations régulières d’opéras tandis que les manifestations lyriques sont
sporadiques à Znojmo et Jihlava. Le théâtre en bois d’Olomouc, érigé en 1770,
est embelli en 1796 et illuminé pour une inauguration publique au son des
tambours et des trompettes. Une préférence du public pour la musique légère
permet au genre du divertissement de prédominer aussi sur la scène d’Olomouc
à la fin du 18ème siècle. Les comédies espiègles et les singspiels de Wenzel
Müller obtiennent à Olomouc, au cours des années 1796-1798, un énorme
succès. Pas moins de six d’entre eux sont représentés pendant ces 3 années. Le
public manifeste également un grand plaisir et un intérêt constant pour les
opéras comiques de Ditters von Dittersdorf Das rote Käppchen (Le petit
Chaperon rouge), Der Schiffspatron, Hieronimus Knicker, et Der Doktor und
Apotheker (Le médecin et l’apothicaire). Les opéras de Paisiello La Frascatana
et König Theodor in Venedig connaissent une grande popularité. On donne par
la suite Oberon de Pavel Vranický, Die Pilgrimme von Mekka de Glück, Una
Cosa rara de Martin y Soler et des opéras comiques de F. X. Süssmayer, P. Winter et J. B. Henneberg. Les critiques encensent la plupart du temps les
prestations des chanteurs mais il leurs arrive de se formaliser du niveau
exécrable de l’orchestre.
Les concerts de la bourgeoisie de Brno ont lieu soit dans les palais de
l’aristocratie, soit à la salle de la Redoute du Théâtre municipal. Le 30
décembre 1767, le jeune W. A. Mozart, âgé de 11 ans et sa sœur Nannerl qui en
a 15, s’y produisent accompagnés des musiciens du veilleur municipal
Abraham Fischer. Le père prieur du couvent des Augustins de Šternberk,
présent au concert, rapporte dans son journal que le jeune artiste ne supporte
pas les trompettistes de Fischer, aucun d’entre eux n’étant capables de jouer
une seule note juste [ce qui pourrait expliquer l’aversion de Mozart pour cet
instrument]. Les concerts donnés à la salle de la Redoute s’insèrent entre les
matinées et les soirées. Il arrive souvent que des enfants prodiges se produisent
parmi les artistes invités. Il en est de même dans les autres villes.
L’évêque Maximilian Hamilton fonde en 1771, à Olomouc, la première
institution de concerts publics en Moravie sous le nom de Collegium musicum
ou Hudební akademie. L’évêque, le doyen du chapitre, le comte Leopold
Antonín Podstatský (Leopold Mozart et ses enfants sont ses hôtes d’octobre à
décembre 1767), le commandant du fort d’Olomouc ainsi que le gouverneur de
la province, siègent à sa tête. Deux directeurs sont responsables en permanence
de son fonctionnement. Ils sont choisis parmi trente représentants de la
noblesse qui, aux côtés des précédents bienfaiteurs, apportent chacun une
contribution de un à quatre ducats. Un abonnement de 4 zlotys ou une carte de
libre accès délivrée par les directeurs permettent d’assister aux concerts. Des
invitations permanentes sont offertes aux artistes qui s’y produisent. Les
concerts sont donnés chaque mardi en été de 17 à 20 heures, en hiver de 16 à
19 heures à la maison seigneuriale ou ailleurs en ville, et plus tard également à
la résidence de l’archevêque. Les concerts auront lieu deux fois par semaine en
hiver à partir de 1788. Différentes sources nous informent que les musiciens de
la chapelle épiscopale, de la chapelle de la cathédrale, de la chapelle de l’église
Saint Maurice y participent avec quelques amateurs passionnés de musique se
prévalant de leur concours à ces concerts.
Si l’on en croit la description au ton moqueur de Eckberger, les concerts du
Collegium musicum sont alors considérés comme l’un des divertissements les
plus agréables et les plus innocents qu’Olomouc pouvait offrir à chaque
personne en habits décents. Nobles et officiers de la garnison fréquentent
principalement les concerts de cette académie. C’est pourquoi il semble que
l’ambiance y soit snob et guindée. Eckberger nous raconte que l’on y joue aussi
aux dés pendant les morceaux ou à la pause tout comme on y commente les
derniers potins. Le Collegium musicum existera jusqu’en 1806. Aucune
information ne nous est parvenue sur les activités de la société musicale
d’étudiants fondée à Olomouc par le chevalier et gestionnaire Franz von Heitel,
société musicale qui fonctionne jusqu’à son départ pour Vienne en 1789.
L’Allgemeines europaïsches Journal relate de son côté que des étudiants
mettent en place une à deux fois par semaine à Olomouc, pendant le carême où
il est interdit de donner des pièces de théâtre, des académies musicales à la
maison de Freiwald. Ces académies musicales sont semble-t-il très appréciées
et fréquentées par un nombreux public parmi lequel on rencontre l’archevêque
Colleredo, le commandant de la forteresse et des notables de la ville. À la
différence du Collegium musicum, ces académies sont organisées par la
bourgeoisie.
Les bonnes auberges et tavernes sont également des endroits où s’organisent
des concerts à la fin du 18ème siècle. C’est un différend ayant lieu à Olomouc en
1791 entre quatre musiciens de la chapelle de la cathédrale et des musiciens de
rues qui nous l’apprend. Les musiciens ambulants se plaignent que les
instrumentistes de la chapelle de la cathédrale portent atteinte à leur profession
en jouant de la musique de danse dans les établissements publics les plus
lucratifs. Les aubergistes soutiennent les musiciens de la chapelle de la
cathédrale et déclarent, entre autres choses, que les musiciens ambulants n’ont
pas un niveau suffisant pour interpréter les symphonies, quatuors ou extraits
d’opéras demandés par leurs clients. Ce fait divers indique clairement que la
bourgeoisie considère la musique d’un niveau artistique plus exigeant comme
un fond sonore pour ses repas et ses libations.
Les concerts sont parfois organisés en l’honneur de personnalités de haut
rang dans d’autres villes. Il en est ainsi en 1800 à Znojmo, en l’honneur de la
venue de l’archiduc Charles. Dominik Třeštík, maître de chapelle de l’église
Saint Nicolas de Znojmo dirige une cantate de célébration composée par le
moine de l’ordre des Prémontrés Cajetan Freudenthaler du monastère de Geras
en Basse-Autriche. Ces manifestations sont toutefois sans lendemain et ne
jouent qu’un rôle embryonnaire d’une future vie musicale.
En raison du coût prohibitif des partitions gravées durant tous les 17ème et
18ème siècles, la pratique de la copie à la main des manuscrits perdure
longtemps. La plupart du temps seule l’aristocratie possède des œuvres
musicales éditées à Vienne, Nuremberg, Amsterdam, Paris, Augsbourg. Les
copies manuscrites établies dans les ateliers viennois de Laurenz Lausche,
Johann Schmutzer et Radnitzky que nous trouvons au sein de la collection
musicale du cardinal Colleredo, sont aujourd’hui pour nous d’une grande
importance. Mais il existe aussi des magasins de partitions et de littérature
musicale. Le catalogue imprimé en 1757 du libraire d’Olomouc Melchior
Heinrich Windhauer en témoigne. Windhauer propose non seulement de la
musique symphonique, de la musique de chambre ou des œuvres religieuses,
mais aussi des œuvres théoriques. Chaque exemplaire de livre ou de partition
coûte entre 30 kreuzer et 1 florin alors que le salaire quotidien ordinaire d’un
artisan oscille à cette époque, selon le niveau de qualification, entre 12 et 30
kreuzer.
On sait que les musiciens préféraient la musique de leur temps et les œuvres
nouvelles. Il est donc surprenant de voir que Windhauer propose sur son
catalogue des œuvres composées 50 voire 100 ans auparavant et pouvant
difficilement attirer une quelconque attention. Le plus grand nombre d’œuvres
gravées date de la période 1650-1700 et provient d’Augsbourg, Nuremberg et
Ulm. Parmi les noms figurent ceux de Heinrich Ignaz Franz Biber, Johann
Sigismund Cousser, Johann Caspar Ferdinand Fischer, Johann Caspar Kerll,
Johann Krieger, Georg Muffat, Johann Jacob Walther. Aucune des collections
musicales conservées en Moravie ne contient les œuvres gravées de ces
compositeurs. De la musique éditée en Bohême, le libraire possède en magasin
le Conclave de Mauritius Vogt (Prague, 1719) alors qu’il ignore le Vocalis
Decalogus de l’organiste de la cathédrale d’Olomouc Karel Einwald (Hradec
Králové, 1720). Il détient par contre la Tablature de Jakob Paix de 1583 que
seul un bibliophile averti pourrait éventuellement acquérir au 18ème siècle et
propose aux musiciens-veilleurs 40 sonates gravées de musique de tour de
Johann Pezel datant de 1670. Il est quand même difficile d’imaginer à qui un
catalogue aussi dépassé au moment de sa parution pouvait s’adresser.
SEHNAL, Jiří « Hudba městánů », Dějiny hudby na Moravě, Vlastivěda
moravská, Brno, Muzejní a vlastivědná společnost v Brně, 2001, pp.
113-116
« La musique et la bourgeoisie », tiré du livre « Histoire de la musique en
Moravie » de Jiří SEHNAL et Jiří VYSLOUŽIL, douzième volume de
l’encyclopédie « Civilisation Morave, le pays et les hommes » publié en
2001 par la Société pour la muséologie et la civilisation de Brno.
Traduction et adaptation en français par Éric Baude.
Bibliographie
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- GARNIGG, W. : Kleines Neujahsgeschenk. Brünn 1785.
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- SEHNAL J. : Einige Mozartiana aus Mähren. Mozart-Jahrbuch 1980-1983. S. 118-121.
- SEHNAL, J. : Harmonie na Moravě 1750-1840. ČMMus 68, 1983, s. 117-148.
- SEHNAL, J. : Hudba k české pantomimě Zamilovaný ponocný. Brno v minulosti a dnes 3, 1961, s. 170-191.
- SEHNAL, J. : Hudba pro trompetu v 17. a 18. století na Moravě. ČMMus 75, 1990. s. 173-203.
- SEHNAL, J. : Katalog hudebnin olomouckého knihkupce z. r. 1757. OAO 1979, s. 79-85.
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- SEHNAL, J. : Trubači a hra na přirozenou trumpetu na Moravě v 17. a 18. století. ČMMus 73, 1988, s. 175-207 ; 74, 1989, s. 255-268.
- SEHNAL, J. : Varhanář Jan David Sieber. VVM 45, 1993, s. 255-266.
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- TROJAN, J. : Zamilovaný ponocný-předromantická hudební hříčka v lidovém tónu. ČL 56, 1969, s. 107-110.
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