Lieux de vie et voyages de Dvořák 1873-1877 (5)
Cinquième partie de l'étude du Dr David R. Beveridge sur les lieux de vie et voyages de Dvořák de 1873 à 1877.
1. Introduction
2. La vie des mariés avec la belle-famille
3. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák
4. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák (suite 1)
5. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák (suite 2, ci-dessous)
6. Quitter « à l’étang » - pourquoi ?
7. Voyages depuis « l'étang » - Vienne - Lipník en 1876 - Excursions avec Janáček
2. La vie des mariés avec la belle-famille
3. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák
4. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák (suite 1)
5. La vie de mariage dans le premier appartement du couple, "à l'étang" : la période la plus prolifique de Dvořák (suite 2, ci-dessous)
6. Quitter « à l’étang » - pourquoi ?
7. Voyages depuis « l'étang » - Vienne - Lipník en 1876 - Excursions avec Janáček
Lieux de vie et voyages de Dvořák pendant les premières années de son mariage (1873-1877) – sa plus période la plus prolifique (5)
par David R. Beveridge
Nous avons à présent établi le cadre dans lequel nous examinerons les témoignages à notre disposition sur l'emplacement exact et la nature de l'appartement de Dvořák. Malheureusement, aucun d'entre eux ne provient d'un véritable habitant de l'appartement (au contraire du témoignage sur le ‘Quartzite Building’ de Karlovo náměstí, donné par Anna Dušková) (54). Nous pouvons cependant réunir un certain nombre de faits relativement fiables. La plus ancienne et aussi la meilleure source est Kalenský, rapportant vraisemblablement la parole même de Dvořák :Un jour [Dvořák et sa fiancée] se rendirent, en passant devant l'église St Etienne sur la rue Na Rybníčku, à un bâtiment d'angle portant le no 14. Là ils visitèrent un appartement vide au second étage [c’est-à-dire deuxième niveau au-dessus du sol, le 3e pour les Américains], pas grand, qu'ils ne pouvaient pas s'offrir, mais calme, douillet, avec vue sur l'église et le jardin qui l'entourait. Après leur départ, les voisins murmurèrent qu'au début du prochain trimestre de location le couple emménagerait – comme jeunes mariés. (55)
La vue sur l'église ici mentionnée nous donne à penser que l'appartement avait des fenêtres donnant sur l'est. Et en disant que c'était l'angle d'un immeuble, Kalenský peut avoir suggéré que l'appartement lui-même faisait angle, auquel cas il possédait aussi des fenêtres donnant sur le nord, par-delà la rue Na Rybníčku (56).
La confirmation que cela était en effet le cas, et aussi que l'appartement était au 2e étage, provient du jeune compositeur Karel Weis (13 février 1862 - 4 avril 1944) qui vécut directement en face de la rue Na Rybníčku pendant la même période : (57)
Je fis très tôt la connaissance du maître, alors qu'il vivait encore dans la rue Na Rybníčku, au 2e étage [sans compter le rez-de chaussée (58)] [...]. Nous vivions dans l'immeuble ‘u Terebů’ en face de la rue.
D'autres sources nous apprennent que l'immeuble ‘u Terebů’ où habitait Weis faisait en effet directement face à la rue de l'immeuble de Dvořák, et que Weis vivait aussi au deuxième étage, c'est-à-dire au même niveau que Dvořák. (59) Weis poursuit :
Je n'ai malheureusement pas beaucoup de souvenirs de Dvořák en ce temps-là, parce que j'étais trop jeune et n'avais pas de contacts directs avec lui.
(Weis avait douze ans quand Dvořák emménagea « à l'étang » et quinze ans quand il en partit).
Je sais seulement que pendant cette période il perdit un enfant en bas âge de manière tragique, et je crois me souvenir qu'il était en train d'écrire [l'opéra] Šelma sedlák [les deux assertions sont correctes : opéra Le Paysan rusé, B. 67] ; et il était terriblement en colère contre mon ami Pilát [...], qui logeait aussi à ‘u Terebů’ et qui s'efforçait de maîtriser un violon de piètre qualité, toutes fenêtres ouvertes. Evidemment c'était un tourment sans pareil pour Dvořák. Il se penchait souvent par sa fenêtre et criait par-dessus la rue ou finissait par brandir le poing vers les fenêtres de l'immeuble d'en face.
L'histoire de Weis paraît plausible. Selon le plan de 1891 (voir page 92), les fenêtres de son immeuble (č.p. 1640 – cf. note 59) et celles de Dvořák (č.p. 1364) donnaient directement sur la rue, séparées seulement d'une dizaine de mètres. Il est aussi clair que la fenêtre d'où Weis voyait Dvořák se pencher et agiter le poing étaient visible sur la façade nord de l'immeuble. Si elle avait été sur la face est, ni Weis ni Pilát n'auraient pu le voir.
Nous avons enfin le témoignage du clarinettiste František Reitmayer (24 février 1854 - 3 juillet 1944) qui habitait précisément le même immeuble que Dvořák, immeuble qui appartint un temps à ses parents (60). Cela donne un crédit sérieux à ce témoin, mais malheureusement ce qu'il nous dit va à l'encontre de plusieurs faits donnés par d'autres sources. Il faut sans doute y voir un défaut de mémoire : il avait 82 ans quand son essai fut publié en 1936 (et nous n'avons aucune raison de penser qu'il l'ait écrit plus tôt) (61), s'efforçant de remémorer des événements de ses vingt ans. (62)
Toutefois il apporte quelques précisions intéressantes à notre collecte des faits et nous ne saurions les ignorer. Reitmayer commence ainsi :
Mon plus vieux souvenir de Dvořák remonte à 1870, quand mes parents possédaient l'immeuble Na Rybníčku No.14 à Prague II. Dvořák était notre locataire. [...]
Le premier problème, bien sûr, est que nous savons que Dvořák n'occupa pas cet immeuble avant 1874. L'immeuble quant à lui fut en effet acheté en 1868 par Marie Reitmayerová – peut-être la mère de l'auteur – mais ensuite, en 1871, par Marie Gasansky (ou Jasansky). (63) Mon avis est que les Reitmayer habitaient encore l'immeuble au moment où Dvořák y emménagea, sans plus en être propriétaire, cette propriété ayant été cédée entre-temps. Poursuivons avec le témoignage :
[...] il habitait en dessous de nous au 1er étage et occupait une pièce [à vivre ou à dormir] ainsi qu'une cuisine.
Nous pouvons entendre qu'il possédait une pièce et une cuisine, sachant déjà par Kalenský que l'appartement n'était « pas grand ». Mais en considérant l'information donnée à la fois par Kalenský et par Weis (dont aucun des témoignages sur le logement des Dvořák « à l'étang » n'entre en contradiction avec les faits connus par ailleurs sur le sujet) disant que Dvořák habitait au deuxième étage, nous pouvons probablement mettre en doute l'assertion de Reitmayer selon laquelle le compositeur logeait au premier. (64) Selon moi il vécut en effet à l'étage sous les Reitmayer, mais notre témoin a rabaissé les deux appartements d'un niveau à cause d'une mémoire défaillante. Poursuivons :
J'étais alors élève au Conservatoire. Dvořák jouait dans l'orchestre du Théâtre Provisoire et je le voyais souvent se presser pour une répétition, enfilant son manteau à la hâte tout en marchant sur la passerelle.
En fait, Reitmayer étudia au conservatoire de 1867 à 1873, autrement dit avant que Dvořák ne vînt habiter « à l’étang ». Et Dvořák avait déjà quitté le théâtre en 1871 (66). Mais il est probable que Reitmayer vit en effet Dvořák se presser pour se rendre quelque part – sans doute pour rejoindre l'Eglise St. Vojtěch où il était organiste – et sa description d'un accès à l'appartement de Dvořák par une passerelle est plausible. C'était un trait courant des immeubles d'habitation construits à Prague au XIXe siècle. La passerelle pourrait avoir surplombé la cour déjà mentionnée.
Šourek, hélas, ignora en grande partie Kalenský sur le sujet, tout comme il l'avait fait pour la résidence de Dvořák à Senovážné náměstí (64). Il ne tint pas non plus compte du témoignage plus tardif, pourtant disponible, de Weis. Ce n'est pas avant 1954, avec la 3e édition de son premier volume de la monumentale biographie de Dvořák, que Šourek ne se contenta pas de citer l'adresse de « à l'étang ». Il ajouta, en tirant l’information de Kalenský ou d'une autre source restée inconnue, le fait isolé que l'immeuble faisait angle et (tout en continuant à ne citer aucune source) donna une rapide synthèse des écrits de Reitmayer sur la pièce et la cuisine, prétendument au premier étage (68). C'est très étrange que Šourek n'aie apparemment pas eu d'informations de la veuve du compositeur. Tous deux habitaient Prague, et à la disparition de la veuve de Dvořák en 1931, il avait déjà publié les deux premiers volumes de sa biographie en deux éditions et le troisième volume (qui abordait la chronologie jusqu'en 1896) dans sa première édition. C'est, d'une façon générale, un grand mystère que nulle part, dans aucun des écrits de Šourek, je n'aie vue la moindre référence à la veuve du compositeur comme source d'information.
La question de savoir si les Dvořák logeaient au premier ou au second étage n'est bien sûr pas très importante dans la mesure où nous ne sommes plus en mesure de visiter les lieux, sauf peut-être sur un point : je voudrais m'assurer que depuis leurs fenêtres ils n'avaient pas qu'une « vue sur l'église et le jardin qui l'entourait » (selon Kalenský), mais une vue hors du commun qui portait loin. De l'angle nord-est de l'appartement supérieur dans l'immeuble actuel, qui se trouve au 9e étage, presque directement au-dessus de l'ancien appartement des Dvořák, l'on jouit certainement d'une telle vue.
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| Vue de l'immeuble actuel sur l'emplacement de l'immeuble de Dvořák 'à l'étang', č.p. 1364, angle nord-ouest du 5e étage, vue vers l'ouest-nord-ouest. Photo de 2009 |
Du même endroit, en descendant de deux étages, sur l'actuel appartement du 3e étage qui se trouve selon moi au même niveau que l'appartement des Dvořák au deuxième étage (69), ces édifices sont cachés, mais surtout par des constructions qui n'existaient pas encore dans la décennie 1870 – il s'agit naturellement de l'immeuble rectangulaire gris au centre de la photo, mais aussi de l'imposante école au toit incliné sur la droite. (70)
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| De l'angle nord-ouest du 3e étage au č.p. 1364, vue vers l'ouest-nord-ouest. Photo de 2009. |
[l'illustration musicale ci-dessous ne fait pas partie du travail original du Dr. Beveridge]
Notes
Toutes les notes sont de l'auteur
(54) Voir vol.24 de cette revue, pp.77ff.
(55) Kalenský (op. cit., note 15), pp. 92-93 :
Jednoho dne zašli si společně kol chrámu sv. Štěpána na Rybníček do nárožního domu, číslo 14., a tam obhlédli si uprázdněný byt ve druhém patře, nevelký, jak poměry bránily, ale tichý, útulný, s vyhlídkou na chrám a zahradu kol něho. Po jich odchodu šeptali se sousedé, že od příštího činžovního kvartálu přistěhují se sem oba jako – novomanželé.
(56) On peut trouver un indice en faveur de cette hypothèse dans la légende, donnée par Šourek, à sa reproduction de 1941 de la photographie montrant une partie de la façade nord de l'édifice (voir p.94 ) : « [ ... ] l' immeuble de la rue Na Rybníčku avec le premier appartement des Dvořák après leur mariage » : si Šourek voulait indiquer que l'on peut voir du moins en partie leur appartement dans cette image, alors cela devait être à l'angle nord-ouest du bâtiment, qui est le seul visible ici. Cependant, nous allons bientôt le voir, je crois que Šourek en savait moins sur l'emplacement de l'appartement que nous.
Un témoignage beaucoup plus équivoque est celui de Karel Weis - voir la suite de notre texte principal.
(57) Karel Weis: ‘Z mých vzpomínek na Dvořáka’ (De mes souvenirs sur Dvořák), Hudební revue IV/8-9 (octobre 1911), p. 484:
Seznal jsem mistra velmi záhy, ještě za dob, kdy bydlel “na Rybníčku”, v druhém poschodí domu, zvaného “u Taránků”. My jsme bydleli v domě protějším, zvaném “u Terebů”. Bohužel, že z té doby nezachoval jsem si příliš mnoho upomínek na Dvořáka, jsa jednak příliš mlád, jednak nemaje s ním přímých styků. Vím jen, že tehdy ztratil tragickým způsobem synáčka v útlém věku [correct, ainsi que deux autres enfants], že komponoval, tuším, právě “Šelmu sedláka” [correct] a že se strašně zlobil na mého kamaráda Piláta, kandidáta učitelství (nyní řídícího v Neratovicích), který bydlil rovněž “u Terebů” a při otevřených oknech “krotil” pětizlatové jarmareční skřipky. To ovšem bylo Dvořákovi ukrutnou trýzní; často se vychýlil z okna a huboval přes ulici anebo aspoň hrozil pěstí ku protějším oknům. To vždy přimělo Piláta, aby okna rychle zavřel.
(58) Weis ajoute ici ‘dans l'immeuble nommé ‘u Taránků’. Je n'ai pas trouvé par ailleurs de nom de maison pour l'immeuble de cette rue où logeait Dvořák.
(59) L'immeuble de Weis portait le č.p. 1640 / č.o. 7 de la rue Na Rybníčku. Voir Michal Navrátil: ‘Jak jsem vedl Ant. Dvořáka k audienci’ (Comment j'ai amené Antonín Dvořák à une audience [avec l'empereur]), Národní politika, 18 mai 1911, p. 1, colonne 1 :
Bylo to roku 1874, když jsem se jako mladý gymnasista přestěhoval na Rybníček do čísla 7., kde jsem zůstaval až do konce studií gymnasijních. Zde v druhém patře bydlel Karel Weisův [sic] u svých rodičů a navštěvoval právě konservatoř hudby, kde cvičil se na lesní roh.
Au sujet du nom de la maison ‘u Terebů’, p. 97 de Autentický ukazatel (1870) de Erben (op. cit., note 17) montre le č.p. 1330 sur la rue ‘Na rybníčku’, avec le nouveau numéro 7 (aussi donné par Navrátil) comme appartenant à ‘František Tereba a m.j. Anna’ ; aucun nom de maison n'est donné. Sur le plan de 1891, le č.p. 1330 correspond au č.o. 13 sur la rue V Tůních ; immédiatement avant, on trouve le č.p. 1640, qui est le č.o. 7 de la rue Na Rybníčku, directement en face de la rue depuis le č.p. 1364 où habitait Dvořák. Bečková, p.368 (op. cit., note 24) montre le č.p. 1330 de la rue Na Rybníčku et V Tůních, et dit que son jardin fut divisé en deux ; suite à cela, la partie de la rue Na Rybníčku reçut le nouveau č.p. 1640 :
čp. vzniklo parcelací zahrady, část do ul. Na Rybníčku dostala nové čp. 1640.
Incidemment, du 15 juin 1874 au 15 août 1875 les Dušek, parents de Dvořák, étaient enregistrés comme vivant au č.p. 1329 / č.o. 5, qui est directement à l'ouest du č.p. 1640 / č.o. 7. Voir le vol.24 de cette revue, p. 153, note 203.
(60) František Reitmayer: ‘Z mých pamětí’ (De mes souvenirs), dans Sborník na pamět 125 let konservatoře hudby v Praze (Abrégé en Honneur du 125e Anniversaire du Conservatoire de Musique de Prague), ed. Vlastimil Blažek, Prague, 1936, pp. 447-48. Voici le passage concerné de Reitmayer en tchèque :
Moje nejstarší vzpomínka na Dvořáka jest z r. 1870, kdy měli moji rodiče v Praze II. Na rybníčku dům č. 14. Dvořák byl naším nájemníkem, bydlil pod námi v I. poschodí a obýval pokoj s kuchyní.Byl jsem tenkrát žákem pražské konservatoře. Dvořák byl zaměstnán v orchestru Prozatímního divadla a často jsem jej vídával, jak pospíchá na zkoušku do divadla a kabát si ve spěchu obléká teprve na pavlači.
(61) Dans le texte il se réfère à J. B. Foerster comme étant l'actuel président de l'Académie Tchèque, un poste que Foerster occupa de 1931 à 1939.
(62) Un autre facteur est que Reitmayer ne pouvait pas avoir vécu ‘à l'étang’ en même temps que Dvořák pendant une très longue période : après avoir quitté le Conservatoire de Prague en 1873 il fit son service militaire à Pest et Bratislava, puis à partir de 1877 il habitait Kiev. Voir l'article sur Reitmayer dans Československý hudební slovník osob a institucí (Dictionnaire Musical Tchécoslovaque des Personnes et Institutions), vol.2 (M-Ž), Prague, Státní hudební vydavatelství, 1965, p. 414.
(63) Voir ‘ukazatel domů’ aux Archives de la Ville de Prague des années 1784-1920, montrant Gasansky comme second patronyme du propriétaire. Dans les annuaires de Prague publiés en 1875 (op. cit., note 49) et 1878 (op. cit., note 17) nous trouvons le propriétaire identifié comme Jasansky Marie. J'ai fait des recherches dans le Personenregister du répertoire 1875 sans trouver aucun Reitmayer, en essayant toutes les orthographes imaginables. Mais ce répertoire est très incomplet : je n'ai pas non plus trouvé Dušek, ni Dvořák, ni Weis, qui tous habitaient alors, comme nous le savons, ‘à l'étang’.
(64) Kalenský et Weis travaillaient probablement chacun de leur côté, de sorte que leur accord sur ce sujet a un poids considérable : Kalenský a écrit son essai en premier, vers 1902, mais il n'a pas été publié avant 1912 (voir vol.23 de cette revue, p.52 , note 1), après celui de Weis. Rappelons-nous aussi que Weis habitait au 2e étage, de l'autre côté de la rue, et se souvenait probablement bien de Dvořák criant et agitant son poing par la fenêtre directement en face de lui. Il est vrai que Kalenský apporta une note discordante en 1911 avec sa biographie,complète et inédite, de Dvořák (voir vol.24 de cette revue, p.84, note 37) en affirmant que Dvořák logeait au premier étage (‘v prvém patře poschodí‘) – manuscrit p. 18 (les mots ‘patře’ et ‘poschodí’ dans cette phrase sont des synonymes – la modification par Kalenský d'un mot pour l'autre ne porte vraisemblablement pas à conséquence). Mais, dans le même manuscrit, Kalenský a modifié le no d'immeuble de 19 dans Senovážné náměstí au 39, ce qui est une erreur certaine (voir le vol.24 de cette revue, p. 123, note 135.) Ce manuscrit est ostensiblement un premier jet, apparemment écrit dans l'urgence, peut-être en partie sans vérification des sources. Si Kalenský l'avait publié, il lui aurait fallu un effort considérable pour corriger ses erreurs - peine nécessaire pour faire de ce travail une référence bien plus fiable.
(65) Article sur Reitmayer dans Československý hudební slovník osob a institucí (op. cit., note 62).
(66) Reitmayer, à cause de sa mémoire défaillante, s'est peut-être appuyé sur l'article peu fiable de Michal Navrátil de 1911 (op. cit., note 59) pour affirmer que Dvořák était encore dans l'orchestre du théâtre alors qu'il habitait ‘à l'étang’. Navrátil a répété cette information dans un autre article, ‘Vzpomínka na Antonína Dvořák’ (Un Souvenir d'Antonín Dvořák), Venkov, 8 mai 1924, p.3.
(67) Cf. vol.24 de cette revue, pp. 125-26.
(68) Otakar Šourek, Život a dílo Antonína Dvořáka, vol.1, 3e éd. (op. cit., note 12), p.176 :
do prvního vlastního příbytku o pokoji a kuchyni v prvém patře rohového domu č. 14 (čp. 1364/II) v ulici Na rybníčku.
(69) Comme nous l'avons déjà dit, en comparant les photos de l'ancien immeuble avec celles du nouveau, il est clair que la hauteur des appartements du nouvel immeuble (six d'entre eux, y compris le rez de chaussée, contre quatre dans immeuble d'origine) est réduite, de sorte que la hauteur totale de l'immeuble n'est guère plus grande que celle de l'édifice original.
(70) L'immeuble de l'école fut édifié en 1883-88. Il y a eu un bâtiment d'école plus ancien, en partie au même endroit, à l'angle de Štěpánská et Na Rybníčku, grosso modo de même hauteur mais beaucoup moins large, et qui ne s'étendait pas aussi loin sur la droite sur la photographie. Voir le dessin montrant l'ancien immeuble de l'école dans Václav Němec (op. cit., note 43), p.43 et le texte de Němec à la p. 53, ainsi que Bečková (op. cit., note 24), p. 367 (č.p. 1286, qui correspond à l'immeuble d'école, l'ancien comme le neuf).
Traduction Alain Chotil-Fani, merci à Eric Baude pour son aide en langue tchèque.


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